[zad] rencontre-discussion avec alain damasio
Thèmes : Contrôle socialZad
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
Dimanche 30 octobre à 13h30 à la bibliothèque du Taslu (derrière la Rolandière), rencontre-discussion avec Alain Damasio, auteur de romans et de nouvelles d’anticipation (La zone du dehors, La horde du contrevent, Aucun souvenir assez solide).
Répondant à « l’appel au monde du livre pour défendre la zad et sa bibliothèque » lancé par le Taslu, Alain Damasio vient à notre rencontre le 30 octobre à 13h30 pour échanger au sujet de ses ouvrages, et débattre autour de la science-fiction et de la révolution. Voici en avant-goût la quatrième de couverture de son premier roman, La zone du dehors :
2084.
Owell est loin désormais.
Le totalitarisme a pris les traits bonhommes
de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés !
Le citoyen ne s’opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme,
au confort, au consensus. Copie qu’on forme, tout simplement.
Au cœur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous :
la Volte. Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par
Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne
bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution — et même au-delà, jusqu’à
construire cette vie de partage, rouge, que personne ne pourra plus leur délaver.
La Zone du dehors est un livre de combat contre nos sociétés
de contrôle. Vous pouvez toujours baisser la tête et les paupières. Et reposer
ce pavé. Ce n’est que de la science-fiction. La demande sécuritaire,
les manipulations soft, la gestion de nos corps, le temps de cerveau
disponible, les citoyens traçables, géolocalisés par leur portable,
ce ne sont pas nos enjeux, ici, chaque jour. Ce n’est pas ce que
nous vivons. Aucun intérêt. D’ailleurs, il n’y a pas
de caméras dans nos villes.
Vous lui demanderez pourquoi ses livres sont a la fois « révolutionnaires » et si sexistes ?
j’aime son univers, mais ça fout quand même bien la gerbe a certains moments…
Je n’ai lu que « La Zone du dehors » mais c’est effectivement hallucinant de sexisme… Le personnage de Catpt, ersatz de l’auteur, philosophe à la con pseudo-stratège qui tripe sur une jeune meuf complètement conne mais terribement sensuelle qui-aimerait-bien-être-aussi-intelligente-que-catpt, bref, c’est pathétique.
Mais ce n’est pas tout ! Ce livre est aussi d’une bêtise étonnante sur les questions spécifiquement « anarchistes ». On a là une petite bande d’avant-gardistes, ultra hiérarchisée (le chef charismatique est mort, mais heureusement, catpt l’intello va le remplacer brillamment), avec chacun-e son rôle prédéfini et figé, avec des idées d’actions directes venant du génie catpt, toutes plus prévisibles les unes que les autres (« ouah, si on attaquait la tour centrale des médias ?! trop classe comme idée, après les gens vont se révolter, car ils n’auront plus d’écran pour les aliéner »), alors niveau auto-organisation et perspectives insurrectionnelles, c’est vraiment nul à chier. Tout sauf une possible source d’inspiration pour des anarchistes, des autonomes ou d’autres révolutionnaires anti-autoritaires.
Alors, certes, on pourra toujours dire que « dans la réalité, si tu regardes du côté de Tarnac par exemple, ça n’est pas tellement mieux, ou checke la Discordia à Paris et tu verras que question sexisme et autoritarisme c’est pas mal non plus », mais bon, ça n’arrange rien à l’affaire: ce n’est pas parce que parmi nous il y a de fort mauvais exemples qu’il faut en piocher d’autres dans la littérature contemporaine !