Sur un arbre perché… les flics en bas
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Catégorie : Local
Thèmes : Nantes nécropoleRépressionZad
Lieux : MercoeurNantesNotre-Dame-des-LandesSaint-NazaireZAD
Voici le texte du tract distribué sur place :
Sur un arbre perché !
Toi passant-e qui arpente sans cesse les rues le nez rivé au sol, nous grimpons aux arbres pour que, l’espace d’un instant, tu lèves les yeux au ciel… Nous occupons ce parc pour partager avec toi un moment de dialogue et de rencontre.
Depuis plusieurs années, a émergé un mouvement de lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, qui a notamment pris la forme d’une vague d’occupation. Au cœur des 1600 hectares de terres agricoles confisquées, de bocages menacés et de forêts en sursis, nous créons des lieux de vie collective.
Cabanes dans les arbres, jardins potagers, fermes, caravanes, constructions de pailles et maisons réinvesties, constituent autant d’îlots de résistance à l’aéroport. La ZAD, zone d’aménagement différée dans le jargon des urbanistes, est devenue une zone à défendre pour celles et ceux qui ont décidé de s’installer sur place pour y vivre.
La construction de l’aéroport s’inscrit dans un projet plus vaste : celui de la Métropole Nantes Saint Nazaire. Partout, la ville se transforme et se densifie. Les chantiers se multiplient, comme celui de la SOGEA juste en face de ce parc. Ce sont autant de marchés juteux pour les entreprises du BTP, comme Vinci, dont
l’unique souci est le profit à court terme, qu’elles qu’en soient les conséquences sociales et écologiques. Les aménageurs planifient l’urbanisation massive sans que la population n’ait aucun contrôle sur ces projets qui
transforment les paysages environnants en un désert de béton. La construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes permettra de déplacer ou de réduire la zone de bruit autour de l’aéroport Nantes Atlantique. Le bien être des habitants de la zone de bruit est un argument brandi par Jean Marc Ayrault pour des raisons bassement électoralistes. En réalité, le remaniement de la zone de bruit permettra une transformation complète de l’espace urbain : multiplication des chantiers, augmentation des loyers, segmentation de la ville entre un centre ville vitrine sous surveillance et des quartiers populaires relégués en périphérie.
Aéroports, déchetteries, autoroutes, incinérateurs, centrales nucléaires, usines, nul n’en veut dans son voisinage immédiat, tandis que le système ne cesse de promouvoir des modes de vie qui nous rendent dépendants de telles infrastructures. La lutte contre l’aéroport n’est pas qu’une lutte locale menée par celles et ceux qui refusent d’être survolés en continu par des avions. L’aéroport, comme toutes les infrastructures industrielles, participe de la destruction à terme de la globalité de notre planète. Les laisserons-nous faire ?
La résistance par l’occupation permet l’expérimentation de nouveaux modes de vies et d’organisation, en dehors du carcan de l’État et du marché. Les lieux occupés de la ZAD sont autant de grains de sable incrustés dans la machine à bétonner. Mais l’État répressif au service de Vinci, cherche et cherchera par tous les moyens à bétonner la ZAD, et planifie pour cela notre expulsion. Les 6 et 15 septembre à Saint Nazaire puis à Nantes, se dérouleront les procès des lieux de vie menacés d’expulsion. Venez nous rendre visite, nous rencontrer sur la ZAD, nous soutenir le 15 septembre lors du procès à Nantes, ou tout simplement discuter avec nous dans ce parc.
La terre entière est une zone à défendre !
N’attendons plus de l’État qu’il le fasse à notre place !
Rendez-vous ce soir vendredi 2 septembre à 20h à la Capitainerie, île de Versailles pour déambuler, tracter et soutenir les camarades.
Square Mercœur, les camarades étaient toujours dans les arbres aux dernières nouvelles, mais des pompiers et un groupe du GIPN seraient sur place. On peut donc craindre qu’ils veuillent les déloger.
La plupart des personnes arrêtées plus tôt dans la journée ont été relâchées. Il sembleraient qu’il en reste 3 au poste.
