Des logements pour toutes et tous !
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squat
Lieux : Tours
DES LOGEMENTS POUR TOUTES ET TOUS !
109 logements vides gérés par des offices d’HLM (OPAC…) ! Nous les avons trouvés en quelques semaines dans le SANITAS. Il doit y en avoir beaucoup d’autres ! Tous les soirs des hommes, des femmes et des enfants restent sans toit. Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible que des personnes attendent pendant des mois qu’on leur attribue un logement ? Comment peut-on forcer des êtres humains à survivre dans des logements insalubres ? Comment se fait-il que des organismes HLM laissent des logements vides ?
Cette situation dure depuis des années et s’aggrave de jour en jour. Pouvons-nous laisser faire ? Non et encore non !!! C’est bien d’un choix de société dont il s’agit. Avoir un toit sur la tête, c’est vital ! Des centaines de milliards sont donnés aux banquiers pour qu’ils continuent à spéculer en rond, tandis qu’il n’y aurait aucun moyen pour subvenir aux besoins sociaux ! Laisser des gens à la rue est un choix politique. Les tactiques humanitaires ne peuvent résoudre un conflit politique.
Pourquoi le maire de Tours (Jean Germain) et la présidente du Conseil Général (Marisol Touraine) laissent cette situation perdurer ? Le premier a légalement le pouvoir de réquisitionner des logements vides. Il est aussi président de l’OPAC. Cela signifie concrètement que c’est sous sa responsabilité que l’OPAC laisse des logements vides ! La seconde est obligée légalement d’héberger des familles qui sont à la rue, par l’intermédiaire de l’Aide Sociale à l’Enfance (celle-ci est sous la responsabilité du Conseil Général). Cela signifie que la présidente du Conseil Général fait le choix de laisser des enfants et leurs parents à la rue !
Marisol Touraine, ancienne strauss-kahnienne, aurait le souhait de devenir ministre des affaires sociales et/ou de la santé si François Hollande est élu en mai. Actuellement, elle est Secrétaire nationale du PS aux affaires sociales. Elle fait partie de l’équipe de campagne de Hollande. Ainsi, elle est en charge des questions sociales, de santé, des personnes âgées et du handicap (tout un programme !). Et bien, ne serait ce qu’en matière de santé publique, il est plus que souhaitable que Madame la Présidente du Conseil Général demande à l’ASE qu’elle remplisse sa fonction et donc qu’elle héberge l’ensemble des familles dans les logements vides du Sanitas, par exemple.
Alors que des solutions concrètes existent, les autorités préfèrent employer la répression. Le préfet a étendu le plan vigipirate pour fermer des lieux publics (hôpital…) afin que les familles à la rue ne puissent pas les occuper. Ainsi, le préfet transforme ces dernières et leurs soutiens en terroristes. Est-ce une première en France d’utiliser vigipirate pour « régler » un conflit social ? A part SUD Santé Sociaux 37, aucune organisation politique ou syndicale n’a condamné ces « dérives ». Si la gôche arrive au pouvoir en mai et juin 2012, emploiera-t-elle les mêmes méthodes ? Son silence ne peut qu’inquiéter.
Depuis plusieurs jours, le préfet organise la chasse pour expulser 79 demandeurs d’asile déboutés, et donc devenus sans papier, de leurs hébergements. Des places ont-elles été réservées dans des camps de rétention pour y retenir ces 79 personnes en attendant qu’elles soient expulsées du territoire ? Si c’est le cas, cela s’appelle une rafle. On ne peut oublier les méthodes employées dans les heures sombres de l’Histoire… Ou alors, ces 79 demandeurs d’asile seront laissés dans les rues de Tours. On n’ose imaginer les conséquences. Elles auront alors la possibilité de rejoindre le mouvement des familles à la rue…
LISTE ET ADRESSES DES 109 LOGEMENTS VIDES
QUE NOUS AVONS TROUVES DANS LE QUARTIER DU SANITAS.
