L’apostasie est le fait d’abandonner ou de renoncer à une religion.

Elle est qualifiée de crime dans 16 des 49 pays à majorité musulmane et est punie de mort en Afghanistan, Iran, Malaisie, aux Maldives, en Mauritanie, Qatar, Arabie Saoudite, Somalie, Emirats Arabes Unis et Yemen.
Au Pakistan, la non-croyance en Dieu entraine la peine de mort sous la loi criminalisant le blasphème.
En Arabie Saoudite, l’athéisme est assimilé au terrorisme.
Dans certains pays où la peine de mort n’existe pas, ce sont les islamistes qui tuent les personnes qualifiées d’apostats, y compris au Bangladesh et dans la minorité musulmane indienne.
Dans bien des pays, dont l’Europe et l’Amérique du Nord, les apostats font face à des menaces, de l’ostracisme et à des violences basées sur l’honneur, y compris de la part de leurs familles.
Des personnes de milieux juif orthodoxe, chrétien, hindou et autres sont également en butte à l’ostracisme et à la violence pour apostasie.

Le 22 août a été choisi comme Journée de l’Apostasie parce que c’est la Journée des Nations Unies Commémorant les Victimes des Actes de Violence Commis au nom de la Religion ou des Croyances. De plus, la fin août marque le début de la seconde vague d’exécutions de masse des apostats en Iran en 1988, après de brefs ‘procès’.
Les milliers de gens qui répondirent négativement à des questions telles que ‘Etes vous musulman ?’, Croyez vous en Allah ?’, ‘Est ce que le Saint Coran est la parole de Dieu ?’, ‘Reconnaissez vous le Saint Mohamed comme le Sceau des Prophètes ?’, ‘Jeunez vous durant le Ramadan ?’, ‘Est ce que vous priez et lisez le Saint Coran ?’ furent exécutés sommairement.

En cette Journée de l’Apostasie, nous renouvelons nos appels pour :
– commémorer des victimes des lois sur l’apostasie
– mettre fin à la criminalisation et à la peine de mort pour apostasie dans les pays sous lois islamiques
– mettre fin à l’ostracisme, les menaces et la violence dite d’honneur des familles des apostats
– affirmer notre liberté de pensée, de conscience et de croyance ainsi que d’opinion et d’expression en accord avec la Déclaration des Droits Humains des Nations Unies (articles 18 & 19).

Le Monde Libertaire