En hommage à clément assassiné par l’extrême droite le 5 juin à paris
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Catégorie : Local
Thèmes : Actions directesAntifascismeRacismeResistances
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Le week end des 22 et 23 juin, de nouveaux des manifs contre le fascisme ont lieu un peu partout ! Ni oublie, ni pardon !
A Nantes, à Rennes, à Vannes, … Retour sur la manif à Paris.
Les communiqués, textes en hommage et appel à résister à l’extrême droite :
- Paris : un antifasciste tué par l’extrême droite, le communiqué de ses ami-e-s et camarades au 6 juin.
- Pour notre Ami : Hommage à Clément le 6 juin 2013 à Brest et la réponse publique suite aux articles sordides parus vendredi 7 juin.
- Aujourd’hui comme hier : le fascisme tue ! par l’Antifasciste Kollectif 44.
- Amalgames, courage politique, réponses antifascistes : une mise au point s’impose par le Kollectif Antifasciste 44
- Un texte lu à l’issue de la manifestation antifasciste rennaise en hommage à Clément Méric Le cancer fasciste
- Pour Clément : La rage au cœur, ne jamais oublier, ne jamais pardonner. Texte d’amiEs et camarades de Clément de Solidaires sciences politiques.
- Communiqué suite à la manifestation en hommage à Clément à Poitiers le jeudi 6 juin.
- Encaisser le choc, Rendre les coups. Ce n’est pas quinze mille personnes qu’on aurait voulu voir dans la rue jeudi soir mais quinze millions !
- Clément Méric tué : fascistes assassins, Etat complice !. Texte de la FSE Lyon, du Collectif 69 vigilance contre l’extrême droite et de Solidaires Paris.
- Contre le fascisme et la démocratie : action directe anti-autoritaire !
- Un texte pour Clément, pour continuer son combat : Clément, c’est un camarade, c’est un frère qui part… mais son combat continue
Sur l’extrême droite :
- (audio) Une Histoire des ligues d’extrême droite
- Esteban Morillo est bien un militant de Troisième Voie
- Derrière les larmes de crocodile cathodique, les militants FN applaudissent les crimes fascistes
Galerie
Fichiers liés
- A Nantes, fresque Antifasciste en hommage à Clément
- clement
- il y a ceux qui sement la mort. Et il y a ceux qui s'aiment.
- La manifestation en hommage a Clément Méric a ressemblé près de 1000 personnes à Nantes.
- Justice pour Clément...
- No Pasaran !
- Barrer la route à la troisième voie et à tous les fachos.
- Un message parmi d'autres.
- ZAD partout !
- Un détail de la banderole faite en hommage à Clément.
Hier, l’un des nôtres à été tué par des fascistes. Les organisations politiques de gauche comme de droite, s’indignent toutes de cet acte de violence inouï. Certaines essayent même déjà de récupérer sa mort pour servir leurs discours pacificateurs. Alors qu’elles collaborent toutes, plus ou moins étroitement, avec un pouvoir lui-même violent et fasciste. La Police ne nous protégera pas. C’est à nous de nous défendre. Nous ne laisserons pas les fascistes (qu’ils soient étatiques, de gauche, de droite, organisés, encartés ou en uniforme) s’approprier la rue.
Ni oubli, ni pardon ! Face au fascisme, riposte immédiate !
Rassemblons-nous, vendredi 7 juin, à 20 heures, sur le Cours des Dames (vieux port) de la Rochelle.
Aux récupérateurs politiques : venez sans vos étiquettes !
Groupe Rochelais Anti Fasciste (GRAF)
antifalarochelle@laposte.net
Parce qu’on est tous Clément, tous noirs, musulmanes, homos, juifs, athées, chômeurs, trans, antifascistes, amoureux de la liberté, indignées et rien de tout cela.
Parce qu’ils tuent les nôtres et les autres aussi,
Parce qu’ils sont pourris jusqu’à la racine qu’ils on profondément encrée dans la merde d’extrême droite,
Parce qu’ils n’ont rien a faire dans nos rues, dans nos vies, dans nos villes,
Crions
Pleurons
Chantons
Dansons
Pour ne pas oublier
Pour répondre a leur haine
Pour ne pas leur laisser un seul pavé dans leur combat atroce.
Rassemblons nous jeudi face a la préfecture de Nantes a 18h30.
Près de 1000 personnes ont manifesté ce jeudi 6 juin à Nantes en hommage à Clément Méric.
Alerta Alerta Antifacista ! Les mots, criés très fort, ont traversé les murs.
Ont traversé les villes.
Ont encré la détermination de tou-te-s.
D’autres photos par là : http://www.flickr.com/photos/valkphotos/sets/7215763397…04864
Normalement j’ai fait gaffe aux souhaits des un-e-s et des autres de figurer ou non sur les photos. S’il y a un souci sur l’une d’entre elle, prévenez-moi en commentaire ici. Merci.
Dés le lendemain du drame, la récupération de la gauche et de l’extrême gauche partisanes (Mélench à Paris, PCF et ligue des droits de l’homme à Nantes) n’ont fait que rajouter une couche à notre douleur et notre rage.
