Plus de 40 000 personnes se mobilisent contre la corruption gouvernementale. Les acces du sud du Perou sont bloques depuis 13 jours, la mega protestation affecte toutes les activites touristiques et le traffic commercial agricol et de la pêche.

Les communautés aymaras continuent de bloquer les acces internationaux pour protester contre la corruption gouvernemnetale, dans la province meridionale de El Collao, exigeant la demission du maire. La protestation pourrait deriver dans la paralysation de toute la region, zone strategique de communication terrestre avec la Bolivie et le reste des pays du Cone sud.

La route panamericaine sud est coupee depuis 13 jours par des milliers d’aymaras en provenance des regions montagneuses, sur une extension de dix kilometres. L’autoroute, beaucoup utilisee pour le tourisme et le transport de marchandises, est le contact entre les villes de Cusco-Perou et La Paz-Bolivie.

Depuis 13 jours la municipalite de Ilave est “prise” par plus de 25 000 personnes qui reclament la destitution de Cirilo Fernando Robles Callomamani, maire de cette localite. Les manifestants ilaveños representent les 90,000 habitants aymaras de la province de El Collao, dans le sud est du pays.

La province de El Collao se trouve au sud est du Perou, limitant la Bolivie, a l’endroit ou les deux pays se partagent le lac Titicaca. Puno, capitale de cette province et a la pointe des relations commerciales avec La Paz, se trouve enclavee pres de ce lac, de grande attraction touristique.
La place de Ilave est occupee par des femmes, hommes et enfants qui y dorment et organisent des ollas (repas) populaires. Le nombre de manifestants varie selon les jours et oscille entre 7 et 25 000 personnes, selon des calculs gouvernementaux.

Ce jeudi des dizaines de milliers de personnes se dirigent vers la capitale de la province, Puno, pour protester contre l’inattention des autorites regionales et nationales. Tandis que le maire et ses quatres adjoints ne se trouvent pas dans la province de El Collao, les dirigeants ilaveños ont prevenu que si aujourd hui il n’y avait pas de solutions, ils paralyseraient toute la region.
De leur cote, les autorites regionales qui sont venues avec la proposition d’installer Teófilo Contreras Encinas a la mairie, ont echoue et refusent toute communication avec les dirigeants de base. Le gouvernement national n’est toujours pas intervenu dans le conflit qui met en jeu une des plus importante nation indigene peruvienne.

La Vicaire de Juli et laparoisse de San Miguel de Ilave, organismes de l’Eglise catholique peruvienne, ont offert un soutien humanitaire et travaillent en mediation avec la defensoría del pueblo, en facilitant la communication entre le comite de lutte et les instances gouvernementales.

Un autre acces bloque est la route binationale qui communique avec la zone cotiere du Perou et de la Bolivie et du Bresil. Cette route est une zone d’influence qui comporte quatre regions peruvienne (Arequipa, Moquegua, Tacna y Puno) et les provinces de l’altiplano bolivien , avec 300 000 km carre.

Jusqu’a maintenat il s est forme une commission de mediation mais le conflit se trouve au point mort. Les dirigeants de base ilaveños et toute s les autorites indigenes assurent que la maire abuse de son pouvoir en les reprimant et en ignorant leurs demandes de developpement ; en les excluant des programmes municipaux et en procedant a des irregularites administratives et a la corruption dans le maniement des fonds publics, et sont disposes a ne pas ceder dans leur lutte jusqu’a parvenir a sa demission.

“Une fois de plus nous sommes temoins que les peuples les pauvres sont a la merci des grands pouvoirs, ne sont pas ecoutes et sont ecrases par les systemes dits democratiques. (…) Nous sentons l’injustice et l’impuissance et attendons la justice”, ont signale les personnes qui interviennent en aidant humanitairement les groupes en conflit.

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