Avenue du Général de Gaulle
bâtiment n°20 appartement n°6
bâtiment n°25 appartements n°99, 100,109
bâtiment n°27 appartement n°86
bâtiment n°29 appartements n°68, 72
bâtiment n°31 appartements n°57, 58
bâtiment n°33 appartements n°43, 44
bâtiment n° 35 appartements n°4, 13
bâtiment n°39 appartements n°56
bâtiment n°41 appartements n°38, 39
bâtiment n°45 appartements n°36
bâtiment n°51 appartements n°71
Rue de la Gaudinière
appartements n°1, 20
Rue de Cangé
appartement n°16
Allée de Luynes
appartements n°15, 26, 39, 41, 64
Rue Espelosin
appartements n°18; 19, 20, 21, 24
4 Allée de Cheverny
appartements n°19, 20, 21,24, 29, 39
6 Allée du Plessis
appartements n°4, 6, 10, 17, 30, 31, 37, 39, 50
8 Allée du Plessis
appartements n°13, 54, 58
4 Allée de la Deviniere
appartements n°37, 38
5 Rue de Moncontour
appartement n°25
1 Allée de la Charpraie
appartement n°40
6 Alléede la Bourdaisière
appartement n°27
8 Allée de la Bourdaisière
appartements n°56, 57
10 Allée de la Bourdaisière
appartement n° 72
Avenue Saint Lazare
bâtiment n°2 appartements n°170, 171, 172
bâtiment n° 3 appartements n°128, 129, 130
bâtiment n°5 appartements n°81, 87, 88
bâtiment n°7 appartements n°14, 45, 46
Rue Christophe Colomb
bâtiment n°2 appartements n°21
bâtiment n°4 appartements n°1; 2, 5, 6, 12
Rue Raspail
bâtiment n°2 appartements n°21, 23, 24, 30, 32, 34
Place Adjudant Foiny
bâtiment n°7 appartements n° 1, 9, 12
bâtiment n° 9 appartement n°23
bâtiment n°11 appartement n°11
Rue Nioche
bâtiment n°1 appartements n°27, 40
bâtiment n°3 appartement n°7
bâtiment n°4 appartement n° 20
bâtiment n°8 appartement n°40
Rue Jules Margault
bâtiment n°10 appartement n°57
Allée de la belle Fille
bâtiment n°5 appartement n°57
bâtiment n°11 appartements n°40, 54, 58
bâtiment n°13 appartements n° 19, 20, 21, 22, 38
bâtiment n°15 appartements n° 8, 13, 19, 20
bâtiment n°17 appartements n° 40
Place Saint Paul
bâtiment n°3 appartement n°40
Tours, le 2/12/2011
LES PIEDS DANS LA PORTE
06 20 91 20 44
lepieddanslaporte@gmail.com
DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com
SOIF D’UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr
les HLM n’ont pas le droit légalement d’héberger des demandeurs d’asile
Aucun maire ne prendra le “risque” de “réquisitionner” des logements pour eux.
D’ailleurs, tout arrêté pris en ce sens serait immédiatement cassé par la préfecture
Des maires du PCF le font régulièrement à propos des expulsions, mais ces arrêtés sont toujours cassés
Il reste à “réquisitionner” de force, mais même des associations comme le DAL ne s’y risquent pas
Le vrai problème des réquisitions est de gagner le soutien populaire, par là, j’entends celui du voisinage immédiat
Les rares “réquisitions” qui fonctionnent ont bénéficié de ce soutien, parfois massif
Mais sur le fond, qu’est devenue la solidarité ouvrière ?
Il est trop facile d’accuser les “autres” : c’est le fruit de nos abandons collectifs, de notre manque de combattivité, de nous en remettre aux politiques qui ne feront rien sans y être contraints par une pression suffisante, et encore une fois, populaire
Cette situation inadmissible que décrit le DAL37 est une illustration parmi d’autres
“les HLM n’ont pas le droit légalement d’héberger des demandeurs d’asile”
OUI Les demandeurs d’asile doivent être légalement hébergés par l’Etat dans des CADA.
Les collectivités locales n’ont pas à se substituer aux devoirs de l’Etat !
Il faut forcer les Préfectures à appliquer la LOI.
Pour les demandeurs de cartes de séjour, il n’y a pas assez de logements. On doit exiger la réquisition de tous les logements vides qui existent, à Angers ou ailleurs, dans toutes les villes de France. Des milliers de gens dorment dans la rue, même des familles avec des bébés.
Le plan d’hébergement d’urgence hivernal est très largement insuffisant, de plus il est discriminatoire : telle catégorie pourra être abritée dès qu’il fera – 5° plusieurs nuit de suite, telle autre seulement à – 10° !
Ca suffit !
UN TOIT C’EST UN DROIT
Les signataires demandent (!!) aux autorités publiques locales (au maire de Tours/président OPAC, et à la présidente du conseil général) d’appliquer les dispositions légales sur la “réquisition de logement”. Mais ils oublient de préciser que les HLM “n’ont pas le droit” d’accueillir des demandeurs d’asile, et que l’hébergement par la “réquisition” de logement ne peut être que pour une durée limitée, pour des personnes qui ont déposé une demande au “service municipal de logement” (l’OPAC donc), et qu’elles devront payer une “indemnité d’occupation”…
A trop défendre la loi comme argumentaire définitif pour une lutte …
Les “tactiques” légalistes “ne peuvent résoudre un conflit politique”.
Ni police (sociale), ni charité (légale).