Parce que le fascisme n’est pas exclusivement de droite, que les communistes travaillistes et xénophobes ou les socialos démocrates agenouillés face à la République le sont parfois bien plus par leur désir d’Ordre et de Chef, ainsi que dans leur foie fanatique en un système destructeur et violent.
Parce que tout fascisme prend racine au sein des structures hiérarchisées du pouvoir.
Parce que le fascisme est avant tout une idéologie liée à un pouvoir central fort et qu’il est donc entièrement compatible avec la démocratie, on peut parler de fascisme démocratique!
Parce que le fascisme c’est la nature même de l’Etat, qu’il soit de gauche ou de droite.
Parce que notre Etat démocratique à permis à ces idées nauséabondes d’émerger puis de se répandre via « la Manif pour tous » , et qu’il leur a offert un cadre légal ainsi qu’une protection policière.
Les néo-nazies et autres oppresseurs sont bien-sûr à combattre, mais ne nous laissons pas piéger par l’Image, le Spectaculaire, le discours et la pensée unique « tous uni(e)s contre le fascisme ».
C’est bien le Pouvoir, la volonté de domination, qui est à l’origine de tout cela.
Non le fascisme n’a pas le crâne rasé et une crois gammée sur la nuque, mais il est tout autour de nous et même parfois bien installé en nous! Il peut se cacher dans les replis de notre conscience et inconscience tels que nos désirs d’Ordre, le besoin d’un Chef et la Sécurité que celui-ci peut nous apporter.
Le piège serait de s’enfermer dans une lutte contre l’extrême droite et au passage de se servir des outils étatiques tels que la Justice, la Loi, la Police ou la prison. Car ceux-ci sont bien plus dangereux en réalité: ils enferment, expulsent, manipulent, quadrillent, contrôlent, blessent et tuent un grand nombre d’êtres humains au sein de leurs frontières comme en dehors.
Se battre contre un système démocratique consensuel présente bien plus de difficultés, c’est comme si on voulait escalader une paroi lisse et policée ou courir dans l’eau… la force d’inertie est gigantesque.
Le fascisme démocratique est bien plus redoutable, plus vicieux, plus malin, plus rampant.
D’où la nécessité d’y creuser des brèches, des aspérités, le pousser dans ses retranchements en refusant systématiquement de le combattre avec ses armes (vote, manifestation légales, syndicats, partis politiques, recours en justice) car ce genre d’opposition le renforce plus que ne l’affaiblit, lui offre une légitimité qu’il n’a jamais eut.
Le Pouvoir démocratique se nourrit de toute opposition « respectable » et désigne comme « terroristes » avant d’anéantir celles qu’il ne peut assimiler.
Il est certes plus dangereux à combattre, mais choisirons-nous la facilité?
La mort d’un jeune homme de 18 ans sous les coups de militants racistes est un fait politique. Les rassemblements à sa mémoire sont eux aussi un fait politique. Quand les médias se sont bornés à informer sur ces faits et à les commenter pour eux-mêmes, ils ont fait leur travail.
Autre fait politique : les formations politiques se sont emparées de ces faits pour les interpréter dans leur propre perspective et leur donner la suite de leur choix. Occasion a été ainsi donnée à une petite cohorte d’éditocrates de prendre de la hauteur et de transformer en problème majeur la « récupération politique », réelle ou supposée, sans se préoccuper d’une indéniable récupération médiatique.
Or celle-ci est elle-même un fait politique et médiatique : une récupération destinée à transformer l’information en spectacle de l’information et le débat en spectacle du débat.
C’est ainsi que l’on a pu lire, voir ou entendre des journalistes commenter la mort de Clément Méric comme s’il s’agissait d‘un simple fait divers : la conséquence d’une banale bagarre de rue (qui aurait mal tourné) entre acheteurs de fringues. De quelle éthique peuvent se réclamer les « journalistes » qui sont parvenus à présenter un groupe de racistes comme un club d’amateurs de vêtements ?
C’est ainsi que nous avons assisté pendant plusieurs jours à une mise en scène médiatique du prétendu débat sur « la montée des extrémismes » (pour reprendre le titre d’une émission d’Europe 1), avec à la clé l’amalgame (extrémiste ?) entre des formations collectives que tout oppose. De quelle éthique journalistique peuvent se prévaloir des médias qui confondent sciemment la virulence verbale et la violence physique qui se solde par la mort d’un homme ?
C’est ainsi, enfin, que des porte-paroles de groupes dont l’obédience fasciste est patente ont bénéficié, non pas de la seule possibilité de s’exprimer, mais d’une surexposition complaisante que les questions qui leur étaient posées aient été elles-mêmes complaisantes (comme sur BFM-TV) ou non (comme sur i-Télé). De quelle éthique journalistique pourraient se réclamer des médias qui, suivant cette pente, s’emploieraient demain, toutes proportions gardées (et nous savons garder les proportions), à illustrer ce que disait Jean-Luc Godard : « L’objectivité, c’est cinq minutes pour Hitler, cinq minutes pour les Juifs » ?
Acrimed, le 10 juin 2013