Le 31 mai des affrontements dans les rues ont commencé à 05 heures du matin à Istanbul. La résistance s’est intensifié, alors que la police tirait un nombre incalculable de bombes lacrymogènes. Avant une nouvelle vague de répression des supporters des trois équipes de football principales (Besiktas, Galatasaray, Fenerbahce) ont pris les rues ensemble. Les heurts ont continué tard dans la soirée. Le nombre de personnes dans la rue était énorme. Dans chaque direction des milliers de personnes essayaient de rejoindre la place Taksim. La lutte continuait après près de 16 heures de combat.

Au même moment un homme mourrait d’une attaque cardiaque, mais il a été dit que sa mort n’était pas directement en lien avec les attaques de bombes lacrymos de la police. Selon un compte-rendu non confirmé deux autres personnes on été tuées à Taksim : une jeune femme a été signalée morte après avoir reçu une bombe lacrymo à la tête, alors qu’une autre jeune femme a été déclarée morte après avoir été écrasée par un blindé de la police (les véhicules anti-émeute qui lancent de l’eau).

Au moins 6 manifestants souffrent de fractures au crane et ont été admis en services de soins intensifs. En plus de cela plus de 100 manifestants ont été blessés (parmi lesquels un député ainsi qu’un journaliste, qui ont également été hospitalisés).

Pendant ce temps beaucoup de personnes ont été arrêtées par les flics. Tout au long de la journée les forces de police ont constamment cherché et arrêté des personnes qui avaient des masques à gaz, des anti-acides, du jus de citron pour se protéger des effets de l’énorme quantité de gaz lacrymogènes. Pour une meilleure compréhension sur ce qui se passe il faut savoir que les militaires n’agissent pas contre les manifestants.

Ce mouvement de protestation s’est transformé en une révolte populaire, bien au delà d’une simple revendication environnementale. En même temps, ces évènements ont été totalement censurés par les grands médias locaux (l’une des chaines “alternatives” utilise actuellement son twitter sous #occupygezi et d’autres hashtags).

Les manifestations se sont répandues à travers tout le pays, avec plusieurs rassemblements dans des villes turques en solidarité avec ceux qui subissent la répression à Istanbul. Des manifestations étaient aussi prévues aux Pays Bas, en Allemagne, et ailleurs en Europe.

Des compagnon-ne-s en Turquie estiment que c’est l’un des plus grands soulèvement de ces dernières années. Des émeutes sont en cours ce soir (31/05) dans toutes les directions de la place Taksim. Personne ne rentre chez soi. Il semble que tout le monde soit décidé à rester dans les rues jusqu’au matin.

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