Le CCI, un groupuscule  »communiste » qui cache mal son sionisme

8 janvier 2007

PALESTINE
OCCUPÉE

Le
point de vue de la lutte de classe interdit-il de prendre position ?

http://mai68.org/ag/1101.htm

http://cronstadt.org/ag/1101.htm

http://kalachnikov.org/ag/1101.htm

    Le
CCI est un groupuscule qui se pretend "communiste", mais qui camoufle
mal son sionisme. Refusant (officiellement) de choisir son camp entre Palestiniens
et sionistes, le CCI est donc dans le camp du plus fort : le CCI n’est
qu’un attrape-mouche pour juifs de gauche afin d’éviter qu’ils deviennent
antisionistes. Je réponds ici à un article particulièrement
odieux du CCI, mais voici tout d’abord leur article :

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    Israël / Palestine :
la lutte ouvrière malgré la guerre

    Origine : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=74764
(avec commentaires interdits… On comprend pourquoi !)

    Les
prolétaires n’ont pas de patrie ! La réponse au conflit Israël/Palestine
ne passe pas par le "nationalisme" mais par la lutte de classe…

    Malgré
la spirale de haine nationaliste qui paralyse la plupart du temps la lutte de
classe en Israël et en Palestine, les sévères privations
économiques résultant de l’état de guerre permanent ont
poussé les ouvriers des deux camps antagoniques à se battre pour
leurs propres intérêts de classe. En septembre, des employés
de la West Bank dans la Bande de Gaza ont mis sur pied des grèves et
des manifestations pour exiger que le gouvernement du Hamas règle plusieurs
mois de salaires impayés, suite au blocus des fonds internationaux par
l’Etat israélien, rejoignant ainsi les revendications d’une bonne partie
des 170 000 fonctionnaires en grève. Ainsi, les enseignants des
écoles se sont mis en grève depuis le 4 septembre avec des
taux de grévistes atteignant de 80 à 95%, de Rafah (sud de la
bande de Gaza) à Jénine (nord de la Cisjordanie). Ce mouvement
s’est propagé jusque dans la police palestinienne et surtout début
octobre dans le secteur de la santé où la situation sanitaire
est dramatique, y compris en Cisjordanie. Les fonctionnaires du ministère
de la Santé n’ont reçu que trois paiements partiels en sept mois
et ils ont décidé une grève illimitée pour réclamer
le paiement de leur dû.

    Parallèlement,
le 29 novembre, le site d’information Libcom.org rapportait qu’une grève
générale avait surgi dans le secteur public israélien,
comprenant les aéroports, les ports, et que les bureaux de poste étaient
tous fermés. 12 000 employés des services municipaux ainsi
que les pompiers se sont mis en grève à l’appel de la centrale
syndicale Histadrout (la Fédération Générale du
Travail) en réponse aux violations des accords entre les syndicats et
les autorités locales et religieuses. Histadrout a ainsi déclaré
que ces dernières ont des arriérés de salaires à
payer et que l’argent des employés qui devaient être versés
en fonds de pension avait disparu.

    La
guerre impérialiste amplifie la ruine économique et la misère
des prolétaires dans la région. La bourgeoisie des deux camps
est de plus en plus incapable de payer ses esclaves salariés.

    Ces
deux luttes ont fait l’objet de toutes sortes de manipulations politiques. À
la West Bank et à Gaza, la fraction d’opposition nationaliste, le Fatah,
a essayé de se servir des grèves comme d’un moyen pour faire pression
sur ses rivaux du Hamas.

    En
Israël, Histadrout a une longue tradition d’appels à des « grèves
générales » hyper-contrôlées pour rabattre
la colère des ouvriers sur le terrain bourgeois et au profit de telle
ou telle fraction. Mais il est significatif qu’en Israël, la grève
générale d’Histadrout (qui a été arrêtée
au bout de 24 heures) a été précédée d’une
vague de grèves moins bien contrôlées parmi les bagagistes,
les enseignants, les professeurs d’université, les employés de
banque et les fonctionnaires.

