Bulletin palestine, 13 septembre 2012
Catégorie : Global
Thèmes : Resistances
30 ans après les massacres de Sabra et Chatila :
Nous n’oublierons jamais !
Du 16 au 17 septembre 1982, plus de 3.000 réfugiés palestiniens et civils libanais ont été massacrés dans les camps de Sabra et Chatila, dans la banlieue de Beyrouth, au Liban envahi par l’armée israélienne. Des hommes, des femmes et des enfants ont été méthodiquement égorgés, empalés, éviscérés, violés par les milices chrétiennes phalangistes avec la complicité de l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon.
Ce crime contre l’humanité orchestré par Israël n’est malheureusement qu’un des nombreux massacres qui jalonnent l’histoire de la colonisation de la Palestine. Le massacre de Sabra et Chatila s’inscrivait dans le contexte de la guerre lancée par Israël pour mettre définitivement un terme à la présence de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) au Liban et à la résistance du peuple palestinien.
Mais, dès le 1erseptembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient déjà été expulsés de Beyrouth sous bonne garde des forces internationales. Ce bain de sang prémédité avait pour but avéré de terroriser les réfugiés palestiniens et de rendre illusoire leur droit fondamental au retour.
Ces massacres restent impunis et aucune enquête internationale n’a été entreprise pour déterminer et punir les responsables.
30 ans après, il est de notre responsabilité de commémorer ce massacre pour que jamais il ne soit oublié, de rappeler le sort des réfugiés palestiniens, leur droit inaliénable à l’autodétermination et au retour sur leur terre.
Samedi 15 septembre à 14h30
Rassemblement commémoratif – Place du Capitole
Signataires : AGET-FSE, Association du Printemps Syrien (Toulouse), BDS-France 31, Collectif Palestine Libre, Collectif Palestine 81, Coup Pour Coup 31, Couserans-Palestine, Déchoukaj, ISM-France, OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, Stop Apartheid Toulouse.
Israël : de nouvelles règles empêchent les Palestiniens de recourir aux tribunaux israéliens
Selon le quotidien israélien Ha’aretz, la nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cette ordonnance prenait effet le 1er septembre. Lire ici l’article d’IMEMC. http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12517
(Note : les Palestiniens des territoires occupés sont généralement soumis aux tribunaux militaires. Lorsqu’ils peuvent saisir la justice civile, leurs droits sont rarement reconnus).
L’appel au boycott des produits en provenance d’Israël ne constitue pas une infraction
Festival MéditerranéO : La question de l’eau en Palestine
Dimanche 16, à 15h 30, l’association Le Camion accueillera une exposition photographique sur un voyage en Palestine, centré sur la vallée du Jourdain et la confiscation coloniale de l’eau, avec des citations extraites de différents rapports (Amnesty International, Oxfam, Ma’an Development Center, Rapport AN de Jean Glavany…).
C’est à Portet sur Garonne.
Palestine : Le sport au pied du mur
Enfin, les plumes se libèrent pour écrire sur l’apartheid israélien et la grande prison à ciel ouvert où vivent les Palestiniens. Les joueurs du football ne sont pas épargnés par les israéliens qui les privent de jouer librement, les oppriment, les torturent et les emprisonnent.
Le journal « l’Equipe » publie un reportage de Jean-Christophe COLLIN intitulé « Le sport au pied du mur » qui est introduit ainsi : « Entre Israël et Cisjordanie s’élève un mur de séparation haut de huit mètres. Un dispositif de sécurité pour les Israéliens, un tourment quotidien pour les Palestiniens, et bien sûr les sportifs, contraints d’emprunter d’interminables détours et de subir les check-points lors de leurs déplacements ». Article à télécharger sur le site de la Plateforme Palestine (. A lire aussi ici. http://www.europalestine.com/spip.php?article7601
Rappel : signez la pétition mise en place par BDS-France, contre l’organisation de l’Euro Espoir 2013 en Israël, qui peut être signée ici :
http://www.change.org/petitions/m-platini-président-de-…aël-3
Les femmes à Gaza: combien la vie a changé
« Eman, 23 ans est vêtue de noir et voilée d’un jilbab et vit dans une bicoque qui s’effondre à la limite de la ville de Gaza. Elle a quitté l’école à 10 ans et sept ans plus tard, elle était mariée, avec un bébé-fille. Un égout ouvert coule devant sa porte d’entrée. Quand il pleut, des ordures coulent dans sa cuisine. « Avant le blocus, mon mari gagnait bien sa vie en travaillant en Israël, » dit-elle. « Avec le blocus, tout ça a stoppé. Quand il ne trouve pas un travail et que nous n’avons rien à manger, il me le reproche. Il est comme un animal fou. Je reste tranquille pendant qu’il me frappe. Ensuite, il pleure et dit, que s’il avait un boulot, il ne me battrait pas…» (lire l’article ici : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/36824 ).
