16H30

Un bazar pas possible dans la rue de la Roe se fait entendre. Je sors de chez moi et rejoins une manif lycéenne qui se rend au pas de course tout droit sur la rocade sans passer par la case « trajet planplan qui sert à rien ».

A une vitesse moyenne de 10km/H, une bonne deux-centaine (à vue de nez) de manifestant-e-s dont peut-être une dizaine d’étudiant-e-s et au moins le double de RG et de baqueux, bien compacte fonce à travers la ville en braillant « CPE on t’as eu, LRU on t’aura », ou « Pecresse si tu savais… » vous connaissez la suite.
Apres avoir déboulé à toute vitesse sur la rocade, ça se tate au niveau du chateau; on fait quoi? on va où? L’avantage des manifs improvisées, c’est que ça part dans tous les sens, au grand souci des flics, qui courraient un peu partout. Finallement, la troupe est remontée dans les rues principales de la ville pour terminer, à la tombée de la nuit, devant les grilles de la préfecture, ou un lycéen explique au mégaphone que le lycée Renoir s’etait fait grâcieusement débloquer manumilitari par les Forces du Désorde (j’ai cru entendre 3 cars de CRS) et qu’une lycéenne avait récolté un nez cassé et un stage à l’hosto. Ses parents ont porté plainte contre l’administration du bahut.
C’est peut-être pour ça aussi qu’ils-elles étaient remonté-e-s les lycéen-ne-s.