Deux morts palestiniens en cisjordanie
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : RacismeRépressionResistances
Plus de 500 Palestiniens se manifestaient pacifiquement pour commémorer les 66 ans de la catastrophe près de la prison Ofer à l’ouest de Ramallah avec les drapeaux palestiniens en main, quand l’armée de l’occupation a ouvert le feu contre ces civils.
Les deux jeunes palestiniens avaient 17, et 22 ans.
12 palestiniens ont été blessés lors de cette attaque israélienne.
L’escalade militaire israélienne fait partie de la politique criminelle de ce gouvernement d’extrême droite en Israël.
Ces attaques sanglantes de l’armée israélienne a pour but de freiner les efforts de la réconciliation palestinienne.
Le gouvernement israélien veut provoquer les Palestiniens, car c’est un gouvernement qui ne veut pas la paix.
Les crimes israéliens contre les Palestiniens se poursuivent,
Encore et encore,
Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle.
La souffrance des Palestiniens sous occupation aveugle continue.
Jusqu’à quand ?
Honte à ce monde qui se dit libre, mais qui se tait devant les crimes israéliens !
Honte aux médias étrangers qui ne parlent presque jamais de ces agressions israéliennes quotidiennes contre les Palestiniens, mais quand il y a un blessé israélien, c’est toujours à la une…
Jusqu’à quand cette politique de deux poids, deux mesures ?
66 ans après la Nekba et en dépit de tous les crimes israéliens, nous sommes plus que jamais déterminés.
Il n’y a pas d’autre patrie pour les Palestiniens que la Palestine.
C’est ici notre terre.
La Palestine occupée résiste !
La Cisjordanie encerclée se révolte !
La Cisjordanie et la bande de Gaza persistent !
La Palestine l’espoir existe !
La Palestine vivra, la Palestine vaincra !
Il y a quelques jours, nous recevions un de ses frères de combat palestiniens, notre ami Aziz Abu Amdiam, représentant les communautés bédouines du Néguev dont les villages sont perpétuellement détruits par l’armée israélienne.
Dès sa descente d’avion, nous avons compris son besoin urgent de raconter, cette nécessité impérieuse de dire l’indicible des conditions de vie imposées à sa famille et à son peuple, par Israël, son armée et le KKL…
Depuis longtemps, depuis bien des guerres, nous savons ce que dire, ce que témoigner, ce qu’écrire, signifient pour les victimes.
Nous connaissons également les répugnances des bourreaux à ce que leurs forfaits soient portés à la connaissance de tous.
Nous avons connu cela après la Seconde Guerre Mondiale, le retour des survivants et leur difficulté à être entendus ; au cours de la guerre d’Algérie, quand la France imposait le silence sur la réalité des crimes commis là-bas, après la tragédie cambodgienne et celle du Rwanda.
Nous pensons à Maurice Audin, disparu sans laisser de trace, à la soutenance posthume de sa thèse à la Sorbonne…
Toujours, en tous lieux, les bourreaux souhaiteraient ne pas laisser de témoins, ne pas laisser de traces de leurs forfaits, imposer le silence. Il n’y a rien de bien neuf aujourd’hui – mais c’est toujours aussi intolérable – dans le refus israélien à ce que Ziad, notre camarade et poète, franchisse les murs du ghetto/prison à ciel ouvert de Gaza pour venir en France recevoir son prix de poésie [1]…
Une poésie qui transgresse le blocus illégal de Gaza, une poésie d’espoir dédiée à toutes les mères palestiniennes.
La poésie est une arme infiniment dangereuse, cela aussi nous le savons.
La poésie palestinienne, sœur de toutes les poésies de Résistance, est plus que toutes autres, subversive…
Elle chante la vie, la réalité des femmes et des mères palestiniennes, l’espoir.
Elle chante la fierté d’un peuple certain de la légitimité de son combat, de sa résistance.
C’est cela que les bourreaux ne supportent pas : reconnaître à leurs victimes cette humanité qu’ils ont eux-mêmes perdue.
La poésie de Ziad Medoukh, comme toute les poésies en lutte pour la vérité, ignore les frontières, les murs, les réseaux de barbelés électrifiés, le blocus.
Et cela, même Israël ne peut et ne pourra jamais l’empêcher !
http://www.ujfp.org/spip.php?article3220