Bridor dehors ! Rencontres et balade à Sévailles

Rendez-vous le dimanche 27 juin à Liffré (carte avec lieu de rdv à venir) pour découvrir ensemble la zone menacée de Sévailles, la décorer de nos revendications et réfléchir à l’avenir du site. Une buvette et de la musique pourront être proposées sur place pour une ambiance festive ! (dans le respect des gestes barrières : évènements en plein air avec distanciation physique, gel hydroalcoolique, port du masque etc)

Sévailles, zone agricole et boisée de 21 hectares aux abords de Liffré (15km de Rennes), est menacée par le projet d’installation d’une usine Bridor (groupe Le Duff, filiale symbolique du lobby agro-industriel Breton) qui implique une bétonisation du site, au détriment de la marre, des arbres et des nombreuses espèces présentes sur place (notamment 27 espèces d’oiseaux protégés).

Alors que Bridor et les élus de Liffré-Cormier avancent la promesse de 500 emplois, la solidité de cette perspective semble plus que douteuse : désastre écologique en cours, contexte de crise économique naissante, précarisation du marché de l’emploi et goût des multinationales pour les délocalisations. On notera d’ailleurs l’absence de tout engagement écrit sur les emplois.Au contraire, le contexte écologique nous incite à voir la bétonisation de cette zone comme une triple catastrophe :

  • en soi : destruction d’un bel espace naturel avec espèces protégées…
  • avec Bridor : nombreuses pollutions et émissions de gaz à effet de serre supplémentaires (on nous annonce un camion toutes les 10 minutes), prédation en eau très forte de la future usine sur le bassin versant de Liffré (consommation équivalente à la moitié de la consommation actuelle de Liffré) et donc risque accru de pénurie en cas de sécheresse…
  • on aurait pu espérer : une revitalisation écologique de la zone en lieu et place, en y intégrant de nombreux petits artisans ou paysans capable de produire en local afin d’augmenter la résilience de la commune ! 

L’aménagement urbain de Sévailles fait donc partie de tous ces « petits » projets imposés par les politiciens qui produisent l’artificialisation systémique des terres, à l’image du monstrueux projet Via Silva à Cesson-Sévigné qui prévoit la destruction de 650 ha de terres agricoles et naturelles au profit d’un éco-quartier… en béton. On pourrait aussi citer la destruction des terres agricoles de la Prévalaye à Rennes pour un stade d’entraînement de foot… Sous l’air innocent et les bonnes intentions des élus, le béton avance partout !

Mais depuis l’automne 2020, plusieurs collectifs et associations écologistes se sont ligués contre l’imposture qu’a été la « concertation publique » (laquelle a juste consisté en de la propagande pour le projet), jusqu’à la récente mise en CoLERE (Comité Local pour l’Environnement et la Résilience Écologique) de certains habitants, dans l’objectif de contrer ce projet destructeur et titanesque.

Nous réaffirmons donc par cet appel l’urgence d’agir ensemble pour stopper rapidement le dérèglement climatique, pour régénérer la biodiversité et pour étendre une agriculture résiliente de proximité. Nous contestons ces projets inutiles et nous défendons ces terres et ces écosystèmes comme des biens communs nécessaires à tous pour aujourd’hui et demain.

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Plus d’infos sur Bridor-Liffré ici : https://www.facebook.com/ColereLiffreCor

Comprendre l’escroquerie de la précédente « concertation publique » : https://www.facebook.com/dgrbretagne/photos/376773763709633

Pétition contre Bridor : https://www.change.org/p/m-le-maire-de-liffré-non-à-l-implantation-d-une-nouvelle-usine-bridor-à-liffré

On conseillera enfin de se renseigner sur la campagne en cours des Soulevements de la Terre, qui propose de faire corps sur différents lieux de lutte pour reprendre des terres et bloquer les industries qui les dévorent : https://lessoulevementsdelaterre.org

“L’incertitude produite par la crise sanitaire ne doit pas nous empêcher de nous projeter et de nous organiser sur le long terme. Nous voulons faire advenir des soulèvements pour la défense de la terre comme bien commun. Nous voulons arracher des terres à l’exploitation capitaliste pour constituer des espaces libérés, propices à une multiplicité d’usages communs, de relations et d’attachements. Nous voulons défendre le monde vivant grâce à une agroécologie paysanne et solidaire, à la protection des milieux de vie et à une foresterie respectueuse. “