[nantes] rejoignez le cortège contre le capitalisme et la surveillance
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Luttes salarialesRépressionResistances
Lieux : Nantes
Rejoignez le cortège contre le capitalisme et la surveillance du 1er Mai.
Comme tous les ans le 1er mai des centrales syndicales appellent à la traditionnelle manifestation.
Ceux/celles qui ont abandonné la lutte et la rue, au profit de la trahison et des salons, vont défiler en exhibant fièrement leurs drapeaux.
Mais nous nous n'oublions pas que le 1er mai est d'abord une journée de lutte contre les violences du Capital et de l'État.
Nous n’oublions pas que la Loi Macron va engraisser des patrons qui déjà se goinfrent pendant que les retraité-e-s, les chômeu-r-se-s, les étudiant-e-s, tou-te-s les précaires survivent exploité-e-s.
Nous n’oublions pas qu’aujourd’hui l’État installe un système de surveillance généralisée et tente de faire de ceux/celles qui résistent des terroristes à abattre.
Nous n’oublions pas qu’à Nantes la police mutile et la justice relaxe, que partout les crimes policiers sont légion mais que des femmes et des hommes déterminé-e-s luttent contre les violences policières.
Nous n’oublions pas que les résistances se multiplient sur les ZAD, lieux de luttes contre le bétonnage de nos terres.
Nous n’oublions pas que partout les idées racistes, sexistes, homophobes s’insinuent dans les discours et les actes.
Nous n’oublions pas l’Europe qui laisse mourir en méditerranée les Damnés de la terre.
Nous n’oublions pas Rémi, Zyed, Bouna, Wissam et tous ceux que l’État assassine. Nous n’oublions pas Quentin, Damien, Nassuir, Ayoub ou Yann qui ont été mutilé à Nantes,Toulouse, Montbéliard ou Mayotte.
Pour que le 1er mai redevienne synonyme de peur pour l’État et le patronat, pour montrer que nous résisterons à leurs politiques mortifères, prenons la rue vendredi 1er mai.
Rejoignez le cortège contre le capitalisme et la surveillance du 1er Mai.
Vendredi 1er mai à 10h30 à Commerce
Ah ? Encore un cortège où on va pouvoir jeter des œufs de peinture sur des manifestants, leur péter les oreilles avec des pétards (les grenades assourdissantes, ça manque apparemment) scander des appels au meurtre et se grimer en super-vilain-masqué-trop-radical-tu-peux-pas-test ?
Bof, « les gens sont tous des cons » de toutes façons, hein ?
Rejoignez la CNT, un syndicat de combat !
La dernière offensive de ces anarcho-léninistes remonte à 2010 : une buvette pendant le mouvement contre les retraites.
Mais une buvette « autogérée et sans permanents » s’il vous plait.
Le gouvernement en tremble encore.
à toi qui préfère les balades de santé de ces fossoyeurs de syndicats et ces pleurnichards quand un peu d’action vient égayer ces cortèges mortuaires sache que nombres de gens dans ce cortège que tu méprise , jeunes et vieux, étaient heureu-x-ses le 9 avril de voir enfin un peu de joie et de vie briser cette grise normalité. et c’est déjà pas mal.
sinon au lieu de dire de la diarrhée agit, ça manque ici.Des actes oh oui des actes!
@Lev Tcherny : Je précise que la CNT n’a rien à voir là-dedans, je commentais à titre personnel. Je réponds tout de même.
1. La référence à l' »anarcho-léninisme » est juste gratuite.
2. Concernant les buvettes (avec tables de presse et diffs de tracts en masse) pendant le mouvements pour les retraites de 2010 : d’une part il est particulièrement malhonnête de prétendre qu’il s’agit de « la dernière offensive » de la CNT Nantes, d’autre part, il s’agissait d’une initiative dont dont on a tiré le bilan et que l’on ne regrette pas le moins du monde. De mon point de vue personnel, il est dix fois plus constructif de rencontrer les gens autour d’une bière et d’en profiter pour financer la propagande que de balancer des pétards à la gueule des gens en gueulant des appels au meurtre de patrons. Qu’est-ce qui est « léniniste » et avant-gardiste : accepter de parler aux gens ou se complaire dans le refus de communiquer et dans l’activisme défouloir ?
