Objet: Création d’un collectif solidaire et évolutif, de soutien et d’action.

Nous proposons d’organiser quelque chose de l’ordre d’une mutuelle autour de la pratique du travail social ou de l’animation volontaire avec cette idée : « Le travail social, partout où il agit, doit viser à sa disparition.». Ce qui ne veut pas dire que nous voulons en finir avec le travail social, mais que nous souhaitons une crise du travail social dans son contexte actuel. En d’autres termes, nous voulons produire un tel excès d’activité sociale qu’on ne pourra plus séparer le producteur, du consommateur et du dirigeant du travail social. Peut être qu’il manque aujourd’hui quelque chose de l’ordre de la grève des travailleurs sociaux, nous voulons réfléchir à ça.

Une mutuelle comme désir, désir d’agir collectivement, désir de mettre en commun des moyens d’existence et d’action. Cette mise en commun et le fonctionnement collectif de la mutuelle cherche à éviter la reproduction des rapports de pouvoir habituel , nos rapports ne seront donc pas basés sur une relation à l’argent. Il faudra donc penser à d’autres moyens de récolter des fonds. Voici quelques exemples de mises en commun: mise en commun de matériels ou de finances; mise en commun de temps (temps pour faire fonctionner la mutuelle et dates régulières de rencontre); mise en commun des savoirs, de lecture, d’analyse et de pensée, voire l’écriture de texte; une mise en commun de la pratique autour du statut singulier, du droit du travail, de l’analyse critique de l’activité et du travail avec autrui comme forme particulière du travail dans les sociétés contemporaine, une aide au diplôme et de soutien aux travailleurs sociaux, pourquoi pas dans leur lutte.

Ce que nous avons lister comme besoin à partir du désir de mutuelle : un lieu de réunion, une adresse mail, une liste mail, un lieu d’archivage, de stockage monétaire, un biographie, une vidéographie, des temps de fonctionnement collectif, , de retransmission de savoir, le besoin de délimiter le champs de notre action le besoin de mettre en place des critères d’accompagnement et d’aide, le besoin de mettre en place des petites actions pratiques ludiques et dynamisantes, une réflexion sur ce que l’on met en commun : le temps, l’énergie, les idées, les affects…et enfin un alliage de désir.

Par rapport au fonctionnement, nous ne sommes pas dans une logique d’assistanat: quand la mutuelle prête de l’argent pour un projet ou du matériel, cela se fait dans une logique d’échange, par exemple contre du temps ou un autre service au sein de la mutuelle.

Cette mutuelle:
-est basé sur l’investissement de chacun, ni plus, ni moins. Elle est donc indépendante.
-n’est pas figé sur un rapport marchand, même si nous avons conscience de son besoin inévitable de fonds.
-n’est pas fixée à des bases idéologiques, elle visent plutôt la déconstruction de toute idéologie
-Le but de tout travailleur social est de ne plus être, en d’autre mot le but est qu’on est plus besoin de lui.
-Tout acte social doit pouvoir se glisser en face d’un regard lucide qui peut lui permettre d’évoluer.

Nous proposons une réunion régulière toute les semaines ou bien au CHT ou bien dans un bar, ou bien dans une salle, ou bien ailleurs, la prochaine aura lieu le Jeudi 9 février à 20h, à B17 (ladresse de B17: 17 rue Bellamy).

Voilà,

mutuelle@no-log.org