Pour mettre la pression sur la police, et exprimer votre soutien aux opposantEs, et avoir de leurs nouvelles, appelez le commissariat de Waldeck Roussseau (02 53 46 70 00).
Les camarades perchés sont en train de se faire déloger en ce moment même square Mercoeur. Les CRS ont chargé les personnes au sol et les compagnon-ne-s dans les arbres sont en train de se faire descendre.
21h35
Les flics avec les pompiers descendent les camarades des arbres
les keufs sont assez violents
les personnes sont descendues avec violence puis emmenées menotées, gazées, etc.
Un camarade s’est fait massacré par les keufs après avoir crié
si vous pouvez allez y en soutien
merci
Les 3 personnes interpellées le matin ont toutes été relachées : elles sont accusées de rébellion ou complicité de rébellion, et seront convoquées au tribunal courant mai 2012.
Suite à la charge par les CRS des personnes en soutien au sol, vers 21h, 2 personnes ont été interpellées, après s’être fait sévèrement tabasser. À 13h30 ce 3 septembre, l’une d’entre elle a été relachée et également accusée de rebellion ; l’autre est actuellement toujours en garde à vue.
Vers 22h, les dernier-e-s occupant-e-s des arbres du parc Elisa Mercœur se sont finalement fait délogé-e-s par le GIPN, à grand renfort de nacelles et de coups de Tazer. Elles ont ensuite été immédiatement embarquées au poste et rapidement relachées, exceptée une personne – ‘tazée’ à plusieurs reprise dans son arbre perchée – encore en garde à vue, au moment où nous écrivons ces lignes.
La répression de cette action d’occupation qui se voulait être un moment de dialogues et de rencontres avec la population nantaise, démontre – une fois de plus – la volonté des pouvoirs publics de museler, criminaliser, diviser et affaiblir l’oppostion au projet d’aéroport. Sous ses airs démocratiques, le projet d’aéroport avance à grands coups de tonfa : comme toujours, la répression s’abat sur tout-e-s celleux qui refusent leur monde, qu’il s’agisse d’oppositions à des projets d’aménagement ou encore par leur participation à des mouvements de résistances.
Récemment, Jacques Auxiette implorait la préfécture de « passer au karsher » les occupant-e-s de la ZAD : sans aucun complexe, il appelle à la répression du mouvement d’opposition. Les évenements du 2 septembre montre que la préfecture a bien recu le message. Nous en prenons bonne note ! La lutte contre l’aéroport et son monde continue, et nous ne nous laisserons pas abattre par leur pratiques démocratiques !
Vendredi 2 septembre, square Mercoeur (en face du Bouffay à Nantes)
Une dizaine de personnes se sont perché-e-s dans les arbres, soutenu-e-s par d’autres militant-e-s resté-e-s au sol ; pour protester contre les projets d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et de destruction du parc Mercoeur, et contre le bétonnage d’espaces de vie et de partage en général.
Alors que les opposant-e-s préparaient un pique-nique, chantaient des chansons ou des slogans ou diffusaient des tracts, les policiers ont procédé à des arrestations particulièrement violentes, sous prétexte de contrôle d’identité : coups de matraque, strangulation, usage de lacrymogènes à bout portant, tazer, insultes, menaces de coups et de viol, coups divers et torsion des membres, menottage trop serré, etc.
Parmi la vingtaine emmenée au commissariat, plusieurs personnes sont accusé-e-s de “rebellion” (c’est à dire d’avoir “résisté avec violence” lors de leur arrestation) et passeront en procès (risque d’amende et de peine de prison). Certain-e-s portent plainte contre la police pour coups et blessures.
Pour préparer leur défense, nous avons besoin d’un maximum de témoignages.
Si vous avez des photos, des vidéos, ou si vous pouvez témoigner par écrit de ce que vous avez vu, contactez-nous.
Par mail : zad@riseup.net
Par courrier : Les planchettes, 44130 Notre-Dame-des-Landes
(laissez-nous vos coordonnées pour que nous puissions voir ensemble comment témoigner)
Merci pour elles/eux
pour plus d’informations, http://zad.nadir.org