Occupation de l’agence france presse d’athènes. pour rémi fraisse, assassiné par l’etat français
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Remi fraisseRépressionTestet
Lieux : Athènes
La matinée du dimanche 26 octobre, Rémi Fraisse est assassiné par les flics – avec une grenade offensive- pendant une manifestation de 7000 personnes contre le recommencement des travaux pour la construction d’une barrage au long de la forêt de Sivens, dans le sud-ouest de la France. Les jours qui suivent l’assasinat des manifestations et des rassemblements sont appelés partout en France. Même si la répression est brutale, avec des gardes à vue préventives, des flash-ball et des arrestations, sur plusieurs villes des affrontements sauvages éclatent. Les médias français essayent d’etouffer l’affaire comme ils peuvent.
La construction du barrage dans la forêt de Sivens, un projet qui remonte au lointain 1978, a pour but la création d’un réservoir de 1.500.000 mètres cubes d’eau, qui serviront à l’irrigation de vingt grandes unités de monoculture de maïs. Pour la réalisation du projet une grande partie de la forêt doit être coupée, tandis que la zone humide du Testet (une de dernières de France) avec sa rare biodiversité va évidement être détruite.
Depuis 2011 des collectifs, des habitants et d’organisations écologistes de la région se battent contre la destruction de l’environnement et de leurs vies, notamment avec l’occupation de la partie de la forêt destinée à la construction du barrage. En septembre 2014, après des affrontements avec la police, les occupant.e.s de la forêt sont expulsé.e.s et la destruction de la forêt commence. L’appel à la manifestation pendant laquelle est assassiné Remi Fraisse avait comme but le réoccupation de l’endroit et le blocage des travaux, prévus pour le 27 octobre. Après l’assassinat le chantier a été suspendu.
Des projets comme celui de la construction du barrage dans la forêt de Sivens dans le Tarn, de la construction du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de toute l’infrastructure qui va avec (port maritime/axes de circulation), de la construction de la voie ferré de grande vitesse (TAV) à travers les Alpes en France et en Italie, de la création de la plus grande mine à ciel ouvert pour l’extraction de l’or à Rosia Montana en Roumanie, la destruction de milliers d’hectares d’une forêt ancestrale pour la création d’une mine d’or à ciel ouvert à Halkidiki, au nord de la Grèce, sont des parties qui composent le puzzle d’un large effort pour sauver l’économie capitaliste. Un effort qui est basé sur le pillage des ressources naturelles et humaines, mais qui trouve et continuera à trouver face à lui des résistances sociales.
Dans les circonstances actuelles de la restructuration capitaliste les limites de la croissance se transforment en “une croissance” des limites, pas seulement par rapport à l’intervention dans la nature mais aussi par rapport à la répression contre tout.e.s ceux/celles qui choisissent de résister. Avec des perquisitions, des emprisonnements et une répression permanente qui va jusqu’à l’assassinat. La lutte de tout.e.s ceux/celles qui choisissent de résister à ces conditions fait partie de la lutte globale pour la défense de la terre et la liberté. C’est une lutte commune avec la nôtre. De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière.
La solidarité est notre arme
Anarchistes/Solidaires
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