Action de solidarité avec juan, isa et les tous les prisonniers
Themes: Contrôle social
02
Jul
on Wednesday 07/02/2008 at 12:00 am
Action de solidarité avec Juan, Isa et les tous les prisonniers
Action de solidarité avec Juan, Isa et les tous les prisonniers
Action de solidarité avec Juan, Isa et les tous les prisonniers
RV 13 h 00 mercredi 2 juillet 2008 dans le square face à la sortie du Métro La Chapelle (Paris)
APPEL A UNE ACTION DE SOLIDARITE
AVEC ISA*, JUAN* ET TOUS LES AUTRES,
“Terroristes! Terroristes!” crient politiciens, magistrats et consorts…
Début 2008, Ivan, Bruno, Damien, Farid* et Isa*, impliqués notamment dans des luttes de mal-logés, contre les expulsions et contre toute forme d’enfermement, sont poursuivis par des magistrats de la section anti-terroriste. Quatre ont fait cinq mois de préventive. Aujourd’hui, trois d’entre eux sont sortis sous contrôle judiciaire. Isa est toujours enfermée à la prison de Lille- Séquedin. Le 20 juin, Juan* est à son tour incarcéré à Fresnes sous le coup de la même procédure anti-terroriste.
Cette répression est alimentée par les médias relayant le discours de l’Etat : ils leur attribuent un projet terroriste et l’appartenance à une “mouvance anarcho-autonome”. Cette appellation policière est utilisée pour désigner, encadrer et punir ce qui dépasse le cadre des luttes institutionnelles, notamment à l’occasion du mouvement anti-cpe, de l’entre-deux tours présidentiel, des luttes contre les établissements pénitentiaires pour mineurs, les centres de rétention…
Le 13 juin, une note du Ministère de la Justice formalise cette méthode policière et politique. Elle demande à tous les magistrats d’informer le parquet antiterroriste des procédures judiciaires concernant certaines formes d’oppositions dans les luttes sociales. Ceci afin de laisser toute latitude au pouvoir pour décider si ces affaires basculent ou non dans le terrorisme. L’Etat s’est toujours donné les moyens de réprimer les luttes. Ainsi, outil en vogue, la catégorie de terroriste permet d’utiliser tous les moyens de l’Etat pour réprimer (garde à vue allongée, perquisition facilitée, peines lourdes, incarcération préventive), pour casser les luttes et isoler des pratiques afin de créer la division au sein des mouvements sociaux.
Un ensemble de pratiques est clairement visé par cette note: les manifestations de solidarité devant les lieux d’enfermement et les tribunaux, les actes de sabotages, les tags, la volonté d’en découdre avec la police. Ces pratiques se sont qu’un élément inscrit au sein des mouvements sociaux et de la conflictualité diffuse. Mais désigner un ennemi intérieur est une méthode bien connue pour maintenir l’ordre établi basé sur l’exploitation. Tout pouvoir stigmatise ce qui le menace dans une définition monstrueuse : le communisme pendant la guerre froide, les sorcières au Moyen Age, le terrorisme à l’ère du capitalisme. Aujourd’hui les catégories se multiplient, bandes organisées, grévistes preneurs d’otage ect… L’Etat peine à contenir une situation explosive.
Un exemple criant de cette logique de division. Suite à l’incendie du centre de rétention (CRA) de Vincennes, le 22 juin, la police désigne des “meneurs” parmi les sans-papiers en lutte dans le centre pour les accuser “d’incendie volontaire”. La machine judiciaire isole deux personnes: deux coupables, pratique pour nier un mécontentement incontrôlable. En effet, peu avant l’incendie, les retenus ont fait une manifestation pour protester contre leur situation mise en exergue par le décès de l’un d’entre eux. Dans ce contexte et avec la mobilisation de 70 personnes au moment de la garde à vue des accusés, ceux-ci sont libérés. Cependant une instruction est ouverte. Comme les flics le soir de l’incendie, l’UMP, parti politique au pouvoir renvoie la responsabilité à des “agents provocateurs”: RESF et ceux qui manifestent devant les prisons pour étrangers. Encore une fois, le contexte explosif est balayé. Des retenus ont refusé leur enfermement et leur expulsion. Brûler sa prison n’est pas un acte de désespoir, bien au contraire c’est un acte de résistance. Ceci est une démonstration que la répression ne peut empêcher la lutte.
MERCREDI 2 JUILLET, Tous au RENDEZ-VOUS pour une action de solidarité.
13h au square L.Marillac à la sortie du métro la chapelle.
Continuons la solidarité active!
La répression ne cassera pas les luttes!
SOLIDARITE AVEC JUAN*, ISA* ET TOUS LES PRISONNIERS !
Pour plus d’information sur l’outil antiterroriste et “la mouvance anarcho-autonome”: http://infokiosques.net/mauvaises_intentions
* surnoms.