Face à la saturation inédite des dispositifs d’hébergement et à la reprise des expulsions, l’inter collectif nantais « Personne à la rue ! » alerte les autorités et la société civile sur la gravité de la situation afin que des réponses soient apportées immédiatement aux besoins.

10 juillet = Fin de l’état d’urgence = fin de la trêve des expulsions, dans un contexte de saturation des dispositifs d’hébergement.

Mais quelle est la situation des personnes à la rue et en habitat précaire aujourd’hui sur la Métropole Nantaise?

—> 110 personnes (femmes isolées, femmes enceintes, femmes avec enfants et nourrissons) sont mises à l’abri par l’Autre Cantine dans la « Maison de familles » et par la Maison du Peuple ;-

–> 20 Mineurs isolés sont à la rue, les squats et les hébergements solidaires étant déjà saturés.—> 200 personnes sont réfugiées dans d’autres squats, tous menacés d’expulsion

—> Les locataires les plus fragiles ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers, et une vague d’expulsions locatives se profile.

—> Le 115 est toujours saturé et sur une logique de gestion de la pénurie et de « tri » de plus en plus restrictif

Les solutions alternatives à la rue, issues des mobilisations citoyennes (hébergement citoyens, squats), sont saturées. Les réseaux de solidarité, sur lesquels repose une trop grande partie de l’aide aux plus vulnérables, sont également fragilisés par la crise, les équipes sont réduites, les bénévoles et militants sont fatigués et les filets de sécurité qu’ils représentent atteignent leurs limites.

ET ALORS???

 On exige:
– La création de places d’hébergement adaptées aux besoins existants et aux situations des personnes
– Une moratoire des expulsions accompagné d’une amélioration des conditions sanitaires de ces lieux de vie
– L’identification des logements et bâtiments vides en vue de leur réquisition
– Le renforcement et adaptation des dispositifs d’accompagnement médico-psycho-sociaux
– Le renforcement de l’aide alimentaire et des services de réponse aux besoins fondamentaux

Alors que la CRISE sanitaire a mis en lumière les INÉGALITÉS de santé et les enjeux de santé publique qui nous obligent à penser un « monde d’après » plus protecteur et solidaire, les RÉPONSES des pouvoirs publics sont INSUFFISANTES et parfois contradictoires, comme l’illustrent les expulsions passées et à venir.