Se prémunir de la brutalité étatique est une chose quasiment impossible dans les états modernes. L’État est le seul capable d’exercer légalement la violence et la terreur contre sa population. Il faut pourtant trouver une attitude à adopter face à la brutalité menée par la municipalité de la ville de Tours envers ses habitants du quartier du Sanitas et de toutes les autres cités laissées à l’abandon en Touraine ; une réponse face au colonialisme à l’usage des pauvres, des étrangers, des petites gens et des sans défense devenus coupables à leur insu de leur condition. Pauvres devenus ennemis intérieur.

C’est parce que nous sommes VIVANTS que nous sommes critiques de tout. Nos voix sont dissidentes et sommes en désaccord complet avec la propagande politique à l’usage des cités. Son échec brûlant est visible partout dans le quartier. Nous avions à peine effleuré le maquillage consensuel que tout était déjà à la dérive. Nous avons dû nous désabuser pour ne plus être abusé par les vérités en papier de la municipalité. Des yeux froids et lucides furent nécessaire pour comprendre l’environnement dans lequel on nous plongeait sans aucun scrupule. Déplacer son point d’optique terrifie parfois le regard et non le sujet observé, révèle l’ensemble et non un objet spécifique. Plus nous améliorons ce système et plus nous déshumanisons.