Le 5 mai prochain sortira aux éditions de l’éclat le livre « Constellations – trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle ».

Le livre s’ouvre sur ces lignes : « De ces dix dernières années, nous avons encore le souvenir. De leurs révoltes, de leurs insoumissions, nous sommes nombreux à ne rien vouloir oublier. Nous savons pourtant que nous vivons dans un monde qui s’en emparera, nous en dépossédera afin que des enseignements n’en soient jamais tirés et que rien de ce qui est advenu ne vienne repassionner les subversions à venir. Pour extirper cette mémoire d’un si funeste destin, nous avons fait un « livre d’histoires ». Des histoires d’inadaptés, de rétifs, des histoires de lutte contre ce même ordre des choses qui menace aujourd’hui de les ensevelir sous son implacable actualité. « Ne faites pas d’histoires », c’est le mot d’ordre imposé par une époque piégée dans le régime de l’urgence et des plans de redressement. Ne faites pas d’histoires, et suivez le courant. L’économie répondra à vos besoins, les aménageurs assureront votre confort ; la police garantira votre sécurité, l’Internet votre liberté, et la transition énergétique, votre salut.

A contrario, les histoires de cet ouvrage injectent du conflit dans la paix sociale, viennent mettre du trouble là où devraient régner le contrôle et la transparence ; elles reflètent la recherche d’un certain ancrage dans un présent qui partout se défausse. Ce sont des histoires d’expérience et de transmission contre la dépossession, d’enracinement et de voyage contre l’anéantissement des territoires, d’intelligence collective contre l’isolement et l’exploitation. Elles parlent de jardins, de serveurs web, de stratégies, de fictions, de bouteilles incendiaires, de complicités, de zones à défendre, de free parties, d’assemblées, de lieux collectifs… Des histoires à vivre debout et à donner du souffle. »

Ces histoires mènent des contre-sommets à Notre-Dame-des-Landes, de l’imaginaire à l’habiter, des free parties au mouvement anti-CPE, des sabotages aux savoir-faire, des usines occupées aux sans-papiers, de la communauté des squats aux résistances numériques…

Pour poursuivre cette tentative de faire vivre l’histoire récente après la sortie de l’ouvrage, le collectif mauvaise troupe qui signe le livre viendra le présenter et en discuter le mercredi 14 mai à partir de 18h30 à la libraire planète Io (7 rue Saint Louis)

P.-S.
Plus d’infos sur le bouquin (et bientôt les textes en version lyber) sur https://constellations.boum.org
Et sur le site de l’éditeur : www.lyber-eclat.net/mauvaise…