Israel : grève sauvage des cheminots
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la semaine dernière le syndicat israelien des travailleurs du rail a déclenché une grève sauvage afin de protester contre l’arrestation de la secrétaire générale du syndicat Gila Ederi et de 9 autres syndicalistes lors d’un rassemblement devant la résidence du directeur des chemins de fer israeliens.
De plus, Gila ederi proteste contre les violences physiques dont elle a été victime pendant son arrestation, elle a porté plainte contre les policiers qui l’ont frappé .
depuis des mois le syndicat est en lutte contre la direction des chemins de fer et contre les projets de privatisation du gouvernement .
le site anglais Engage rappelle que, contrairement aux allégations de la campagne de boycott contre israel ( qui vise aussi les syndicats israeliens ),les syndicats israeliens ne sont pas des ” courroies de transmission” du gouvernement mais de vrais syndicats souvent engagés dans des conflits très violents avec les employeurs du public et du privé .
http://engageonline.wordpress.com/2011/05/18/wildcat-st…eader
voir aussi sur le site du parti communiste israelien :
http://maki.org.il/en/society/125-news/11091-israel-rai…rkers
sur le site anglais TULIP
http://www.tuliponline.org/?p=3642
et sur haaretz :
http://english.themarker.com/strike-pushes-railway-refo…61734
Il suffit de prendre en exemple une grève dans le pays de l’apartheid et de dénoncer la brutalité intolérable de la police (« Gila ederi proteste contre les violences physiques dont elle a été victime pendant son arrestation, elle a porté plainte contre les policiers qui l’ont frappé »).
A partir de là, en cherchant bien, on arrive à trouver une source qui réussit à faire le parallèle entre ces syndicats, qui n’ont pas peur de dénoncer les brutalités intolérables de leurs policiers, et le fait qu’on puisse boycotter des gens aussi courageux.
Outre qu’on pourrait mettre en parallèle cette violence indigne contre une militante syndicaliste avec la répression impitoyable d’une occupation qui a fait des milliers de victimes palestiniennes (non syndiquées parce qu’elles n’ont pas le droit dans le pays de l’apartheid), ce serait nous faire oublier le caractère fondamentalement raciste du syndicalisme israélien, qui n’a jamais protégé, et même qui a combattu toute forme de syndicalisme non juif.
On se reportera utilement à l’analyse du syndicalisme raciste de la Histadrout :
Le mouvement syndical palestinien applaudit la décision du STUC de faire sien l’appel BDS palestinien
Le mouvement syndical palestinien se félicite de la décision du Congrès des syndicats écossais (le STUC) de prendre en compte l’appel de la société civile palestinienne au BDS et il lui demande de rompre les liens avec Histadrut. […]
La Histadrut, comme son passé le montre, est une organisation sioniste qui a toujours joué un rôle clé dans la poursuite de l’occupation, de la colonisation et du système de discrimination raciale israéliens. Depuis sa création, la Hisadrut est le partisan actif de la dépossession des Palestiniens et du déni de leurs droits fondamentaux. Le 13 janvier 2009, pendant la guerre d’agression qui dura 22 jours d’Israël contre la bande de Gaza, la Histadrut a publié une déclaration (1) justifiant l’agression israélienne contre Gaza. Il a été établi depuis qu’Israël y avait commis des crimes de guerre, et peut-être des crimes contre l’humanité. Une déclaration ultérieure de la Histadrut justifia également le massacre par Israël des travailleurs humanitaires et militants à bord de la Flottille de la Liberté, le 31 mai 2010 (2).
En outre, la Histadrut doit plus de 8,3 milliards de NIS (nouveau shekel israélien, soit 1,7 milliard d’euros) aux salariés palestiniens des Territoires palestiniens occupés (TPO) (3). Cette somme d’argent a été déduite des salaires des travailleurs palestiniens au titre de prestations sociales ou syndicales qu’ils n’ont jamais reçues. Les salariés palestiniens des TPO ne profitent pas de la grande majorité des droits sociaux pour lesquels ils sont légalement autorisés à cotiser. Il faut voir cela comme une partie intégrante de la spoliation récurrente des droits des salariés palestiniens par Histadrut.
