Suicide d’un salarié de l’usine de montage de Sevelnord (Groupe PSA)

Un salarié en logistique montage à Sevelnord, usine qui monte des monospaces et des utilitaires pour Fiat et PSA près de Valenciennes, s’est suicidé à son domicile.

Les surcharges de travail à Sevelnord et dans le groupe PSA Aulnay, Poissy, Sochaux… ne sont plus acceptables. Sevelnord impose du chômage partiel aux salarié-es, et dans le même temps augmente les cadences de production pour ceux qui travaillent. La médecine du travail de Sevelnord a alerté également au sujet des risques psychosociaux, des maladies professionnelles et d’un taux d’absentéisme élevé suite aux mauvaises conditions de travail mais la direction préfère faire la sourde oreille.

Les ouvrier-es de Sevelnord sont en chômage partiel tous les mois et encore les 6 et 7 avril prochain. D’autres journées sont prévues en mai et juin. Les indemnités de chômage (l’APLD allocation partielle de longue durée) sont payées par l’État, ce qui ne coûte rien à l’employeur.

La direction préfère mettre la vie et la santé des salariés en danger plutôt que ralentir les lignes de production et leur éviter du chômage partiel. Elle leur impose des cadences insoutenables, et des suppressions de postes dans plusieurs secteurs. Ceci est commun à quasi toutes les usines du groupe PSA. A Aulnay (93) les conditions de travail et de sécurité dégradées pour la production de la nouvelle C3 entraînent une surcharge lourde pour les ouvrier-es en parallèle avec… des suppressions de postes ! A Sochaux l’équipe de nuit a été rétablie, les nouveaux modèles haut de gamme 3008 et 5008 tournent à plein comme la peugeot 308. Les intérimaires sont remis à contribution en même temps que Peugeot liquide un tiers de ses terrains.

Tous les travailleurs de l’automobile alternent les périodes de chômage technique et de travail intensif. A un moment où le Medef vient de reconnaître que l’organisation du travail provoque stress et harcèlement, il faut que la direction de PSA Sevelnord mette sa pendule à l’heure et protège ses salarié-es des risques psychosociaux au lieu de presser le citron en continu.

Le syndicat SUD Auto Sevelnord mettra tout en œuvre pour que des drames qui ont eu lieu de manière répétée à PSA Mulhouse, chez Renault à Guyancourt ou chez France Télécom ne se reproduisent pas à Sevelnord.

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