L’assemblée générale des étudiant-es mobilisé-es de Tours a décidé hier
d’occuper l’IUT. Une quarantaine d’étudiant-s ont passé la nuit
tranquillement sur le site. Sur ordre du président de l’université, 80
CRS ont délogé les occupants dans le calme au petit matin vers 5h30.

Les étudiant-es se sont ensuite regroupé-es devant la faculté de
Lettres et Sciences Humaines pour y découvrir une université fermée et
gardée par un cordon de policiers. Les étudiants ont tenté de rentrer
en force pour se réunir et discuter de l’évacuation décidé par le
président. C’est alors que les forces de l’ordre ont agi en repoussant
violemment les étudiant-es vers l’extérieur de l’université.

Les étudiant-es de plus en plus nombreux ont décidé d’aller occuper
pacifiquement le MEDEF pour obtenir l’ouverture de l’université. Les
forces de l’ordre ont alors évacué à coup de matraque les étudiant-es
présent-es dans les lieux. Le Samu a été appelé d’urgence pour
transporter à l’hôpital deux étudiant-es gravement blessés par la
police.

À l’heure actuel, un étudiant a la mâchoire brisée et une étudiante est
paralysée du côté droit.

La Fédération SUD Etudiant dénonce l’attitude du président Michel
Lussault qui n’a pas hésité un instant à faire évacuer les locaux de
l’université et qui indirectement a conduit deux étudiant-es de son
université à l’hôpital pour une durée indéterminée.

Ce président « défenseur de la démocratie » vient de bafouer un des
droits les plus élémentaire : la liberté d’expression en n’hésitant pas
un seul instant à faire appel aux forces de l’ordre pour réprimer un
mouvement étudiant pacifique et ouvert à la discussion.

La Fédération SUD Etudiant dénonce aussi les méthodes policières des
plus violentes conduisant deux étudiant-es à l’hôpital. La répression
du mouvement a débuté quelques semaines auparavant et s’intensifie. Il
est inadmissible de réprimer un mouvement aussi durement.

La Fédération SUD Etudiant appelle tous-tes les étudiants, lyçéen-nes,
jeunes travailleurs-euses, précaires, salarié-es a dénoncé la
répression policière et à se mobiliser durement et massivement contre
le CPE/CNE. Elle demande aussi que le président d’université Michel
Lussault s’excuse publiquement et prenne en charge les dépenses
hospitalières pour ses deux étudiant-es.