Dans cet article paru originellement dans The Guardian, Angela Robson explique comment depuis 25 ans, l’aggravation de la situation et des frustrations des Gazaouis s’est reversée sur les femmes, qui ont très peu de moyens pour s’y opposer.
L’ « amitié indéfectible USA-Israël » : Le plus grand mythe de la politique américaine ?
Il s’agit peut-être du plus grand des mythes politiques américains sur lequel chaque candidat à la présidence insiste à nous en donner la nausée pendant les campagnes électorales. Le président Barak Obama a affirmé que les États-Unis entretenaient un lien privilégié avec Israël, différent de celui qu’ils avaient avec n’importe quel autre pays. Il a qualifié cette amitié “d’indéfectible”, éternelle” et “unique”, “ancrée dans un intérêt commun et de profondes valeurs communes”.
Son rival, Mitt Romney, a été plus loin encore en disant qu’il “n’y a pas la moindre différence entre nous et notre allié Israël”. Un récent slogan électoral de Romney, suite à sa visite de l’été en Israël, exaltait cette “relation profonde et précieuse”.
Mais, bien que ces déclarations semblent être l’expression d’un consensus apparent à Washington, la réalité est que cette précieuse amitié n’est qu’un conte de fée. Il a été véhiculé par les politiciens pour masquer les soupçons -et les nombreuses trahisons et tromperies- qui ont marqué cette relation depuis la création d’Israël.
Jonathan Cook, un des meilleurs observateurs de la situation en Israël/Palestine et de la politique internationale au Moyen-Orient, montre que l’idée admise de « l’amitié indéfectible » repose sur du sable. http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12639
Routes ségrégées : l’infrastructure de l’apartheid
Stop The Wall a publié une carte du système de routes ségrégées dans les territoires palestiniens occupés, basé sur la différence des plaques d’immatriculation :
– Routes pour Israéliens exclusivement,
– Routes pour Israéliens, accès restreint pour les Palestiniens,
– Routes librement accessibles pour les Palestiniens (et les Israéliens), réparties en plus de dix groupes discontinus dans la Cisjordanie occupée.
http://stopthewall.org/segregated-roads-infrastructure-…theid
Peter Brook décline l’invitation du théâtre Cameri en Israël
« La Campagne BDS France a appris avec satisfaction la décision du metteur en scène franco-britannique Peter Brook de décliner l’invitation du théâtre israélien Cameri de Tel-Aviv où il devait présenter en décembre prochain la pièce “The Suit”.
La Campagne BDS France, le PACBI (campagne palestinienne pour le boycott culturel et universitaire), et aussi des membres du mouvement israélien du boycott de l’intérieur “Boycott from within” avaient en effet tenu à alerter Peter Brook de ce que pourrait signifier sa présence dans ce théâtre israélien, en termes de caution donnée à la “démocratie israélienne” et de déni de la réalité de l’occupation, de la colonisation et du système légal de discriminations mis en place par cet État. Un certain nombre d’acteurs et metteurs en scène du Cameri avaient même signé, il y a quelques mois, un texte signifiant leur refus d’aller jouer dans les colonies des Territoires Palestiniens Occupés.
(Lire ici le communiqué de BDS-France : http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&v…ng=fr)
Recto verso « Entreprises à boycotter »
La campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions contre Israël jusqu’à ce qu’Israël reconnaisse le droit des Palestiniens à l’autodétermination) appelle à boycotter les produits israéliens.
