Un drame est arrivé à l’Hôpital St. Vincent de Paul, de Paris : un enfant de 3 ans est décédé, dans la nuit du 24 décembre, vraisemblablement à la suite d’une erreur de produit lors du mélange d’un antibiotique, réalisé par une infirmière (dont l’expérience professionnelle de plusieurs années ne saurait pourtant être remise en doute).

Si comme nous l’avons compris cette infirmière a fait une erreur en utilisant du magnésium pour diluer un antibiotique à la place du glucose, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que les deux produits avaient les mêmes étiquettes bleues et les mêmes bouchons !

Aujourd’hui les flacons d’ions sont tous semblables Mg,K, NaCl … L’erreur a de fait une responsabilité partagée.

Nous ne sommes pas en mesure d’apprécier ce qu’il s’est réellement passé, mais nous regrettons l’attitude de plus en plus répressive des personnels chargés du judiciaire, le malaise est certain, voire pathologique !

La garde à vue dont a fait l’objet l’infirmière est une décision abusive qui demande de réelles explications, mais ceci ne nous étonne pas, la répression mise en place est grotesque, et bien à l’image du gouvernement et de sa politique qui devient de plus en plus insupportable !

En Espagne, dès la première minute de la garde à vue d’un présumé coupable la présence d’un avocat est obligatoire, en France les premières 24 heures sont dignes des méthodes de certains extrémistes…tout est entrepris pour que l’individu perde sa dignité, et, des heures d’interrogatoires permettent de casser toute volonté de résistance, alors 24 heures de garde à vue supplémentaires, ceci devient à la limite pervers !

Cette garde à vue sans aucun sens, est abusive à l’extrème !

Il est temps de s’interroger sérieusement sur de telles actions faites de plus en plus contre les personnels de santé…

Soutien inconditinnel à cette infirmière.

Il a été dit qu’il y avait 11 soignants pour 7 petits hospitalisés…les représentants du gouvernement essayant ainsi de cacher l’insuffisance des moyens en personnel vis à vis du public… sans être de mauvaise foi nous estimons que dans certains services de soins le quota de deux agents par lit ce n’est pas de trop compte tenu du travail et des soins à dispenser (ce quota comprend les ASH, AS, IDE + % relatifs de techniques et d’administratifs)…

Nous pouvons penser qu’il y a eu un défaut de surveillance, mais rien ne nous prouve que le décès de l’enfant est consécutif au mélange (chlorure de magnésium – antibiotique) attendons le résultat définitif de l’enquête, voire d’une autre expertise…

Une chose est certaine : les réductions budgétaires imposées par le gouvernement font que la qualité des soins est de plus en plus alléatoire.

Arrêtons de tromper les citoyens ! Les grands responsables sont ceux qui travaillent pour une marchandisation de la Santé !

Cette marchandisation a un coût, et, ce sont les personnels de santé, les patients qui en font les frais.

C’est une réalité incontournable.

Union écologiste

(Fondée en 1982)