Danny Danon [2], Tzipi Hotovely [3], Reuven Rivlin [4], Nir Barkat [5] et Benjamin Netanyahu n’agissent pas pour le bien du mouvement sioniste en poursuivant leur rapide croissance des implantations au nom du peuple juif. Ils vont réussir à détruire le rêve sioniste de leurs propres mains. Corrigeons : l’État restera juif, mais plus personne ne pourra le dire démocratique.

Une très large minorité, qui va sous peu se muer en majorité, n’acceptera plus de vivre au sein d’un État juif. La solution à deux États cessera d’être viable dès lors qu’elle ne sera plus soutenue par une majorité de Palestiniens – tant citoyens d’Israël qu’habitants des territoires occupés. À ce moment-là une campagne internationale sera lancée, contraignant Israël à devenir un État démocratique, et nous ne serons plus en mesure de parler d’État juif démocratique.

L’appel à l’égalité de tous les citoyens et à la formule “une personne, une voix” s’imposera face à l’absence de logique qui préside à l’idée d’un État national juif sans majorité juive.

Personne, en dehors de l’extrême droite et des religieux, n’acceptera l’idée d’une citoyenneté à deux vitesses entre Juifs et non Juifs. Personne, pas même les États-Unis, ne pourra soutenir un État si ouvertement antidémocratique.

Les valeurs communes évoquées par les dirigeants américains à propos d’Israël auront disparu. Ce dernier cessera d’être démocratique, et ainsi l’occupation aura-t-elle finalement délégitimé son droit à l’existence.

(….)

Si la paix n’est pas conclue courant 2011, l’actuelle direction palestinienne, modérée, réaliste et constructive se verra remplacée.

Les luttes de pouvoir consacreront ceux qui proposent un programme plus radical ; la solution à deux États ne fera plus partie de leurs conceptions politiques.

Les chefs rivaux en compétition pour les postes clef diront : “J’ai soutenu la solution à deux États, j’ai travaillé à la mettre en place et même pris part aux négociations, mais Israël a refusé, c’est pourquoi aujourd’hui nous disons que ça suffit.

Nous voulons la citoyenneté dans un État démocratique unique – un homme, un vote, un État du Jourdain à la Méditerranée.”

http://www.lapaixmaintenant.org/article2086

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Pour qui n’avait pas compris la pantalonnade des prétendus « accords de genève », Carlo Strenger met les points sur les « I »

A noter que les sionistes défendant ces « accords » ont toujours prétendu que le droit au retour des palestiniens devait s’exercer dans le seul état croupion de palestine ( moins de 22% du territoire), que les sionistes les plus radicaux prônent le transfert, que le droit au retour en israël est réservé aux seuls Juifs du monde entier

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http://www.lapaixmaintenant.org/article2096

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Ils doivent affirmer clairement que le retour aux frontières de 1967 mettra fin au conflit. Plus important encore, si l’exigence d’une reconnaissance du drame des réfugiés de 1948 est maintenue, ils doivent accepter, comme le préconise Yuval Rabin – le fils d’Itz’hak Rabin – que le droit au retour ne soit pas appliqué sauf dans des cas exceptionnels et symboliques.

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l faut qu’il soit clair que même des libéraux comme Akiva Eldar et moi (…)avons des lignes rouges infranchissables
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l’arrivée massive de Palestiniens en Israël est une éventualité que nous ne pouvons accepter en tant qu’Israéliens