Savez-vous que la France utilise toujours ses anciennes colonies comme un bagne ?
Elle refuse à ce jour de rapatrier un grand nombre de ses bagnards, des milliers sans doute, envoyés manu militari vers le pays de leur origine, sensé être le leur.
Une catégorie d’entre eux est née et a toujours vécu en France.

Ce bannissement des temps modernes, appelé communément double peine, n’a toujours pas été aboli. Sarkozy a leurré son peuple. Et partant, tous ceux qui se sont mobilisés pour la cause.

Bien que Azouz Begag, beur de première catégorie, ait été nommé Ministre délégué à la Promotion de l’Égalité des chances, rien a changé. On parle d' »arabe de service ».
On se souvient pourtant de son livre « Ahmed de Bourgogne » qui retrace le périple d’Ahmed Beneddif, un cas de double peine revenu clandestinement chez lui au péril de sa vie.

Tout comme Azouz, ces exclus de l’égalité, qui n’ont pas eu la chance de pousser leurs études et ont basculé dans la violence, sont nés ou arrivés jeunes en France.
A la différence de taille : Après avoir purgé leur peine de prison, ils ont été bannis ad vitam eternam de leur pays de sol et de culture et de toute l’Europe. Jetés aux oubliettes. Des pestiférés…

L’un d’entre eux, un artiste peintre, journaliste et écrivain, vient cette semaine de réaliser un site remuant qui nécessite votre attention.

Vous découvrez dans son site des articles étonnants. Vous pourrez aussi y suivre des débats en ligne, participer en proposant des articles et signer la pétition contre le bannissement ( double peine).

Votre soutien est indispensable pour donner un impact à la reprise de cette lutte.

Voici l’adresse du site : http://www.banni-art.net
(Cliquez sur le lien uniquement s’il apparaît actif)

Merci et à bientôt.
Ben Jean Valjean
contact@banni-art.net

Portrait de Ben Jean Valjean :
Ben Jean Valjean franchit clandestinement la frontière française en 1960. Nu. Sans papier. La sage femme lui tapote les fesses et il se mets à crier : Je suis en France ! Né en France !

Ainsi, Ben Jean Valjean doit s’estimer chanceux d’être parvenu à entrer clandestinement en France à travers le conduit matriciel de sa génitrice et d’avoir profité pendant trente ans de ce pays des droits de l’Homme qui crie haut et fort par la voix de Sarkozy que la double peine est abolie.

Il doit également s’estimer chanceux d’avoir profité des écoles françaises où il reçut sa première leçon de racisme. Où il apprit entre autre à étouffer ses premiers cris d’arabe en colère. A baisser les yeux. A s’excuser de vivre. A dissimuler le sentiment coupable de se sentir étranger, à détester cet étranger, à en vouloir à ses parents de ne pas mettre assez de lait dans la soupe pour qu’il devienne blanc. A ne pas aimer sa peau basané. A être mal dans sa peau. A se sentir extra terrestre, imposteur, suspect potentiel. Et il l’est devenu…

Cordialement,
Ben Jean Valjean

P.S : / Si vous pouvez mettre un lien qui pointe vers mon site ce serait sympa. Merci