MISE À JOUR, 23.59 Tout est calme à l’école Polytechnique – aussi tranquille que ça peut l’être. Pas de flics en vue. Les orateurs gueulent : “Les armes de Brixton».

MISE À JOUR, 17h36: Dans un contexte de spéculations sur des possibles manoeuvres policières (la plupart ou toutes les rumeurs clairement propagées dans le but de semer la peur), les gens se rassemblent à l’occupation de la Polytechnique à Athènes en preuve de solidarité. Le concert pour la solidarité avec les arrêtéEs débutera à 18h et sera suivi d’une assemblée populaire. L’assemblée et l’assemblée seule décidera si (et quand) nous quitterons l’université.

Je quitte maintenant en direction de l’université. De l’information de la Polytechnique sera donc limitée mais j’envoyerai une mise à jour si jamais la Polytechnique est visée par un raid.

La nuit a été calme à l’école Polytechnique. Comme le rapportent les grands médias, le droit d’asile universitaire sur le campus a déjà été suspendu – ce qui signifie que la police peut maintenant nous attaquer. Jusqu’à récemment, il était d’usage que la loi qui interdit à la police et à l’armée de pénétrer dans des bâtiments universitaires ne pouvait être suspendus qu’après une décision explicite de la direction de l’université. Toutefois, d’après un amendement voté, un procureur général peut également ordonner la suspension s’il y avait des actes illégaux commis dans l’université et ce, dans les 48 heures qui suivent l’apparition de ces délits. Étant donné que les plus récents affrontements avec la police ont eu lieu samedi soir (molotovs lancés contre eux: un crime), ils ont jusqu’à ce soir pour tenter le raid sur l’université, s’ils en décident ainsi.
La décision de l’occupation de l’Assemblée est politiquement sur place: le point crucial est ici que c’est aux personnes occupant l’immeuble, et non pas à la police, de décider du moment de quitter les lieux.
Pendant ce temps, le bâtiment occupé du syndicat GSEE a été remis au GSEE hier, à la suite d’une décision du comité d’occupation.