[zad nddl] mobilisation pour les terres communes
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Zad
Lieux : La saulceNotre-Dame-des-LandesZAD
Carrefour de la Saulce Zad NDDL
ZAD- Notre-Dame-des-Landes
rdv 11h au carrefour de la Saulce
A l’appel de NDDL-Poursuivre Ensemble, des Naturalistes En Lutte, de la Coordination des organisations soutenant les projets de la zad, d’habitant.e.s et paysan.nes de la Zad, de l’Assemblée des Usages
Avec la victoire contre le projet d’aéroport nous avons sauvé les terres de la ZAD du bétonnage annoncé. Pour autant, dans la continuité de cet engagement, il nous faut aujourd’hui encore batailler pour que ces terres n’aillent pas à l’agrandissement d’exploitations agricoles productivistes existantes. Batailler aussi pour que la ZAD continue d’abriter des expériences collectives qui bouleversent le rapport au travail, à l’économie, à la terre et qui explorent des manières de vivre, d’habiter et de lutter en commun.
Le 17 septembre dernier, nous étions réunis avec tracteurs et banquet devant la préfecture à l’occasion de la Commission Départementale d’Orientation et d’Attribution des terres (CDOA). Conformément au droit en vigueur, celle-ci nous a délivré des autorisations d’exploiter pour répondre aux besoins fonciers des installations paysannes issues du mouvement. Les demandes dont l’examen a été ajournées n’ont aucune raison de ne pas nous être attribuées ultérieurement. Même si la situation a partiellement avancé, rien n’est donc tranché pour les nouveaux installés tant que des baux ne sont pas signés…
Après plus d’un an de tergiversations administratives, il est plus que temps que l’État et le Conseil Départemental signent des baux de fermage sur l’ensemble des terres dont nous avons besoin et sur lesquelles nous disposons aujourd’hui de Convention d’Occupation Précaire et/ou d’autorisations d’exploiter. Aujourd’hui on est encore très loin du compte : sur les 350 hectares de terres sur lesquelles se positionnent les installations issues de la lutte, seul 160ha ont aujourd’hui été sécurisés par des baux !
Aux quelques endroits où des conflits fonciers persistent, les pouvoirs publics doivent trancher en faveur des installations bio, paysannes et respectueuses de la biodiversité. A l’heure où la jeunesse bat le pavé mondialement contre les responsables du changement climatique, les dernières études officielles ont rappelé une fois encore le rôle clé de la dégradation continue des sols, boisements et haies par l’agriculture « conventionnelle ». Sans parler des effets dévastateurs des pesticides sur la biodiversité et la santé…
Nous n’entendons pas laisser l’État enfreindre ses propres règles pour flatter l’Amelaza et se plier aux logiques de la FNSEA, la Coordination Rurale et du lobby agro-industriel comme ils le font sur tant d’autres sujets cruciaux pour l’avenir de la planète… Pour rappel, la dimension de nos installations est sans commune mesure avec celle des exploitants cumulards de l’AMELAZA qui aujourd’hui s’agrandissent sur les terres préservées du bétonnage par le mouvement. Ceux-ci ont collaboré à la mise en œuvre du projet d’aéroport, ils ont touché d’importantes sommes d’argent de la part de Vinci, et ont été prioritaires pour s’agrandir hors ZAD.
Nous restons extrêmement vigilants pour empêcher que des corps de ferme supplémentaires ne disparaissent. Ceux-ci sont indispensables aux nouvelles installations. Des accords doivent être trouvés pour cela.
Si les pouvoirs publics jouent la montre, c’est aussi parce qu’ils se livrent à des tractations de couloirs avec VINCI à propos de la privatisation des Aéroports de Paris. Vinci reste à ce jour concessionnaire de l’ensemble des terres de la ZAD alors qu’il n’a strictement plus rien à y faire ! Cela sert de prétexte à ralentir les procédures de rétrocession et donc, en certains endroits, la signature de baux…
À la fin du mois, les Convention d’Occupation Précaire expirent, et il n’y a aucune visibilité sur ce que feront demain l’État et le conseil départemental. Or, là où les demandes d’autorisations d’exploiter sont ou vont assurément être obtenues, les semis d’automne, la mise en place de clôtures ne peuvent attendre ! Pour la défense des terres communes, pour soutenir les installations paysannes, les manières de vivre et d’habiter qui perdurent dans le bocage, nous appelons à une mobilisation le samedi 26 octobre prochain à 11h00 au carrefour de la Saulce sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Prévoir un pique-nique et de quoi animer la déambulation.
