Le 2 octobre, la révoltante et brutale expulsion du Sunset, squat ouvert quelques jours auparavant au 23 avenue de Vizille, a déclenché différentes actions de solidarité.
Solidarité avec les douze personnes placées en garde-à-vue, et plus largement, solidarité avec les squatteurs et squatteuses, qui ces derniers temps font face à une répression accrue, à Grenoble et ailleurs, comme par exemple à Lyon.

Lors de l’expulsion, dans l’après-midi du 2 octobre, plusieurs personnes ont été violemment matraquées par la police, notamment pendant une brève tentative de bloquer le fourgon qui emmenait au commissariat central les squatteurs et squatteuses arrêtés.

Le soir-même, plus d’une quarantaine de personnes sont allées manifester leur solidarité devant le commissariat en faisant un maximum de bruit pendant une ou deux minutes (avant de rebrousser chemin), de manière à être entendues par les personnes détenues en cellules de garde-à-vue: cris, slogans (« Libérez nos camarades »), casseroles, pétards, fusées de détresse et feux d’artifice (dont certains lancés contre la façade du commissariat).

Dans la nuit du 2 au 3, de nombreuses affiches « Douze personnes en garde à vue – solidarité avec les squats » ont été collées dans toute la ville. Plusieurs tags ont été peinturlurés sur les murs, notamment dans le quartier du squat « le Sunset ».
Sur le squat expulsé, on pouvait lire « Ils ont la répression, on a la rébellion », et un peu plus loin, « On n’arrêtera pas », avec un symbole squat.
Avenue de Vizille, deux containers à poubelles ont flambé au beau milieu de l’avenue, près d’un tag « Pas d’expulsion sans représailles ».

Le lendemain (vendredi 3 octobre), les douze personnes sont sorties de garde-à-vue vers 12h30, sans convocation pour un éventuel procès à venir.

D’autres collages ont lieu samedi et dimanche, surtout dans les environs du Sunset.
Dimanche matin, au marché de l’Estacade (situé juste à côté du Sunset), des centaines de tracts « Sunset forever » sont distribués, au sujet de l’expulsion de jeudi, tandis qu’un infokiosque est installé pendant la durée du marché devant le squat expulsé.

A suivre.