@Deherme : Je dois préciser un peu mon commentaire qui était, je l’avoue, particulièrement abrupt et provocateur. Une réaction qui vient d’un malaise persistant depuis un certain temps et dont la manif du 9 avril a été un peu pour moi la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Je précise que critiquer la forme de ces cortèges anticapitalistes ne revient évidemment pas à cautionner les promenades digestives – « mortuaires » les décrit effectivement bien – ultra-ponctuelles des syndicats réformistes. Par ailleurs, mon énervement ne porte que sur ces cortèges et pas sur d’autres initiatives (semaine des résistances, etc) souvent organisées par les mêmes personnes et sur lesquelles je n’ai rien à redire. Ce n’est donc pas une attaque personnelle mais bien une critique sur la forme.
Je suis d’accord avec l’affirmation selon laquelle les manifs doivent être vivantes et joyeuses, mais pour moi, le 9 avril et pas mal de manifs précédentes, ce n’était pas le cas, ou alors du point de vue d’un groupe bien restreint de personnes. Se faire plaisir, c’est bien, c’est sûr. Je comprends le second degré (en espérant que ç’en soit effectivement…) des fameux slogans appelant tour à tour à l’éviscération, à la crémation ou à la pendaison des patrons et autres oppresseurs, même si ce n’est pas trop ma tasse de thé. Gueuler des conneries entre potes, au bar ou chez soi, pourquoi pas, on se détend comme on veut, mais au bout d’un moment, il est peut-être pertinent de se poser la question de ce qu’on vient faire en manif, du sens politique de cet acte. Soit on se dit que de toutes façons les manifs ne servent à rien et qu’on peut en profiter pour se lâcher comme à la maison, soit on considère que c’est notamment un moment privilégié pour communiquer vers l' »extérieur » du microcosme militant. Et là, le bât blesse : les banderoles, très bien, mais quasi jamais de tracts, des slogans et actions qui agressent plus qu’ils n’invitent, etc.
Loin de moi l’idée que l’on doive se plier aux référents culturels ou comportementaux du consommateur moyen qui fait son shopping le samedi aprèm, mais on peut peut-être prendre un peu de recul et ré-envisager certaines modalités de communication. En bref, communiquer sur du contenu politique et moins sur un folklore militant bien particulier qui est globalement perçu, de l’extérieur, comme une agression.
Notez également (puisqu’il faut se justifier sur ce qu’on ne dit pas) que le problème ne porte pas sur des questions de légalité, de « dégradations » ou je ne sais quoi. À ce titre, il est plutôt plaisant et même pertinent de voir des slogans tagués, même parfois des vitrines pétées, etc. Reste à toujours envisager la portée de ces actions, qui peut fortement varier en fonction du contexte.
Je prends note de l’invitation à agir. Il est vrai qu’il aurait été plus intelligent de s’impliquer en amont afin de mettre mon grain de sel plutôt que de me défouler ici. C’était sous le coup de l’énervement. Sorry.
un commentaire a été caché. Pas besoin d’être insultant, cf charte
Je me souviens d’un premier mai, il paraît que ça revient tous les ans, qui était pluvieux, salement pluvieux. C’était il y a deux ans je crois, ou trois.
Ce jour-là, on était toutes et tous bien mouillé-e-s, on a pris de la flotte plein la gueule, et pourtant qu’est-ce qu’on s’est marré.
On s’est marré, ouais, parce que la CGT avait osé annuler le défilé, ces poules mouillées qui voulaient rester au sec, bien à l’abris sous les aubettes de la SEMITAN. Nous, déjà trempé-e-s, avec notre banderole dégoulinante et nos drapeaux noirs, on a choisi de défiler quand même, tous et toutes ensemble ! Il me semble que tu étais de la partie, Per-Ewan, et certains de tes compagnons aussi. Dis-moi si je me trompe, ma mémoire défaille, mais même absent tu aurais été le bienvenu.
