ALORS FAISONS DES PETITS GROUPES TRES MOBILES QUI AU LIEU D AFFRONTER UN MUR DE CRS VONT LA OU ILS NE SONT PAS ET FONT DES ACTIONS QUI GENENT REELLEMENT LE POUVOIR .LES OBJECTIFS NE MANQUENT PAS ATTAQUE DE L ECONOMIE,BLOCAGE DE LA CIRCULATION,OCCUPATION DE LIEUX SYMBOLIQUES ET A L ARRIVEE DES PREMIERS FLICS VOUS DEGAGEZ POUR ALLER TRES VITE A UN AUTRE ENDROIT!AVEC QUELQUES GROUPES TRES MOBILES DANS CHAQUE VILLE NOUS POSERONS ENFIN DE VRAIS PROBLEMES AU POUVOIR!PLUTOT QUE CES BLABLAS AG OU UNE AIMANTATION A LA SORBONNE STERILE OU CES MANIFESTATIONS BELEMENT TRACES PAR LA PREFECTURE DE POLICE!SI NOUS DEVONS CHANGER CES STRATEGIES OU ATTENDRE QU IL Y AIT 40MILLIONS DE MANIFESTANS DANS LES RUES!IL FAUT VRAIMENT SAVOIR SI VOUS ETES CONTRE CES GUIGNOLS OU PAS?

Ni retrait, ni suspension : son intransigeance inquiète à l’UMP.

par Didier HASSOUX et Vanessa SCHNEIDER
QUOTIDIEN : mercredi 22 mars 2006

* diminuer la taille de la police voila une bonne idée
* augmenter la taille de la police
* imprimer l’article
* envoyer l’article
* article les plus envoyeés
* écrire à l’auteur de l’article

Villepin est en guerre et c’est sa majorité qui trinque. Hier soir, il a fait une nouvelle démonstration de son entêtement devant les parlementaires UMP convoqués pour «un pot amical» à Matignon. «Sur cette loi, il y a trois choses qui sont impossibles, leur a-t-il lancé, la première c’est le retrait […], la deuxième c’est la suspension […], la troisième, c’est la dénaturation du projet !» Pas question donc de fléchir face à la pression des syndicats et de la rue : «Cela voudrait dire que nous capitulons devant la logique des ultimatums et des préalables. Cela, notre électorat n’en veut évidemment pas, il ne nous le pardonnerait pas.» Reconnaissant traverser «des heures difficiles» parce que «les résistances sont fortes», il refuse également de répondre favorablement à la demande de certains des siens de suspendre le CPE : «Tout simplement parce que cela est contraire à notre Constitution !» Seule miniconcession : reconnaître aux partenaires sociaux le droit de réduire la période d’essai de deux ans dans le cadre des négociations de branche. Le Premier ministre ne veut pas davantage parler de justification en cas de licenciement. «Tout le monde est sorti estomaqué devant tant de raideur, a raconté un des participants à la sortie. Mais peu osent l’ouvrir : c’est le bal des faux-culs.»
Sur le même sujet

* Et pendant ce temps, Chirac attend
* Guérilla
* Ces issues de secours que Matignon rejette
* Les faits du jour

Ne pas flancher. Le verrouillage commence au petit déjeuner hebdomadaire des cadors de la majorité à Matignon. Seul Nicolas Sarkozy, en déplacement en Corse, manque à l’appel. Sans une parole pour le syndicaliste dans le coma (lire page 6), les participants assurent Dominique de Villepin de leur soutien sur sa volonté d’«ouverture et de dialogue» (sic). Des propositions visant à aménager le CPE sont envisagées mais «uniquement dans le cadre de la loi». Matignon explique que la réduction à un an de la période d’essai peut être décidée par les partenaires sociaux dans le cadre de l’article 8 de la loi, si ceux-ci acceptent de discuter. Interrogé sur RTL, le président du groupe UMP à l’Assemblée , Bernard Accoyer, déclare que le chef du gouvernement parlera dans la journée pour «indiquer ce qu’il compte faire», laissant entendre qu’il pourrait y avoir du nouveau. Matignon s’empresse de rectifier : «Il n’y aura pas d’annonce aujourd’hui.» Pas question de flancher.

«Manque d’humanité». Sur France 2, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, continue de mettre la pression sur le gouvernement et souhaite que «des solutions» émergent «rapidement», de sorte qu’on «ne joue pas avec le feu». Petite consolation pour Villepin : il reçoit les encouragements d’Alain Madelin, député UMP libéral d’Ille-et-Vilaine, qui l’exhorte à «tenir».

A midi, il se rend devant les députés du groupe UMP à l’Assemblée. Peu de temps avant, la réunion du bureau du groupe a été le théâtre de toutes les craintes. Jean-Paul Anciaux (Saône-et-Loire) a évoqué 1995, le «droit dans ses bottes» de Juppé, la dissolution qui a suivi et la défaite aux législatives. Philippe Briand (Indre-et-Loire) a déploré «le manque d’humanité» du gouvernement et de son Premier ministre. Bernard Accoyer a tout fait pour que la séance avec Villepin se passe bien. Les élus avaient d’abord reçu une lettre de sa main pour leur demander leur solidarité. Après avoir demandé que la loi soit appliquée, il suggère au chef du gouvernement de «trouver les moyens de sortir de la crise par le haut». Il est très applaudi. Avant d’écouter les griefs des parlementaires, Villepin précise qu’il n’est pas question «de retirer ou de suspendre le CPE». De quoi refroidir ceux qui, angoissés par leur devenir électoral, réclament «un geste». A commencer par François Grosdidier (Moselle), qui fait état «des inquiétudes des Français [reçus dans les] permanences». Des propos auxquels Jean-Marc Lefranc (Calvados) fait écho : «Les gens veulent la fermeté mais ils voient aussi que ce sont leurs propres gamins, étudiants et lycéens qui manifestent contre le CPE !» Puis, en plagiant de Gaulle, Michel Bouvard (Savoie) dit à Villepin qu’«il ne suffit pas de dire “dialogue, dialogue, dialogue” en sautant sur son fauteuil pour que les gens se parlent. Encore faut-il créer les conditions du dialogue».

«Je n’y arrive pas.» Plus vachard, Michel Raison (Haute-Saône) demande qu’on «arrête de prendre des mesures par principe et sans prospective». Après cela, Jean-Pierre Grand (Hérault) est bien courageux d’assurer au Premier ministre que les députés sont «comme un seul homme» derrière lui. Villepin quitte alors le huis clos du groupe comme il y était venu : sous de rares applaudissements. Dans les couloirs, un député sarkozyste se lamente : «La seule question qui vaille désormais est : quand Chirac va-t-il le lâcher ?» Claude Goasguen (Paris) reconnaît : «Il est difficile d’expliquer le CPE. Moi-même je n’y arrive pas.» Proche de Sarkozy, Eric Woerth s’interroge ingénument : «Le CPE n’est pas un outil indispensable pour lutter contre le chômage. Est-ce que tout cela en vaut bien la peine ?» Sur RTL, Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle) se déclare «pour la suspension» du CPE tant que le projet est examiné par le Conseil constitutionnel.

Dans l’après-midi, Villepin se fend d’une visite surprise (c’est mieux pour éviter les manifestants) dans une mission locale pour l’emploi à Poissy (Yvelines). Il répète qu’il est prêt à améliorer le CPE à condition que les partenaires sociaux acceptent de «se mettre autour de la table». Puis rentre à Matignon pour travailler à son discours de combat à l’attention des parlementaires UMP.