BDS France publie un recto-verso avec la liste des principales entreprises israéliennes fabriquant des produits grand public, fabriqués en Israël et leur rôle dans la colonisation de la Palestine. A télécharger ici. http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_acymailin…b9add
BREVES
BDS-France 31 a créé un groupe de contact à l’intention des personnes souhaitant être informées de ses activités et des actions projetées. Pour en savoir plus, envoyez un mèl à boycottisaelmp@gmail.com
VIDEOS
Ce film de 23 minutes, réalisation espagnole, paroles en arabe, sous-titrage en anglais, parle de la plus grande prison du monde vue des yeux des pêcheurs palestiniens, interdits par la marine israélienne d’aller pêcher au-delà de 3 milles (5 km) de la côte.
http://www.youtube.com/watch?v=C05UhR9qtiA)
Un tribunal israélien vient de débouter les parents de Rachel Corrie, écrasée en 2003 par un bulldozer de l’armée israélienne. Cette vidéo montre qu’il s’agissait bien d’un meurtre de sang froid : « Oui je l’ai vu, je pense qu’il est mort » : http://www.youtube.com/watch?v=ZjuweNjJwrk&oref
A propos…
Campagnes civiles pour la protection du peuple palestinien http://www.protection-palestine.org/
Pour s’inscrire : bulletin-palestine-abonnement@yahoogroupes.fr
Pour tout contact Jean-Pierre Bouché – Bulletin-Palestine-proprietaire@yahoogroupes.fr
Les 12 membres du collectif Boycott 68 qui avaient distribué des tracts dans un hypermarché de Mulhouse, appelant les clients à ne pas acheter israélien, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse le 15 décembre 2011. Mais le procureur général ayant fait appel, un procès avait lieu mercredi. Il a été reporté au 3 octobre, en raison d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) déposée par Me Antoine Comte. Mais l’ambiance était là !
Dans l’Alsace de ce jour :
Boycott 68 Le procès a démarré par un défilé de mode…
Une soixantaine de personnes ont manifesté, de 13 h à 14 h hier devant la cour d’appel de Colmar, pour apporter leur soutien aux militants de Boycott 68 qui comparaissaient devant la juridiction.
La cour d’appel de Colmar rendra sa décision le 3 octobre dans l’affaire de douze militants de Boycott 68.
L’affaire des douze militants de Boycott 68, relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse en décembre dernier, a fait étape, hier, à la cour d’appel de Colmar ( L’Alsace du 16 décembre 2011). Rappelons que les prévenus étaient poursuivis pour « provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse » pour avoir mené une campagne au magasin Carrefour d’Illzach en septembre 2009 et mai 2010. Ils appelaient les clients de l’hypermarché à ne pas acheter de produits provenant d’Israël pour dénoncer la politique de ce pays à l’encontre des Palestiniens.
Le parquet avait fait appel de la décision mulhousienne, entraînant une riposte des avocats des prévenus sous la forme d’une QPC, question prioritaire de constitutionnalité, que les juges de première instance avaient rejetée. Le procès d’hier était consacré uniquement à cette question et la cour ne rendra son arrêt que le 3 octobre.
Les prévenus remettent en cause la constitutionnalité de la loi Perben 2 de 2004 qui a instauré une prescription spécifique d’un an pour certaines infractions, dont, la provocation à la discrimination…, alors qu’elle était jusqu’alors de trois mois comme pour les autres infractions regroupées dans la loi de la presse de 1881. Pour la défense, le débat est important puisque dans un cas, il n’y aurait plus de procès et dans l’autre si.
Celle-ci, par la voix de Me Comte de Paris, a défendu que « cette différence de délais de prescription n’était pas justifiée » et qu’elle portait atteinte au « principe d’égalité ». Sérieux, pas sérieux ?
Pour qu’une QPC puisse être posée (à la cour de cassation, puis devant le conseil constitutionnel), elle doit revêtir un caractère sérieux dit la loi. Ce qu’ont contesté les avocats des parties civiles. « Ce n’est que de la poudre aux yeux pour retarder la procédure », a lancé M e Benjamin Markowicz, représentant du Bureau de vigilance contre l’antisémitisme. Me Cahn, pour la Licra, a affirmé qu’« à situations distinctes, il y a des prescriptions différentes », prenant pour exemple la prescription particulière pour les viols sur mineurs.
