Le camp No Border de Calais vient de se terminer. Dimanche, plusieurs groupes de travail ont planché sur les suites à donner à ce mouvement émergent. Plusieurs envies ont été exprimées. Tout d’abord, un réseau doit se constituer pour poursuivre sur place, dans la région de Calais, le combat auprès des migrantEs et des associations. Il est d’une part nécessaire de fournir un vrai soutien juridique aux migrantEs. Par ailleurs, les participantEs au No Border s’opposent à la destruction des « jungles » (lieux de vie des migrantEs) et à la création d’un camp de réfugiés pour contrôler et parquer les migrantEs. Un rendez-vous a été fixé en juillet pour organiser la résistance. Enfin, une liste de revendications a été constituée. Elle a le mérite de rappeler quelles sont, dans les grandes lignes, les bases politiques du réseau No Border.

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Revendications du camp No Border

Les personnes désirant se rendre de Calais au Royaume-unis vivent dans des conditions inhumaines et subissent un harcèlement constant. Dans cet espace règne la répression policière et la loi des passeurs, tandis que les groupes et individus qui soutiennent les personnes migrantes sont criminalisés.

Cette répression est générée par:

-l’externalisation en France du contrôle frontalier britannique,

-l’hystérie générale autour des migrations,

-la convention de Dublin (2).

Nous défendons la liberté de circulation, nous nous opposons aux frontières et aux discriminations racistes.

En premier lieu nous exigeons :

L’entrée au Royaume-uni pour tous et toutes sans conditions.

L’arrêt des attaques et des destructions des lieux de vie des personnes migrantes.

L’accès aux soins et aux douches doit être garanti.

La liberté de mouvement pour tous dans et autour de Calais : la possibilité de circuler partout sans restrictions,harcèlement ou crainte d’être arrêté. l’arrêt des arrestations à répétition.

La liberté d’expression pour tous et toutes, y compris les personnes migrantes : le droit de protester et de se plaindre auprès des autorités individuellement ou collectivement.

L’arrêt des expulsions que ce soit par charter ou non, vers des pays en guerre ou non.

La fin de la répression contre les associations et les individus qui soutiennent les personnes migrantes y compris pour ce qui concerne l’offre de moyens de transport.

La garantie d’un conseil juridique gratuit et impartial sur le Royaume uni, les droits d’asile et d’immigration.

la politique d’immigration Britannique arbitraire et la détention sans limite de temps ne peuvent pas être exportée à Calais. Aucun nouveau centre de rétention ne peux être construit, et particulièrement des infrastructures de type Guantanamo.

Camp NO BORDER de Calais, le 29 juin 2009.

* pour plus d’informations sur la situation à Calais consulter « la loi des jungles » élaboré indépendamment de cette déclaration.