Le gouvernement a décidé d’insérer dans le projet de loi dit « pour l’égalité des chances » la création d’un « Contrat Première Embauche » (CPE). Ce contrat fait suite au Contrat dit Nouvelle Embauche (CNE) dont les premiers bilans indiquent qu’il ne crée aucun nouvel emploi mais remplace les contrats qui auraient été signés en CDI ou en CDD.

Il en sera de même pour le «Contrat Première Embauche » (CPE). Nous savons tous qu’un employeur embauche que lorsqu’il en a besoin. En imposant le CPE, nouvelle atteinte à l’égalité des droits, réelle discrimination à l’égard des jeunes qui pourront se voir contraints à une période d’essai de deux ans, le gouvernement crée un nouveau facteur de précarité et favorise ainsi le maintien du chantage à l’emploi et l’insécurité pour les salariés.

Ces mesures gouvernementales constituent une étape de plus dans la déréglementation du droit du travail. Les droits du contrat de travail sont le résultat de plus d’un siècle de débats et de confrontations sociales. L’argument de la lutte contre le chômage ne peut servir à remettre en cause systématiquement les droits des salariés.

Les droits sociaux forment un élément fondamental du combat pour les droits de l’Homme. La Ligue des droits de l’Homme rappelle que toutes les atteintes aux droits fondamentaux sont intolérables et contribuent à exacerber dans notre société le recul du politique, avec tous les dangers que cela implique.

C’est pourquoi, la Ligue des droits de l’Homme, attachée à la défense de tous les droits, appelle à participer largement aux manifestations organisées le 7 mars par les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens pour faire échec à ce projet porteur de régression sociale et d’accentuation des inégalités.

{{MANIFESTATIONS MARDI 7 MARS A 10h30 :

– NANTES, Place du Commerce

– St-NAZAIRE, Place de la Gare

– CHATEAUBRIANT, Théâtre de Verre}}

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La LDH est signataire de l’appel  » Contre le CPE : Défendons notre droit à l’avenir, nous ne sommes pas des esclaves !  » et appelle à manifester le 7 mars

La LDH soutient l’appel à manifester anti-CPE

Un défilé est prévu à Paris le mardi 7 mars, à partir de 14h30, entre la Place de la République et celle de la Nation.

Cette manifestation aura lieu alors que le projet de loi sur l’égalité des chances sera en cours d’examen entre l’Assemblée nationale et le Sénat, le CPE étant un des dispositifs de ce projet de loi.

Nous appellons à manifester contre ce projet de loi et à venir le plus nombreux possible.

La LDH est signataire de l’appel  » Contre le CPE : Défendons notre droit à l’avenir, nous ne sommes pas des esclaves ! « .
Vous pouvez signer la pétition en cliquant sur le lien suivant :
http://ns2821.ovh.net/~stopcpe/petition/php/index.php

L’appel Contre le CPE : Défendons notre droit à l’avenir, nous ne sommes pas des esclaves !

Le Premier ministre a annoncé une mesure d’une gravité extrême le 16 janvier : la création du Contrat Première Embauche (CPE). C’est une insulte faite aux jeunes, l’humiliation de toute une génération. Ce contrat, avec sa période d’essai de deux ans qui permet de renvoyer sans préavis et quasiment sans indemnités, signifierait la disparition du droit du travail pour les jeunes. Comme le Contrat Nouvelle Embauche, il ne résoudra rien au problème du chômage. Le CPE, c’est le Contrat Précarité Exclusion : avec lui, finis les espoirs d’avoir un emploi stable, un logement, de fonder une famille, de faire des projets. Pire, c’est une triple peine pour toute une génération déjà en proie à la souffrance et à la désespérance : – condamnation définitive à être la première génération qui vivra moins bien que ses parents : le premier emploi détermine toute la vie active – interdiction de pouvoir se projeter dans l’avenir – condamnation à être un citoyen de seconde zone, un travailleur vulnérable et sans droit.

Le CPE, c’est « sois jeune et tais-toi ». C’est la conception de la jeunesse qu’ont Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin qui n’ont pas arrêté de faire la guerre aux jeunes en les insultant, en les méprisant, et en détruisant méthodiquement tout ce qui leur permettait de bâtir leur avenir. Ils ont ravagé l’éducation, aujourd’hui, ils essaient d’achever la jeunesse. Le MEDEF, dont la présidente a affirmé que « la jeunesse est un état de maladie dont on guérit », n’attendait que ça pour faire de l’entreprise une zone où les jeunes n’auraient en fait qu’un seul droit : celui de se taire et d’obéir, ou de prendre la porte du jour au lendemain.

Si la lutte contre le chômage et la précarité des jeunes n’avait pas été un alibi pour le gouvernement, il aurait pris d’autres mesures : relance de la consommation et du pouvoir d’achat, allocation d’autonomie individualisée, limitation du nombre de contrats précaires dans les entreprises, investissement massif dans l’éducation, la formation professionnelle et la recherche, programmation d’emplois publics, réduction du temps de travail…

Le gouvernement ne cesse de diviser pour mieux régner : cette fois il dresse les générations les unes contre les autres remettant au goût du jour le slogan des manifestations contre le SMIC jeune de Balladur « Papa, j’ai trouvé un emploi, le tien ». Nous appelons à la solidarité intergénérationnelle : c’est l’avenir de notre société qui se joue, tout le monde est concerné.

La colère gronde dans la jeunesse : Nous refusons le choix de civilisation que le gouvernement tente de nous imposer: celui d’une société violente où tous les droits conquis de haute lutte par nos aînés seraient sacrifiés. Nous refusons la disparition du droit du travail : tout ce qui est protégé est plus libre. Nous refusons la contrat première embauche et exigeons du gouvernement qu’il retire cette mesure injuste, inutile et humiliante.

Signez la pétition en cliquant sur le lien suivant :
http://ns2821.ovh.net/~stopcpe/petition/php/index.php