Tentative d expultion 48 rue lionnaise
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squat
Lieux : Angers
Les faits;
Hier soir (samedi), vers 19h, les flics ont encore tenté de prendre d’assaut le « 48 ». Ils ont pu aller jusqu’à la porte de l’escalier sans problème mais se sont heurtés à la rapidité de reflexe d’un des occupants qui a pu résister à leur poussée le temps de mettre les sécurités; un autre qui était dehors et a été contrôlé dans une de leurs « scenic »; il aurait entendu dans la radio du véhicule que ce « squatt » serait nettoyé dès la semaine prochaine; cela concorderait avec d’autres informations reçues par ailleurs mais vu l’échec de cette deuxième tentative, il est à craindre que les moyens employés seront autrement importants mais nous leur réservons encore d’autres surprises…
Mes commentaires;
Au départ de tout çà, un simple vol à l’étalage d’alcool par un SDF connu des occupants au « comod » du coin. Il aurait tenté de rentrer mais refoulé par l’occupant de garde qui avait aperçu de loin les voitures de police.
En fait c’est trois voitures qui étaient impliquées dans la tentative selon d’autres témoins; les flics étaient une dizaine à vouloir investir le lieu et aurait franchi le mur haut de trois mètres pour éviter le portail sécurisé; il y a donc de fortes probabilités que nous ayons affaire à une provocation et a coup monté. 2ème essai raté
Cette nouvelle tentative a provoqué une certaine tension mais n’a fait que renforcé la détermination. Par contre, les élus municipaux PS et Verts (la couleur de la peur, paraît-il) sont en pleine panique et ne savent plus comment limiter les dégâts politiques causer par notre « coup de pied dans leur fourmilière.
Plus que jamais, la mobilisation des gens du quartier et de toute la ville peut transformer cette future et hypothétique expulsion en déroute.
Nous nous y employons!
Tout est prévu pour faire de l’après midi « portes ouvertes » dans le parc décidée à l’arrache il y a deux jours, un succès; expo photo, musique amateur
A Angers, des gens sans moyens, dont « les habitants du 48 », ont fait ce que le gouvernement français et la municipalité en particulier, n’a pas fait, malgré la demande nationale des Don Quichotte (association basée à Paris qui loge les sans-logis faute de mieux sous des tentes -maigre abri pour tenter que moins de gens meurent de froid dans notre pays riche), c’est à dire requisitionner des logements vides, des espaces clos, des maisons, des industries, qui plus est quand ils appartiennent à la municipalité. « Christiania » le célèbre squat organisé de Copenhague au Danemark devrait être un exemple qui fonctionne bien. La ville des « habitants du 48 » à pourtant un Maire officiellement socialiste Monsieur Antonini récemment réélu.
Mais il ne s’agit pas de politique, il s’agit de ce qui fait parti des droits les plus primordiaux des êtres humains, avoir un abri où se protéger du froid et être en sécurité (pas une sécurité inventée, de celle qu’on rabâche, pour faire partir les gens, quitte à provoquer un incident donnant raison à la thèse officielle, comme ce fut le cas à Paris notoirement).
Pour soutenir ces personnes qui agissent efficacement, qui trouvent des solutions pour le bien, à la place de belles paroles convenues et attendues, défendant les plus faibles qui seraient dehors, il est une aide qui fait poids : qu’un maximum de gens marquent leur solidarité envers cette solution dans le respect de la vie humaine, et pour certains d’une liberté qui est une question de vie ou de mort, sans qu’il n’y ait le poindre préjudice pour autrui. Alors de plus qu’il n’y a pas dans la ville suffisamment de places d’accueil d’urgence pour ceux qui le souhaiteraient (dont sont exclus les personnes ayant un animal de compagnie car non acceptés dans les centres).
En écrivant à la mairie pour faire connaître son soutien, électeur ou non, proposer un lieu. Par le soutien de journalistes. D’associations (courageuses). Par la diffusion et l’information auprès de groupement de personnes pouvant être sensible à cette nécessité d’un changement d’attitude et de loi, pour le maintien en place et la légalisation de résolutions bien concrètes : permettre à ceux qui le veulent, d’occuper un lieu vacant pour avoir un toit. Il ne faudrait pas croire que ceux qui n’en ont pas sont différents de nous, ils sont pour beaucoup cultivés, sont ici suite à de diverses raisons qu’ils n’ont pas choisies, ne veulent que la paix pour tous.
Il en est de même pour les demandeurs d’asiles accueillis par ce « bunker du bon coeur » comme « les habitants du 48 » ont nommés l’endroit, à qui la municipalité n’offre pas de solution de logement malgré les papiers bien en règle d’ailleurs de ces derniers (un refus d’émigration déguisé, puisque la Convention de Genève ne permet pas le renvoi des réfugiés politiques).
Les expulsions étant légales à partir du mois de mars, le soutient est urgent, car en mars il fait encore très froid, de même plus tard, avez vous dormi dans la rue ?
Chaque personne compte, c’est à plusieurs bonnes volontés et en se donnant les moyens, qu’on fait avancer les choses. Même anonymement, par lettre, par e-mail, par téléphone, en demandant un rendez vous (pour les associations et collectifs) : mairie d’Angers, bd de la résistance et de la déportation, 49100. Téléphone et formulaire de contact en direct pour joindre les élus : sur le site internet de la mairie.
25 février 2009
collectif indépendant de soutien pour les bunkers du bon coeur