[nantes] réunion du collectif nantais de défense de l’estuaire
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Ecologie
07
Oct
le mercredi 07/10/2020 à 17:00
BASE (dans les locaux de la MDP)
BASE (dans les locaux de la MDP)
Alors que la lutte au Carnet et au Village du Peuple s’organise contre le bétonnage des terres, un collectif de soutien est né à Nantes. Venez partager vos envies et vos idées à la prochaine réunion qui aura lieu à 19h à la BASE (dans les locaux de la MDP, rue Louis Préaubert).
Défendons l’Estuaire de la Loire!
il y a une petite approximation dans la présentation de ce collectif. Si nous nous appelons CNDE, collectif nantais de défense de l’estuaire, ce n’est pas CNSC, collectif nantais de soutien au Carnet comme le texte plus haut pourrait le faire penser…
Pourquoi ce n’est pas un détail… comme dirait l’autre?
De fait, le capitalisme régional a comme axe de développement la métropole Nantes-Saint-Nazaire qui surdétermine les grands projets destructeurs, GP2I (grands projets inutiles imposés); Le travail de réflexion et d’intervention produit par le CNCA à l’époque de la lutte anti aéroport de NDDL a largement exposé, sur ce site Indynantes, que ce grand projet destructeur – l’aéroport de NDDL – rentrait dans un schéma global d’aménagement du territoire, à l’échelle locale, régionale, nationale, etc, centré autour de la métropole Nantes-St-Nazaire – du fleuve, et de son estuaire -. Cette métropole est conçue comme vecteur de croissance et de structuration.
En gros, la recette des capitalos consiste à entasser écoles et universités (pour la recherche publique au service du privé), entreprises et start-ups subventionnées, capitaux, rayonnement culturel pour le soft-power et le tourisme et surtout populations (la taille de l’agglomération fixe les subventions afférentes et joue sur le reste). C’est la métropolisation… Plus c’est gros, plus ça attire d’investissements en recherche de rentabilité, qui attirent les gens, qui attirent le fric (scénario rêvé par tout capitalo).
Bien sûr, comme cette recette est appliquée sur toute la planète par chaque grande ville, la compétition fait rage et chaque bourgeoisie locale s’escrime à trouver la dernière connerie à faire pour être plus attirante aux capitaux, investisseurs,etc. Par exemple, prenons San Francisco et la Silicon Valley: les grosses boîtes comme google sont venues se poser là parce que l’image du coin était cool (moins trash que L.A.)et innovante (facs célèbres), et leurs milliers d’employés ont alors fait péter les loyers locaux, provoquant un rejet par la population de ces arrivants friqués…Yes!
Le projet du Carnet, si nous regardons une carte, n’a pas d’autre explication et vient se placer dans une mosaïque d’autres projets et de luttes, dont le VDP, le surf park, la densification de Nantes – les ronces, le chu, la boboisation de Chantenay et son arbre à hérons -, la croissance du port autonome et des ZI – comme VDP-. Tout ça dans le cadre de la grande compétition permanente capitaliste entre régions, métropoles, ports,…Parce que la croissance est une obligation interne au capitalisme.
Bref, il y a actuellement plusieurs luttes dans la région de l’estuaire -dont indy rend souvent compte – dont l’explication et la logique capitalistes résident dans la stratégie de métropolisation. Pour combattre ces projets nuisibles, il faut intervenir directement sur les sites en question, mais aussi à l’origine du problème, dans la métropole, pour y dénoncer par exemple le double discours d’une Johanna Roland (présidente de Nantes métropole) et de sa sociale écologie, élément de langage creux qui veut ramasser les voix pro-écologie, tout en finançant le projet de bétonnage du Carnet au nom de la croissance de la métropole.
En 1997, contre le projet de centrale nucléaire au Carnet, nous n’avons pas installé une ZAD (!), mais nous sommes intervenus à Nantes, sur le site, et ailleurs, pour démonter et contrer le discours d’EDF, de Ayrault et de l’état. Finalement, Jospin a abandonné le projet… Bref, si nous luttons contre le Carnet, ce n’est pas seulement pour sauver 54 ha de terrains remblayés depuis les années 70, où les chasseurs font des cartons sur les sangliers, mais aussi pour tenter de contrer la logique capitaliste (qui voulait raser le bocage de notre Dame des Landes et ses 1500 ha) qui détruira encore et toujours plus de lieux, naturels ou habités, si nous ne la stoppons pas.
Bref le CNDE est heureux de participer à la défense du Carnet… entre autres lieux.