Jeudi 20 Mars, environ 150 lycéens ont fait débrayer leurs lycées voisins à la Croix-Rousse, aux cris de « Sarko, fripouille, le peuple aura tes couilles » ! Arrivés devant le lycée Diderot, les CPE et autres directeurs ont fermé les grilles et appellé la Police. Quelques personnes rejoignent la manif, et tous repartent au centre ville, accompagnés par la BAC et les voitures banalisées, qui bloquent les rues adjacentes au lycée Ampère. Arrivés place Sathonay, une tentative de sit-in devant le commissariat est vite abandonné, les autres préférant aller du côté du lycée Ampère. Là-bas, les flics en uniforme les attendent ; ils tentent d’enfoncer la porte, mais deux agents habillés en « jeunes » les dissuadent. L’un avec une matraque, l’autre avec son flash-ball, bien en vue, prêt à tirer à un mètre des lycéens.

Encore quelques lycéens se rajoutent, et ils décident de traverser le pont du Rhône, en direction de la fac Lyon2 Quais. Une AG se préparait 2 heures auparavant à la fac Lyon2 de Bron. Passés devant la préfécture, c’est la panique : des voitures de flics foncent dans la manif pour disperser et affaiblir. La manif prend une rue parallèle, sentant bien que la police allait la bloquer place du Pont.

Arrivés à la fac-oh ! surprise !- La porte vitrée est fermée, les secrétaires et agents de sécurité les attendent, préparés et avertis par leur complices. La manif entre cependant, hésitante, par le côté. Les lycéen-ne-s décident d’abord d’aller faire débrayer les étudiant.es, puis devant leur manque de réaction baissent de motivation, ils se retrouvent dans l’amphi Fugier pour préparer la manif sauvage du lendemain, sous les yeux et les oreilles des flics civils de la fac, qui n’auront aucun scrupule à rapporter ces aventures à leur collègues de la police nationale.

Mais heureusement que les lycéen.nes se bougent à la place de leurs profs.