On s’est bien marré quand on a fait le tour des mornes appareils syndicaux, qu’on a scindé la foule, empruntant la ligne de tram en braillant « nous on se défile pas, on défile! » C’était chouette, ça mettait du baume au coeur et ça nous permettait d’appréhender notre pneumonie collective avec le sourire…
Faire bouger les appareils, inventer des slogan dans l’instant, sociabiliser et se marrer, réagir spontanément, avec de la vie et de l’humour face à la connerie de certains et certaines (au sein même de nos cortèges) c’est ça qui fait notre force, c’est ça qui nous permet de tenir lorsque l’on est si peu nombreuseux.
Quand j’ai inventé le slogan « une seule solution : l’éviscération d’Emmanuel Macron » ça a fait rire tout le monde autour de moi. Si ça ne te plaisais pas, tu aurais pu venir me le dire, je ne t’en aurais pas voulu. Je défie quiconque de prendre ce slogan au sérieux, mais je peux encore comprendre qu’il ne plaise pas.
Mais régler ses comptes sur des commentaires IndyMédia je trouve ça d’une bassesse incroyable, le monsieur-pas-content-qu’on-puisse-aborder-une-manif-en-se-marrant ça ne te va pas du tout.
Si on va en manif, et surtout à la manif du 9 avril, c’est sûrement pas pour changer quoique ce soit. Non, moi quand je vais en manif, je vais sociabiliser, je vais rencontrer des gens avec qui je milite, ou pas, ou avec qui je pourrais militer. J’établis un rapport de force, je bouscule l’appareil syndical, et quand le service d’ordre de FO prend des photos de nos visages, je scande avec les autres que « Fo-Police ça reste la police ». Quoi de plus humain que de ne pas renier ce que l’on est lorsqu’on est dans la rue pour défendre ce que l’on est et ce que l’on veut être ?
Tant d’énergie dépensée à un combat qui n’en vaut pas la peine, et qui aurait pu être dûment dépensée à l’éviscération d’Emmanuel Macron, c’est du gâchis !
En ce qui concerne le premier mai annulé pour cause de pluie, désolé de te décevoir mais on a préféré rester au sec.
Pour le reste, je considère également que les manifs sont un moment propice à la rencontre entre militants, mais je pense que la propagande vers l’extérieur peut se faire aussi à ce moment-là, même sans ambitionner de changer le monde à chaque fois. Il n’y aura pas de grand soir soudain, être militant libertaire, c’est faire œuvre de pédagogie au quotidien. Il y a un juste milieu à trouver. Hors, de mon point de vue on en est loin. Un slogan un peu « provoc » de temps à autre, pourquoi pas, mais quand c’est récurrent c’est un problème. Si je me considère libertaire, ce n’est pas pour renier tous ce que cela inclut d’humanisme en acceptant des slogans à ce point violents.
Socialiser c’est important, en effet, mais dans cette ambiance, ce n’est pas super engageant, même pour certains militants, dont moi. On n’a pas toujours la même conception de la rigolade.
Puisqu’on est dans les anecdotes, le 9 avril dernier, j’ai passé une bonne partie de la manif hors du cortège anticapitaliste, à differ et coller. C’est une expérience édifiante. J’ai parlé des pétards et des gens qui se « déguisent » (dans certains cas, on est loin de la problématique de l’anonymat) ; une explosion, même inoffensive, cela agresse, et à ces moments, on peut entendre des « ce sont les anars ». Moi, ça me rappelle les grenades assourdissantes, pas top comme ressenti. Mon idéal militant ce n’est pas de conforter des stéréotypes remontant aux XIXème ou venant des pires caricatures médiatiques. On est capables de faire mille fois mieux que ça, on le montre notamment régulièrement dans le cadre de la lutte contre l’aéroport. Il y a moyen d’être impertinents, créatifs, festifs et efficaces.
Sur ma première intervention, je m’excuse encore une fois. Je ne pense pas que ce soit de l’énergie perdue et j’espère en tous cas avoir quand même réussi à susciter une réflexion…
Histoire de se répéter, on peut aussi discuter sereinement ici, surtout quand en face la critique prend le temps d’être étaillé.
Moi j’aime bien les gars ou les filles de la CNT, les seuls qui font vivre un syndicat et proposent des formes d’action et refusent les permanents, et puis je soutiens les Zadistes de partout qui ne sont pas aux manifs syndicales !