Cp sud intérieur
Catégorie : Global
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21 mars 2006
Sud-Intérieur
membre de l’Union Syndicale Solidaires)
80-82 rue de Montreuil
06 76 08 78 04
POURQUOI CYRIL SE TROUVE-T-IL DANS LE COMA ?
Atteint, selon les autorités médicales, d’un
“traumatisme crânien sévère avec lésions traumatiques
intracérébrales”, Cyril Ferez, militant de Sud PTT, demeure,
ce mardi soir, dans un coma critique à l’hôpital Henri Mondor
de Créteil.
L’extrême sériosité de son état, les contusions multiples
constatées, la très rapide médiatisation par des “sources
proches de l’enquête administrative” – que l’on croyait
pourtant tenues au secret – de “certains éléments
d’informations”, ainsi que les témoignages déjà recueillis
(syndicalistes, manifestants, passants, journalistes,
photographes… ) amènent SUD Intérieur à d’évidents
questionnements :
– Quelle est la nature des coups et chocs reçus par Cyril
samedi soir, place de la Nation ? Qui les lui a portés ? Quand
et à combien de reprises ? Pourquoi lui ont-ils été adressés ?
– Par deux fois, à plusieurs dizaines de minutes
d’intervalles, Cyril a été entouré puis dépassé par des unités
de “maintien de l’ordre”. Que s’est-il très précisement passé
? A-t-il (oui ou non ?) été frappé par des fonctionnaires d’un
service public régalien théoriquement chargé depuis la
Révolution d’assurer la protection et la “sûreté” de chaque
citoyen, de chaque résident ?
– Des forces de police et/ou de gendarmerie, sollicitées
par certains présents, ont-elles, à un ou plusieurs moment(s),
refusé d’appeler les secours alors même que Cyril les
nécessitait urgemment ?
– L’administration de l’AP-HP s’est-elle laissée imposer un
total “black out” informatif alors que les camarades de Cyril
restaient maintenus dans l’ignorance de son état, de sa
destination et que certains témoignages auraient pu grandement
aider le personnel soignant ?
– Pourquoi à l’Hôpital Saint-Antoine, Cyril a-t-il pu
végéter de longues heures avant d’être effectivement traité ?
Y a-t-il eu défaut dans la transmission de l’information
relative à la gravité de ses blessures ?
Sud-Intérieur qui n’a qu’une confiance limitée en
l’Inspection Générale des Service (IGS) – dont l’Histoire et
la pratique syndicale nous enseignent qu’elle peut instruire,
notamment quand l’enjeu politique est avéré, sous très forte
pression -, demande qu’une commission d’enquête indépendante
soit désignée. Qu’elle soit, comme les camarades de Sud-PTT le
souhaitent, présidée par la Ligue des Droits de l’Homme serait
une garantie réelle.
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