    La
désillusion devant le fiasco militaire d’Israël au Liban a sans
aucun doute alimenté ce mécontentement grandissant. Pendant la
grève de septembre dans les territoires palestiniens, le gouvernement
du Hamas dénonçait l’action des fonctionnaires comme étant
contraire à l’intérêt national et tentait de dissuader les
enseignants grévistes : « Si vous voulez manifester,
manifestez contre Israël, les Américains et l’Europe ! ».

    En
effet, la lutte de classe s’affirme comme contraire à l’intérêt
national et s’oppose de ce fait à la guerre impérialiste.

    Signé :
Amos – Courant Communiste International – www.internationalism.org

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RÉPONSE
de do :

(vous
pouvez cliquer sur les mots en rouge)

        Quelle
réthorique alambiquée pour parvenir à ne pas prendre position !

    Il
est particulièrement odieux de parvenir ainsi
en toute bonne
conscience
à
ne pas prendre position à propos de l’occupation sioniste de la Palestine,
occupation qui a commencé il y a plus de cent ans. Comment peut-on oser ? !
Comment peut-on oser se réjouir du fait que l’État d’Israël
soit parvenu à ses fins en pratiquant le "diviser pour mieux régner" ?
Comment peut-on se réjouir que des Palestiniens opprimés par Israël
soient en guerre contre d’autres Palestiniens tout autant opprimés par
le même État colonial ? Comment peut-on se réjouir
que des Palestiniens soient en grève contre la
fraction palestinienne résistante
 ?

    Il
ne faudrait tout de même pas l’oublier : c’est Israël, cet avatar
de l’impérialisme américain, qui a tout fait pour que les Palestiniens
en arrivent là. Par conséquent, il n’y a aucunement lutte de classe
dans les actuelles grèves et luttes interpalestiniennes, mais seulement
une misère absolue, et une affreuse propagande impérialiste de
la bourgeoisie occidentale,
à laquelle participe activement
le CCI,
qui
pousse les Palestiniens à se bouffer les uns les autres tant ils sont
toujours plus affamés et totalement enfermés dans un espace qui
se morcèle et se réduit chaque jour un peu plus.

    Lire
"Les Palestiniens sont pris au piège comme des rats" :

    http://mai68.org/ag/785.htm

    La position du CCI revient à
dire aux Noirs d’Afrique, à l’époque de la chasse aux esclaves
pour le
commerce triangulaire
 :

    Oui,
c’est vrai, les Blancs sont en train de vous prendre en chasse pour vous amener
sur des grands bateaux par delà les mers où vous irez leur servir
d’esclaves. Comme vous vous défendez, ils tuent cinq d’entre les vôtres
pour en capturer un et, pendant la longue traversée vers les Amériques,
vous êtes tellement enchaînés et entassés qu’il meurt
cinq esclaves pendant qu’il en arrive un "vivant" pour servir l’Homme
blanc qui le battra, le violera et l’enchaînera comme bon lui semble ;
mais, cela n’a aucune importance, songez à la "lutte de classe",
et au lieu de vous unir contre l’envahisseur blanc afin d’essayer d’être
en mesure de vous défendre contre lui, mettez-vous plutôt en grêve
contre vos exploiteurs noirs !

    La position du CCI revient à
dire aux Indiens d’Amérique en train de se faire exterminer par l’Homme
blanc :

    Oui,
c’est vrai, les Blancs sont en train de vous génocider d’une façon
absolue ; mais, ce n’est pas contre eux qu’il faut vous battre, luttez
plutôt contre vos propres chefs et contre votre propre hiérarchie.

