La préfecture a pour obligation de fournir un toit ainsi qu’une allocation temporaire d’attente (ATA) à tout demandeur d’asile durant la période d’examen de son dossier selon la convention de Genève de 1951 que la France a signée. Les demandeurs d’asile sont des personnes qui fuient leur pays par crainte de persécutions…

Depuis avril 2008, la préfecture du Maine et Loire refuse délibérément de se soumettre à ses obligations. En effet, plusieurs demandeurs d’asile ont dormi dans la rue sans manger autre chose que les repas gratuits distribués exclusivement le midi et en semaine. Sans l’implication de particuliers et de certaines mairies, ils seraient aujourd’hui plus de 20 à Angers à dormir dehors au mois de novembre.

Après quelques semaines de mobilisation, la préfecture nous a répondu que leur budget était réduit, la réquisition de logements était trop compliquée, allant même jusqu’à évoquer à la presse un «fait de filières organisées» de Soudanais à Angers.

C’est pourquoi, un comité de soutien aux demandeurs d’asile a réquisitionné l’ancienne gendarmerie des Ponts-de-Cé samedi dernier, qui était inoccupée depuis 6 ans.

Sans sommation, les occupants ont été délogés violemment lundi à 6h30 par 16 cars de CRS, bien qu’ayant précisé au préalable qu’ils quitteraient les lieux sans résistance. La plupart des présents ont été menottés, séparés selon leur teint de peau et alignés devant l’ancienne gendarmerie. Ils n’ont commis aucune effraction, les CRS s’en sont chargés : portes défoncées. Les fantassins de la préfecture ont embarqué certaines personnes au commissariat, en veillant bien à séparer les «Européens» des Africains. Certains ont été relâchés sans pièce d’identité grâce à leur couleur de peau, contrairement à d’autres qui n’ont pas eu cette «chance» .

Pour gagner le bras de fer engagé par la préfecture et la mettre face à ses responsabilités :

Pour un logement décent pour tous les demandeurs d’asile

Pour l’arrêt des expulsions

MANIFESTATION
SAMEDI 15 NOVEMBRE
14h30 Place Imbach

Sans votre mobilisation, les demandeurs d’asile continueront à dormir dans la rue.