Carnets de la zad : à 17h à l’Ambazada, à l’issue de la mobilisation, philippe graton, photographe belge qui a arpenté le bocage de longue date viendra présenter son beau livre tout récemment publié « Carnets de la zad ». La rencontre avec Philippe sera accompagnée d’une expo et d’un bar.
Juste pour savoir si c’est safe d’y aller : les gens qui seront soupçonnés d’avoir bloqué ou dégradé la route, ils risquent de finir dans un coffre ou pas ? Parce que la dernière fois ça s’était pas très bien passé sur la D281 alors je suis pas très rassuré
Y aura t il la préfète et les flics à l’apéro ? (bière bio auto-produite etc )
cette mascarade (masquarade) de consensus et de démocratie, certain-e-s y croient vraiment alors que toustes les non-agriculteur-rice-s sont expulsées de force ou poussé-e-s au départ ? !
c’est quoi la différence entre communisme et démocratie ?
l’un c’est ferme ta gueule. l’autre c’est cause toujours.
comme quoi, sur la zad. ils ont su concilier les deux…
Le 26 octobre 2014 mourrait Rémi Fraisse par une grenade offensive lancé par un gendarme au testet pour un foutu barrage.
5 ans après celleux de l’ex zad nous invitent à cette même date pour leur assurer un avenir pérenne. Fini la dénonciation de ses armes qui mutilent et qui tuent.
r é g u l r i s a t i o n criait l’un d’entre elleux durant les expulsions,”j’m’inquiète pour ma famille, mon lait qu’on vient plus chercher”.
Malgrès plus d’une centaine de bléssés à cette période.” Ah bon y a des bléssés ??? oui mais quand même ma famille … mon lait … bla bla …snif snif …ouin ouin …Signature cop …droit qui vont avec !(svp, merci,excusez moi de vous demander pardon,j’suis bien comme y faut, a bientôt mme la préfète ce fut un honneur”.
À la fin du mois, les Convention d’Occupation Précaire expirent, et il n’y a aucune visibilité sur ce que feront demain l’État et le conseil départemental. Or, là où les demandes d’autorisations d’exploiter sont ou vont assurément être obtenues, les semis d’automne, la mise en place de clôtures ne peuvent attendre ! (sic)
serez vous illégaux dans la légalité ?? bah j’voudrais pas être à votre place, ça sent la déconfiture non ???? ah ah
ps: une pensée pour Maxime.
en ce moment même les connards de la riotiere et de la wardine mettent la pression aux cabanes alentour devenues cabanes sur “leurs terrains” au prétexte qu’ils ont promis a la préfète de nettoyer toutes cabane ou caravanes illégales et que ouin ouin ils vont avoir des jours amendes…
bah fallait pas demander des cop sur des lieux où habitaient des gentes qui eux ne voulaient pas se légalisé…
soutien a casquatt, chenille et rosier
big up, vous avez bien du courage
ce texte sent le doyen de st antoine a plein nez!!!
et pk on se mobiliserai pour votre proprieté privée?
vous aussi etes de la race des expulseurs
et le gars qui s’est fait interné pendant les evacs sous signature de la Bonhomie Wardinenne on en parle??
j’voudrais bien donner du fric via le fond de datation que les coco-fifi ont crée ppur racheter les terres et les maisons de l’ancienne ZAD, comme ça, à la prochaine insurrection qui viendra, on pourra manger le pain produit par les blanquistes-proprios.
seulement 300 personnes âgées qui viennent soutenir votre guéguerre de propriété (d’usage et d’exploitation …)
ça sent mauvais pour les prochains mouvements de bleus kakis !
Vous avez perdu ( pour toujours ? ) le soutien des révolté-e-s !