    La position du CCI revient à
dire aux Juifs enfermés dans les camps de la mort allemands :

    Oui,
c’est vrai, les Allemands sont en train de vous tuer les uns après les
autres, et ils veulent vous tuer jusqu’au dernier ; mais, vous savez bien,
la solution magique, c’est la "lutte de classe". Donc, pour être
sauvés, c’est facile, mettez-vous en grève contre votre propre
bourgeoisie, la bourgeoisie juive !

    Vous êtes enfermés
dans une maison en feu ? C’est pas grave, pour en sortir, il vous suffit
de pisser dans un violon !

    Refusant
(officiellement) de choisir son camp entre Palestiniens et sionistes, le CCI
est donc dans le camp du plus fort : le CCI n’est qu’un attrape-mouche
pour juifs de gauche afin d’éviter qu’ils deviennent antisionistes !

     La lutte de classe

    C’est
la lutte de la classe des exploités contre celle des exploiteurs. Il
peut arriver que la classe dominante d’un pays décide d’exploiter aussi
la population d’un autre pays, de lui voler toutes ses ressources, et même,
parfois, de l’annihiler totalement afin de lui dérober jusqu’à
son pays. Cela s’appelle l’impérialisme, dont lénine disait, peu
avant de trahir, qu’il est le
stade suprême du capitalisme
. Dans un tel cas, la défense
du pays se confond bien entendu avec la lutte de classe.

    Prenons
l’exemple de la révolution algérienne contre l’impérialisme
français. En France métropolitaine, le prolétariat (au
sens généralisé) ne s’y est pas trompé, il a bien
vu et surtout ressenti que l’impérialisme français en Algérie
était une injustice flagrante. Aussi, a-t-il décidé, contre
toutes les fractions de la bourgeoisie française, et même contre
la direction du P"C"F, de prendre partie pour le FLN (Front de Libération
National algérien). Le prolétariat français fit diverses
grèves de soutien à la révolution algérienne et
alla jusqu’à monter des réseaux pour aider militairement
le FLN. Environ 100 000 Français métropolitains bien blancs,
surnommé-e-s les "porteurs de valises" volaient, fabriquaient
et transportaient dans des valises (d’où leur surnom) des armes à
feu pour le FLN. Je parle bien entendu des réseaux Curiel et janson.

    Le
prolétariat n’a pas de frontière : Prolétaires de
tous les pays unissez-vous !

    C’est
l’application consciencieuse de ce principe qui permit la victoire du peuple
algérien contre l’impérialisme français.

    Le
sionisme

    L’intégrisme
d’une religion, c’est quand on prend les écrits de cette religion à
la lettre au lieu de les interprêter symboliquement.

    Le sionisme, c’est l’intégrisme
de la religion du peuple élu retournant à la terre promise.

    Le
sionisme est l’idéologie qui permet à une fraction de la bourgeoisie
occidentale d’hypnotiser une fraction du prolétariat juif afin de l’amener
à mourir pour le "retour" à une prétendue "terre
promise" par un dieu qui, comme tous les dieux, n’existe pas.

    En
Palestine occupée, l’on attend avec impatience le jour où, se
libérant du sionisme, le prolétariat israélien juif prendra
conscience qu’il a jusqu’à présent été berné,
et même hypnotisé, par la bourgeoisie "sioniste". Car,
ce jour-là, se réveillant enfin d’un long sommeil qui ne fut qu’un
affreux cauchemard, le prolétariat israélien juif montera lui
aussi ses réseaux Curiel et Janson afin d’apporter l’aide
militaire
nécessaire à la victoire du peuple palestinien contre l’État
d’Israël, c’est-à-dire contre l’impérialisme américain,
car oui, le sionisme n’est que l’avatar moyen-oriental de l’impérialisme
américain !

    La
lutte de classe, avant toute chose, c’est la lutte contre l’injustice, contre
toutes
les injustices !

        Merci
pour votre attention,

        Meilleures salutations,

        do

        http://mai68.org

ISRAËL DOIT PAYER  :

http://mai68.org/ag/1047.htm