Les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ne peuvent pas adhérer à la Histadrut. En Israël, le syndicat refuse de soutenir les citoyens palestiniens en lutte contre la discrimination raciale israélienne sur leur lieu de travail. Dans un exemple célèbre, la Histadrut n’a pas bougé quand, en 2004, les casques des salariés palestiniens, sur un chantier dans l’enceinte de la Knesset, furent marqués d’un X rouge, pour faciliter leur assassinat en cas d’urgence (4).
La Histadrut joua un rôle clé durant la Nakba (la Catastrophe) de 1948, au cours de laquelle au moins 750 000 Palestiniens, originaires du pays, furent déplacés par la force de leurs foyers et de leur patrie. Elle fut un acteur déterminant dans la construction des colonies (5) et continue de soutenir la colonisation de la terre palestinienne. La Histadrut s’intéresse toujours activement et commercialement à l’entreprise coloniale illégale israélienne. Par exemple, Histadrut possède 25% de la banque Yashav qui a une succursale à Jérusalem-Est occupée (6), et elle permet aux colons juifs en Cisjordanie occupée d’adhérer à l’organisation (7). D’une manière ou d’une autre, la Histadrut est directement impliquée dans les violations israéliennes de la Quatrième Convention de Genève qui interdit à Israël de transférer sa propre population civile à l’intérieur du territoire occupé. Des rapports récents révèlent le rôle crucial de la Histadrut dans le soutien au gouvernement Netanyahu, gouvernement responsable de la poursuite de l’expansion coloniale et de la construction du mur d’apartheid d’Israël, de violences extrêmes contre les Palestiniens et de l’attaque contre la Flottille de la Liberté, ainsi que de nombreuses autres agressions du droit international et des droits humains (8).
Compte tenu du soutien manifeste de la Histadrut aux crimes de guerre israéliens, à la rétention des cotisations des travailleurs palestiniens, à la discrimination raciale, et de son implication directe dans la poursuite de l’occupation et de l’entreprise coloniale d’Israël, il n’y a aucune raison pour que les syndicats fassent exception pour la Histadrut au moment de mettre en œuvre leur politique de BDS.
Voir la suite :
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article10483
personne n’a jamais dit que les syndicats de la histadrout ne faisaient jamais de grève
“Préavis de grève lancé par la Histadrout” le 10/2/2001
“La Histadrout envisage la grève générale” le 6/2/2011
“La Histadrout s’apprête à lancer un préavis de grève générale pour dans 15 jours” 10 Février 2011
“La Histadrout : grève générale !” 10/2/2011
Elle n’a pas eu lieu….
“La Histadrout a décidé de mettre en grève demain mardi tout le réseau d’éducation spécialisée de Jérusalem”
Mais s’il n’y a que celle la à montrer, c’est à mourir de rire
Elle ne dure pas, de toutes façons
“Israël : la Histadrout pour la fin de la grève” (après 3 jours)
Même des syndicats fascistes font parfois des grèves
Même la CFDT ici, ou la SAT
Racisme, quand tu nous tiens…. lire ce rapport très instructif
http://survey07.ituc-csi.org/getcountry.php?IDCountry=I…ng=FR
là aussi, du PCI, voila qui nous change un peu
“Le PCI avertit que la poursuite de l’occupation et des discriminations ainsi que l’attisement des antagonismes nationaux et de la haine envers les citoyens Arabes, qui alimentent la montée de sentiments racistes au sein de la jeunesse Juive, intensifient les dangers qui pèsent sur ce qui reste de la sphère démocratique. Par conséquent, une lutte commune Juive-Arabe, entreprise par les hommes et les femmes ensemble, est nécessaire pour défendre la démocratie, l’égalité des droits civiques et nationaux pour la minorité Palestinienne en Israël, l’égalité des sexes et pour dépasser toutes les formes de violence et de discrimination.
Le PCI appelle ses partisans à marquer le 1er mai 2011 par des événements de masse organisés par le Maki et le Hadash, et appelle Juifs et arabes, travailleurs, habitants des quartiers défavorisés, étudiants, immigrés, mouvements de jeunesses, partis de gauche, ONG sociales et environnementales et organisations de femmes à participer aux manifestations de masse.”
La Histadrout , n’a même pas appelé à la fin de l’occupation…