Défendre les sièges, tenir ferme !
Ce que nous avons matérialisé aujourd’hui dans les parcelles adjacentes à la ferme de Saint-jean-du-tertre.
Des photos sur : https://zad.nadir.org/spip.php?article6669
Ce 26 octobre, des centaines de personnes se sont de nouveau rassemblées sur les terres de la zad et ont marché de l’Ambazada jusqu’à la ferme de saint-jean-du-tertre. En tête de cortège une banderole annonçait « Défendre les sièges – Tenir ferme ! ». Les démarches et mobilisations des mois derniers nous ont permis cette semaine d’obtenir enfin des promesses de baux de la part de l’État sur une 60taine d’ha de terres, auxquels viendront s’ajouter en janvier 107ha de baux signés par le conseil départemental. Les projets paysans issus de la lutte vont donc pouvoir se stabiliser sur au moins 353ha. Nous avons semé aujourd’hui sur ces « terres communes &ra quo; pour le célébrer.
Malgré ces avancées, des blocages inacceptables persistent qui menacent l’avenir de plusieurs sièges d’exploitation. Il est inadmissible que des parcelles au pied des bâtiments d’élevage des nouveaux installés partent à l’agrandissement. St Jean du Tertre est à cet égard un cas exemplaire.
Willem, éleveur bovin et Michael, paysan-boulanger sont installés depuis des années sur la ferme, initialement pour sauver ces terres menacées par le projet d’aéroport. L’avenir de leur installation dépend de parcelles clés en conflit avec une grosse exploitation de 318ha localisée à plus de 10 kilomètres d’ici. Celle-ci a profité de l’aéroport pour s’agrandir démesurément tout en touchant d’importantes sommes d’argent de Vinci. Après l’abandon, l’exploitant a continué de s’agrandir sur les terres de la zad qu’il n’a pas défendu et ailleurs.
Jusqu’à présent, il s’est opposé aux diverses propositions d’accord en vue laisser aux paysans de St Jean du Terte l’îlot de 7 hectares qui borde leur ferme. Cet îlot est nécessaire à la cohérence et à la viabilité du siège. Il ne l’est évidemment en aucun cas pour l’exploitant de l’Amelaza !
Si un accord n’est pas trouvé rapidement l’administration pourrait lui signer un bail sur ces terres au 1er novembre. Celle-ci ferait alors le choix de se positionner clairement pour l’agrandissement et contre l’installation de jeunes paysans.
Les paysans de Saint-jean-du-tertre ont tenté en cette fin de semaine de faire à l’exploitant une nouvelle proposition d’échange de parcelles. Cette proposition est avantageuse pour lui en terme de surface mais elle permet de faire enfin cesser la menace qui plane sur l’avenir de la ferme. Il est temps de régler immédiatement les choses. L’administration laisse pourrir la situation depuis trop longtemps. Jusqu’ici, l’exploitant n’a fait aucune réponse à cette proposition. Aujourd’hui, dans le cadre de la mobilisation pour les terres de la zad, nous avons donc décidé de matérialiser le périmètre nécessaire pour que les vaches puissent paître au pied de la ferme !
Par ce geste nous marquons la nécessité, après les années de destruction de fermes liées au projet d’aéroport, d’accorder aujourd’hui une priorité à la reconstitution de sièges pour une paysannerie qui protège le bocage.
La balle est maintenant dans le camp de l’administration, du futur propriétaire et de l’exploitant en question. Si aucun accord n’aboutit avant le 1er novembre, nous serons alors contraints d’aller nous faire entendre en manifestant à travers ses 318 hectares pour nous rendre jusqu’au pied de son exploitation. Il nous serait en effet impossible de laisser cette situation scandaleuse se conclure par un bail en sa faveur.
Partout en France, une génération d’agriculteurs partent à la retraite, d’autres en profitent pour s’agrandir et creuser le sillon d’une agriculture qui ne fait qu’accélérer le désastre climatique et social. Sur la zad une autre logique commence à primer. Nous ne cesserons de nous battre pour accroître cette possibilité ici comme ailleurs.