Bref récit du 17
Catégorie : Local
Thèmes : Aéroport Notre-Dame-des-Landes
Lieux : Saint-Nazaire
Ce matin, on était environ 300 devant le tribunal de Saint-Nazaire. Petit dej’, prises de paroles, déambulation dans la ville et enfin pique-nique sur la plage. C’était une belle manif joyeuse et conviviale.
Au niveau juridique, les procès ont été reportés au 6 septembre. Plus de nouvelles bientôt !
Manif festive, conviviale, musicale et joyeuse malgré les flagrantes provocations policières (insultes, pressions physiques et percution du camion « pic-nic » par un car de CRS.
Réponse aux provocations: « les flics ont s’en fout, on est là pour boire un coup ».
A noter l’implication dans la lutte de plusieurs comité locaux et organisations des départements voisins.
La lutte continue……….
Vinci, on aura ta peau.
Non à l’aéroport et son monde.
La manifestation ne s’est jamais déclarée non-violente. La violence ou l’absence de violence, c’est quelque chose d’extremement subjectif. En revanche, l’idéologie de la non-violence, c’est une idéologie politique qui – dans bien des cas – prône la soumission face à l’oppression et qui volontairement ou non renforce l’ordre établie du moment (celui qui détiendrait un droit de violence légitime ou celui auquel on ne voudrait pas s’abaisser en usant des mêmes moyens que lui).
Je trouve que c’est instrumentaliser les manifestant-e-s que de leur coller l’étiquette de la non-violence alors même que les partisan-ne-s de cette idéologie ne représentaient sans doute qu’une infime minoritée des personnes présentes.
Entièrement d’accord avec le commentaire précédent. C’est quelque chose qui m’horripile assez, cette imposition de la non-violence. Mais la violence psychologique n’existe pas, n’est-ce pas ?
Il y a un important distinguo à faire entre l’idéologie, ou le dogme, voire le dictat de la non-violence (en opposition au libre choix d’une stratégie) et le fait de participer à un évènement et se dire que, quand on voit des familles, des militants, des gens qui visiblement ne sont pas là pour se prendre des coups, non, on ira pas balancer ce pavé sur la car de CRS qui pourtant nous tend le bras. Quitte à organiser autre chose derrière, beaucoup moins pacifiquement, où là tout le monde saura à quoi s’en tenir.
Le premier cas (votre vision), c’est de l’oppression. Le second, un choix stratégique en fonction de la tournure des évènements.
Salutations solidaires.
aux deux derniers commentaires :
En revanche, l’idéologie de la violence, c’est une idéologie politique qui – dans bien des cas – volontairement ou non a toujours renforcé l’ordre établie du moment .
ça vous va comme réponse !
en particuliers « … » , qui est sans doute auteur du post http://nantes.indymedia.org/article/24176 a déjà eu mon commentaire, d’ailleur restée sans réponse .
jusqu’au estimez-vous la multiplicité acceptable des actions contre l’Ayrault-porc ? des blessés ? des morts ? car ce qui s’est passé à Sautron n’a pas soulevé beaucoup de questionnements , en dehors de l’approbation par « … »
vous mélangez rapport de force SOCIAL et rapport de force brute . L’état est toujours le plus fort et le gagnant dans les rapports de force brute et ça n’a rien à voir avec la non-violence.
et cela n’a rien à voir avec le fait qu’il y est ou non des enfants et des vieux dans la manif.
l’avant-gardisme prônant la violence comme action on en a soupé depuis des dizaines d’années.
comme vous ne serez plus suivi dans cette voie, vous avez trouvé un slogan « la multiplicité des méthodes pour un objectif commun » , mais en fait vous êtes toujours dans les anciens schémas qui n’ont mené nulle part quand on voit l’état du mouvement social.
l’avant-gardisme est la mort de toute lutte sociale conséquente.
A quel moment a-t-il été question de morts (ça va, tu veux pas parler de génocide non plus) ?
A quel moment a-t-il été question de l’imposer à qui que ce soit ?
