À l’heure où nous parlons, une vie palestinienne est fauchée toutes les 5 minutes sous les bombes de Tsahal dans Gaza assiégée, assoiffée et affamée. L’État arme des colons de Cisjordanie en masse. Nous n’avons pas d’autre choix que de crier à plein poumons : fin des bombardements ! 

Appel à participer aux manifestations contre le génocide en cours à Gaza. Pour un cortège féministe décolonial anti-raciste contre l’islamophobie et l’antisémitisme.

À l’heure où nous parlons, une vie palestinienne est fauchée toutes les 5 minutes sous les bombes de Tsahal dans Gaza assiégée, assoiffée et affamée. L’État arme des colons de Cisjordanie en masse. Nous n’avons pas d’autre choix que de crier à plein poumons : fin des bombardements !

Chaque minute compte, chaque voix compte. Nous appelons toute personne qui le peut à se rendre dans les manifestations et à interpeller ses députéEs pour que cesse le soutien européen et américain à l’apartheid en Israël et au génocide en cours.

Nous féministes, nous pleurons toutes les vies d’un massacre : les vies palestiniennes et israéliennes. Il faut nous tenir aux côtés de toutes celles et ceux qui résistent, derrière les lignes de front qui nous séparent, en Palestine-Israël. Ne faisons pas d’amalgames. La société palestinienne est composée de multiples résistances qui ne peuvent être réduites au Hamas. Tsahal ne protège personne à part l’État d’Israël. La cruauté des combattants du Hamas contre les habitantEs d’Israël, et surtout le corps des femmes, constitue aussi un avertissement du degré de violence qu’ils sont prêts à employer pour garder le contrôle de leur territoire. Si pour la société israélienne et dans les médias, le Hamas = la société civile palestinienne, au point de légitimer les crimes de guerre à Gaza, c’est parce que le gouvernement israélien l’a construit comme seul interlocuteur palestinien, étouffant les alternatives progressistes, les mouvements populaires et toute vie palestinienne sous un apartheid raciste. Depuis 75 ans le terme de paix n’a pas désigné autre chose que l’absence de violence pour les IsraélienEs, tandis qu’avait cours le nettoyage ethnique des PalestinienNEs. L’État d’Israël, tout en abandonnant les proches des victimes et les habitantEs kidnappéEs le 7 octobre à leur sort, n’hésite pas à instrumentaliser leur deuil, et le trauma des populations juives aux mémoires familiales dévastées par les pogroms ou la Shoah. Il exploite la peur pour s’auto-désigner défenseur du peuple juif, tout en précarisant l’existence de millions de juifVEs dans le monde. Il maquille ses crimes de guerre en acte de légitime défense.

Le gouvernement israélien veut faire taire les contestations portées par des millions de manifestantEs en Israël, des grévistes palestinienNEs, et des milliers de femmes israéliennes et palestiniennes qui ont marché ensemble pour la paix quelques jours avant les massacres. La lutte des PalestinienNEs est réécrite dans les médias occidentaux comme une guerre de civilisation, et via la figure islamophobe du musulman antisémite prêt à attaquer l’Occident. Les mots terrorisme, barbarie, et traîtres pour désigner les IsraélienNEs décoloniauxALES, dessinent les camps. Ces discours qui attisent les haines et la détresse poussent à l’extrême la logique capitaliste de mutualisation des pertes et de privatisation des gains dans cette extraordinaire occasion de faire des profits : la guerre.

Israël construit l’ennemi de l’extérieur palestinien, et de même, la France pointe l’arabe de banlieue en ennemi de l’intérieur qui constitue l’exutoire raciste du conflit de classe, et le point nécessaire à la poursuite du déni colonial. Face à des logiques génocidaires partout dans le monde : dans le Haut Karabakh, au Kurdistan, en Palestine, en Ukraine, en Chine, et à l’extermination des peuples révolutionnaires en lutte en Syrie comme en Iran, nous refusons les simplifications racistes et antisémites, les raccourcis émotionnels fascistes. Nous luttons auprès des palestinienNEs, de nos camarades musulmanEs ou arabes en France, des camarades IsraélienNEs décoloniauxALES. Nous entendons le désarroi de nos adelphes juifVEs.

Nous devons nous jeter ensemble dans l’action collective et peser de tout notre poids sur le gouvernement français et l’Union Européenne pour faire cesser les bombardements génocidaires.

Contre la criminalisation de nos luttes par le camp réactionnaire. Nous n’avons qu’une solution : récupérons la rue !

Marcher c’est inviter la rue à se joindre à nous. Restons ensemble, avec empathie, rage, et joie ! Ne désertons pas ce qui nous concerne !

https://blogs.mediapart.fr/assemblee-feministe-transnationale/blog/171123/appel-participer-aux-manifestations-contre-le-genocide-en-cours-gaza

Voir aussi :

https://paris-luttes.info/palestine-communique-unitaire-d-17497