RETOUR DE DAKAR
Ce numéro spécial «Forum social mondial » du journal est composé de manière inhabituelle parce qu’il a été préparé et écrit de manière inhabituelle. C’est pourquoi cet « édito » aussi se présente sous forme et contenu inhabituels.
Au cours de plusieurs interviews collectives, ont diversement apporté leur contribution à la chronique
de la Caravane Bamako-Dakar, Simone Rivolier (FASTI), Métie, Abbas Karamoko, Mamoudou Diallo et Francisco de Carvalho (tous trois membres de l’association DIEL, droits ici et là-bas), Ohran Dilber (CSP Kurdes et Turcs), et Marie de Saint-Phalle, qui ont tous (à l’exception de cette dernière, présente depuis Kaolack) participé à la caravane et à ses différentes étapes au Mali et au Sénégal, puis aux activités du FSM de Dakar.
Pendant les premières réunions pour la rédaction de cette chronique, il a été décidé (selon la formulation proposée par Orhan, discutée, puis adoptée d’un commun accord) que leurs témoignages sont fournis à titre de « participants à la délégation du ministère de la régularisation de tous les sanspapiers ». [MRSTP, coordination de collectifs formée pendant l’occupation de Baudelique à Paris]
Il n’en reste pas moins que chacun est garant et responsable, envers le journal et ses lecteurs, de la
qualité et du choix des informations fournies et débattues aux cours des réunions auxquelles il a participé.
Aussi il n’est pas déplacé d’indiquer ici le détail de ces participations. Ont pris part aux réunions qui ont amené à la rédaction du préambule : Simone, Métie, Orhan, et Mamoudou. Le premier chapitre (Bamako) se base sur le récit de Métie (et, pour certains détails, sur le témoignage de Françoise Carrasse de DIEL), confirmé et complété successivement par ceux d’Abbas et Mamoudou. Sur
la base du récit de ceux-ci a été rédigée la chronique de l’expédition de Nioro et Gogui, à laquelle Simone a plus tard apporté des précisions. Celle des deux derniers jours passés à Bamako et des étapes de Kayes et Tambacounda est due à l’interview conjointe de Carvalho et Abbas. Sur leurs récits confrontés avec ceux de Simone, puis de Métie et Marie, a été rédigé le chapitre sur Kaolack. Le chapitre sur Dakar et le FSM est basé sur l’interview à trois de Marie, Métie et Abbas, puis sur celle de Simone (plus une information communiquée par Mamoudou). De même la conclusion, achevée notamment grâce à des suggestions de Simone.
Les lecteurs du journal verront bien par ailleurs que ce numéro n’aurait pu être complété sans les communications envoyées par Odile Schwertz-Favrat (FASTI) et les Notes africaines de Pierre-Jean du CSSP49 Maine et Loire (pj49).
Ce numéro devait se terminer par un article sur les rencontres de la délégation avec les autorités politiques locales au sujet des sans-papiers maliens et sénégalais en France. Sissoko était attendu pour cette interview, mais son vol de retour a été plusieurs fois annulé. Un texte de
Pierre-Jean remplace l’interview manquée.
Tel qu’il est, ce numéro est donc largement insuffisant pour rendre compte de l’ensemble et de la portée du périple africain des représentants des collectifs autonomes de sans-papiers à l’occasion du FSM de Dakar, expédition qui a comporté un important investissement de forces humaines et pécuniaires. Beaucoup de témoignages et de documents restent à recueillir et à collationner, en vue d’une utilisation critique d’avenir, prospective et de proposition. Mais une critique d’avenir ne saurait se faire sans la critique « en cours de route ». Même si cela risque de ne pas être du goût de tout le monde, il a donc semblé que ce numéro puisse être, si imparfait soit-il, un premier pas dans cette direction.
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