Aujourd’hui nous commençons un acte extrême pour que, dans un futur plus heureux, actes comme celui-là ne soient plus nécessaires. Dans ce moment, plus de 800 familles d’ouvriers sont agonisées de ne pas savoir si elles pourront continuer à vivre dans ses BARRACOS, ou bien si elles en seront déménagées. La communauté Chico Mendes est un exemple de dignité et espoir, et le déménagement de ces rêves est criminel. Dans les 80 jours d’occupation, nos militants se sont organisés pour lutter pour le droit fondamental d’habitation, lequel a été toujours nié à la population brésilienne la plus pauvre, et ont, par là, construit un nouvel horizon de société pour eux et pour ses fils. Notre lutte concentre les espoirs de plus de 6 millions de familles brésiliennes qui vivent précairement. Nous sommes ici pour faire un appel au président Luis Inácio Lula da Silva et à d’autres autorités, parce que nous comprenons que toutes les sphères du pouvoir public ont la capacité d’empêcher cette tragédie.
Nous savons que la désappropriation de la terre est possible à travers le décret de n’importe quelle autorité : municipale (Dr. Evilásio), départementale (Alckmin) ou fédérale. Ce terrain-là, comme d’autres en Brésil, n’avait aucune fonction sociale et ne payait pas d’impôts il y avait 25 ans. Ils disent que c’est un crime d’occuper des terrains, et c’est ainsi qu’ils nous traitent : comme des criminels. Cependant, ils ne disent rien sur l’élite qui ne paît pas d’impôts, ces impôts qui pourraient contribuer à résoudre nos problèmes. Simultanément, ils n’ont point de doute quand il s’agit de déménager violemment de familles, laissées tous les jours dans les rues. Pour nous, ils ont donné une seule et difficile option : d’habiter ou de vivre. Cependant, dans notre lutte quotidienne, nous en avons nous données une autre : de lutter ou de souffrir. Même après un grand nombre de réunions e promesses, rien a été fait pour améliorer notre situation. Aujourd’hui nous sommes conscients de n’avoir rien sauf notre propre force pour demander nos droits. Nous n’avons aucune relation avec des parties politiques ; nous avons seulement un rêve de dignité et d’une vie meilleure.
Pour tout cela, nous nous sommes décidés pour une grève de faim. Nous sommes conscientes de la gravité de cette décision. Cependant, il n’y nous restait aucune autre alternative. La seule réponse donnée par les autorités aux nos manifestations a été celle de la pure indifférence. Ils nous ignorent parce que nous n’avons rien, parce que nous sommes pauvres. C’est pourquoi nous sommes ici, dans ces jours proches du Noël, quand tout le monde fête, pour dire que nous avons rien à célébrer, pour réclamer que nos fils ne passent pas son Noël dans le rues.
Dans ce sens, on demande :
– une réunion avec les autorités compétentes (municipale, départementale, fédérale), représentées par de personnes qui puissent vraiment résoudre notre problème ;
– la désappropriation du terrain qui nous avons occupé et la construction des habitations populaires pour les 800 familles de la communauté Chico Mendes.
Celles-là ont été nos demandes ; aujourd’hui on les exige.