L’argument a été également cité par l’avocat général François Jurdey qui s’est prononcé contre cette QPC. Celui-ci a estimé qu’il n’y avait « pas rupture du principe d’égalité », en précisant « la seule égalité, toute relative, c’est celle des citoyens entre eux » devant la loi.
Pour l’anecdote, le procès a démarré par une sorte de défilé de mode. Les avocats des parties civiles demandant que soient expulsés de la salle trois membres du comité de soutien (venu manifester devant la cour une heure avant l’audience) arborant un tee-shirt appelant au boycott d’Israël avec, dessiné, un missile pointé en direction d’un landau. Le président Meyer a demandé aux trois intéressés de venir à la barre montrer leurs tenues. Ce qu’ils ont fait sous les applaudissements du public. Celui-ci a décidé que les trois mannequins d’un jour pouvaient rester dans la salle s’ils retiraient leur tee-shirt. L’un s’est dénudé pour mettre le haut à l’envers ; un second l’a enlevé ; et le troisième a préféré sortir.
le 20/09/2012 à 05:00 par Annick Woehl
Dans les DNA de ce jeudi :
Colmar Boycott des produits israéliens : L’affaire en appel
Les militants pro palestiniens qui avaient appelé au boycott des produits israéliens, comparaissaient en appel hier à Colmar pour provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse… Une soixantaine de sympathisants étaient venus les soutenir.
Les 12 membres du collectif Boycott 68 qui avaient distribué des tracts dans un hypermarché d’Illzach appelant les clients à ne pas acheter israélien, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse le 15 décembre 2011. Mais le procureur général avait fait appel. Plusieurs organismes franco-israéliens et de lutte contre l’antisémitisme s’étaient portés partie civile. Hier, neuf des 12 prévenus étaient présents au procès.
Question de constitutionnalité
Devant la cour d’appel, une soixantaine de personnes avaient déployé drapeaux palestiniens et pancartes. « Cette présence pacifique n’est pas destinée à perturber l’audience mais à soutenir nos camarades accusés injustement de racisme et de discrimination », avait précisé Guy Peterschmitt, porte-parole de l’association France-Palestine. Perturbé, le procès l’a été quand même un petit peu lorsque la cour, donnant suite à la protestation des avocats de la partie civile, a voulu examiner les tee-shirts de quelques militants portant l’inscription « boycott Israël » ou le dessin d’un « missile dirigé vers un berceau ». Les intéressés se sont alors levés, sous les applaudissements de leurs collègues. « Vous ne rendez pas service aux prévus », s’est fâché le président Bernard Meyer. Il a menacé de faire évacuer la salle. Le magistrat a finalement décidé que les porteurs du tee-shirt contesté pouvaient rester, à condition d’enlever celui-ci.
Ce sera le seul épisode tendu de l’audience. Une audience qui n’a pas étudié le dossier au fond, mais s’est concentrée sur l’examen d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette QPC n’avait pas été retenue en première instance. L’avocat des prévenus, M e Antoine Combe l’a remise sur le tapis. Elle a trait à l’existence de deux délais de prescription différents en matière d’infraction sur la presse. En cause, la législation Perben de 2004 ayant étendu à un an la prescription pour certains délits comme les injures raciales, la provocation à la haine, alors que la loi de 1881 sur la presse prévoit un délai de trois mois. Pour le défenseur, cela porterait atteinte au principe d’égalité des citoyens devant la loi, en créant une différence de traitement injustifiée. Le but recherché est d’obtenir le même résultat que pour le texte sur le harcèlement sexuel retoqué par le Conseil Constitutionnel, entraînant la nullité de toutes les actions en cours.
Les avocats de la partie civile ont plaidé l’absence de sérieux de la QPC, et son caractère dilatoire, en se fondant sur des jugements des tribunaux de Mulhouse, de Bobigny, et de Perpignan. L’affaire a été mise en délibéré au 3 octobre.”
http://www.europalestine.com/spip.php?article7634