Voici le tract et quelques photos de l’opération « Rendre visible la précarité », organisée par les étudiant-e-s en lutte lors de la manifestation du mardi 28 mars 2006.

Le tract qui accompagnait cette opération et qui fut distribué aux manifestants.

Rendre visible la précarité !!!

La précarité est déjà là…

Au travers des CDD, des contrats d’intérim, du temps partiel imposé ainsi que des différentes mesures (TUC, CES, emploi-jeune, CIE, RMA…) instaurés par les gouvernements de droite comme de gauche depuis une vingtaine d’année, la précarité n’est pas notre futur mais notre présent. Elle s’est installée durablement et massivement à tel point que le CDI n’est plus signe de stabilité : c’est sous ce statut que la plupart des employé-e-s de Mac’Do sont embauché-e-s. Villepin n’invente pas la précarité. Avec le CPE:CNE, il tente de la généraliser en créant une brèche dans le code du travail.

De manière invisible…

Bien qu’elle devienne la nouvelle norme du travail salarié, la précarité se caractérise par son invisibilité, cachée derrière les belles enseignes des magasins et agences d’intérim. De plus, en individualisant les situations de travail, la précarité isole et condamne les salarié-e-s à la soumission.

Dévoilons-collectivement la précarité!!!

Avec des affiches et des bombes alimentaires (farine, oeuf, huile, peinture), marquons et rendons visible ensemble ces lieux qui vivent et qui s’enrichissent sur le dos des précaires (boîtes d’intérim, grandes enseignes…).

Pour cela, nous invitons l’ensemble des salarié-e-s (étudiant-e-s, lycéen-ne-s, précaires, recalculé-e-s, salarié-e-s, grabataires et moins-que-rien…) à venir récupérer au caddie « rendre visible la précarité !» ces bombes alimentaires et à les lancer joyeusement et massivement sur ces lieux d’exploitation…}}

Les photos :

Voici à la sortie de la fac, les 4 caddies de l’opération bourrés de bombes alimentaires.

Première victime ADIA, à la croisée des trams

Après une affichage sur ManPower, voici le temps d’Addecco, ceux qui se disent sans honte, « leader de l’intérim », « leader de l’exploitation », oui….

C’est-y pas plus beau comme ça, non?

Devant la pref, on s’est concentré sur la cible réalisée la veille, sous les vérupétations du SO de FO et de la CGT qui voulaient nous faire croire qu’on décridibilisait le mouvement… Y’avait une époque où la CGT était moins assis dans son fauteuil…

On oublie pas évidemment le torchon appelé « L’hebdo de Nantes », journal franchement réactionnaire et islamophobes mais qui aime bien les pigistes sur-exploités

Une petite dernière agence d’intérim, Tradéco, située rue de Strasbourg

Petite opération bien sympathique, qui serait à systématiser à chaque manif… Il reste plein d’endroits à rendre visible…