Relis…
« La violence renforce l’ordre établit »… Enorme celle-là ! Tu me l’expliques ? Quand face à l’horreur quotidienne les belles paroles ne suffisent plus à évacuer le flot de gerbe que tout ça nous inspire et qu’on a envie de faire en sorte qu' »insurréction » soit autre chose qu’un hypothétique futur « si les cadres bien pensants veulent bien nous en laisser la possibilité », on renforce le pouvoir en place qui s’exprime par la répression ? Donc quand j’ouvre ma gueule je suis responsable du coup de tonfa qui tombe ? Magique. De toute évidence on a pas tous la même notion de la responsabilité individuelle…
Et quand bien même, en fait ce dont il était question (mais comme tu n’as pas lu…), c’était de la violence morale qu’il y a à imposer un dogme, en l’occurrence celui de la non-violence. Pas de la violence physique/matérielle à proprement parlé. Libre choix, tu connais pas non plus toi… Vive la prise de décision au nom des autres n’est-ce pas ?
Mon petit dej remonte.
En panne d’imagination pour signer mon commentaire de 15h15, j’ai simplement mis 3 points (…). J’avais sans doute déjà vu des textes signés ainsi sur indy et je pensais que c’était la marque de celleux qui ne souhaitent pas donner leur identité (ce qui est peut-être le cas).
S’il s’agit du pseudonyme de quelqu’unE en particulier, j’en suis fort désoléE, je ne voulais pas usurper son identité.
est une violence…
Pourquoi tu fais cette violence de sortir des cadavres du passé, qui n’on rien à faire dans cette histoire?
Combien de temps tu vas tendre l’autre joue à la dure caresse du tonfa?
Montre moi un mouvement qui est sorti vainceur sans passer par des moyens plus convaincants qui posent la détermination et le rapport de force?
Est-ce que ca n’est pas toi qui joue le jeux de l’ennemi en te dissociant?
Est-ce que la destruction de matériel est de la violence, ou est-ce la destruction de milliers de vie (dont les notres) orchestré par les décideurs?
Alors de quoi tu parle @n@?
Tout ça pour 2 engins de chantier…
Beaucoup de confusion et des caricatures qui n’arrangent pas les choses.
Prétendre que :
« l’idéologie de la non-violence, c’est une idéologie politique qui – dans bien des cas – prône la soumission face à l’oppression et qui volontairement ou non renforce l’ordre établie du moment (celui qui détiendrait un droit de violence légitime ou celui auquel on ne voudrait pas s’abaisser en usant des mêmes moyens que lui). »
est aussi absurde que faux et maints exemples historiques sont là pour le montrer.
« Tendre l’autre joue » est tout aussi absurde comme définition.
La non violence a comme principe fondamentale de dénoncer la première violence, qui est, ma plupart du temps une violence de l’ordre établi (économique, étatique, patriarcale, etc…)
Ensuite, il est clair que le choix de moyens non-violents est individuel puisque elle est une démarche qui implique l’individu, par la désobéissance civile par exemple. Elle ne saurait s’appliquer par procuration et par simple discours.
Il en va de même pour l’usage de la violence. Je suis, par nature et par choix non-violent. Dans le cadre de ND Des Landes, je n’ai pas de leçon à donner sur les stratégies à mettre en oeuvre.
La théorie non-violente serait de mettre en oeuvre tous les moyens non-violents possibles pour faire échec à la construction de cet aéroport. Et, si , et seulement si, ces moyens ne sont pas suffisants, une autre stratégie pourrait être envisagée. Gandhi disait qu’entre la résignation et la violence, il choisirait la violence. (D’où l’idiotie de considérer la non-violence comme soumission)
Je ne pense pas qu’il y a beaucoup de Gandhi dans le coin. Les risques sont pris par les groupes et individus sur le terrain . Je présuppose que ces personnes ont une conscience comme moi et qu’au niveau moral, nous sommes sur un pied d’égalité.
Je soutiendrai toute action qui ne portera pas atteinte à la vie humaine. La vie d’un ou deux engins de chantier m’indiffère.
Prenez soin de vous.
Bon d’accord.
A la lumière du commentaire de Didier, je reviens sur le jugement un peu rapide que j’ai porté sur l’idéologie de la non-violence. Je reconnais qu’il était trop sentencieux et réducteur. L’idéologie de la non-violence n’implique donc pas de se soumettre aux oppressions ni de renforcer l’ordre établie du moment.
Je pense tout de même que beaucoup de gens utilisent ou détournent cette idéologie pour porter des discours plus ambigües au service du pouvoir en place ou pour diffuser un positionnement moraliste.
Vive la diversité des moyens d’actions !