Un soir, il nous semblait important d’aller voir de près cette aberration qu’est le laboratoire d’enfouissement des déchets nucléaires, à quelques kilomètres de la maison. La soirée s’est terminée avec un petit contrôle d’identité effectué par la gendarmerie.

L’Andra – agence nationale de (pseudo-)gestion des déchets nucléaires – a l’air de paniquer à l’idée que quelques personnes puissent oser s’approcher de la poubelle éternelle puisque qu’elle a déposé plainte pour « dégradation grave ayant entrainé une défaillance du système de télé-surveillance ».

On est ravi de l’apprendre puisque cela n’est pas de notre fait, à moins que la télépathie fonctionne !

A titre individuel et collectif, nous ne revendiquons ni ne condamnons ces éventuelles dégradations, mais nous sommes déterminéEs à résister à ces poursuites stupides voulues par un pouvoir stupide.

En effet, ce que nous avons vu ce soir là, c’est surtout que les vigiles étaient très distraits dans leur cabane, que les deux portails étaient complètement ouverts et qu’il aurait été facile pour nous de rentrer se balader dans la zone interdite, mais ça n’était pas notre intention.

Peut-être que cette plainte est une réaction d’orgueil de l’Andra sentant que la « sécurité » laisse à désirer. Toujours est-il que nous sommes neuf à avoir été convoquéEs, le parquet et la gendarmerie voulant « trouver le coupable ». Les 3 derniers (dont 2 rennais) passent ce samedi 1er mai, pour en finir avec cette plainte radioactive.

Si vous êtes motivéEs, vous pouvez appeler la gendarmerie de Montiers au 03 29 75 91 04, pour leur faire part de vos sentiments (étonnement, solidarité, colère, rire…), en évoquant bien cette « affaire » de Bure.

Merci.

A très bientôt dans les arbres ou dans les rues