« Regarde papa, pourquoi ils sont malades les lapins ?» demanda la fillette en fronçant les sourcils devant les images d’animaux de laboratoire défigurés. Comment expliquer tant d’horreur à un enfant incrédule ? Un mal pour un bien ? Pas si sûr.
Loin du militantisme « Peace & love » trop souvent diagnostiqué, les jeunes militants de la SMAL (Semaine mondiale pour la libération des animaux de laboratoire) expliquaient samedi après-midi sur la place de la liberté, que contrairement aux idées reçues, la vivisection représente aujourd’hui un frein aux progrès de la science. En effet Tanja Breining, diplômée d’une maîtrise en biologie, soutient que les expériences faites en laboratoires sur les animaux sont non seulement cruelles et inutiles et mais peuvent aussi induirent la science en erreur. Bien que proches morphologiquement des animaux, nous sommes biologiquement différents. Les maladies varient entre les espèces et les réactions aux traitements sont également différentes. Le professeur Robert Koch, prix Nobel de la médecine pour son vaccin Tuberculine, déclara lui-même que «l’expérience sur les animaux ne donne pas des indications sûres pour les hommes ». Certain produits reconnus thérapeutiques pour les animaux sont néfastes à l’homme : Par exemple des produits comme l’antidéprésseur Nomifensine, l’Opren pour l’arthrite ou encore l’Isoprotérénol contre l’asthme se sont avérés mortels chez les humains mais sans danger pour les animaux. La corrélation entre l’homme et l’animal se situerait entre 5 et 25%. Le professeur Luigi Sprovieri affirme que « la recherche biomédicale n’a pas besoin d’animaux. C’est stupide et dangereux de continuer de suivre cette manière traditionnelle. La différence entre l’homme et l’animal est si grande que cela nous induit en erreur ». D’ailleurs les statistiques révèlent que les médicaments sont la 4ème cause de mortalité en occident. Pas moins d’un million de personnes sont hospitalisées chaque année pour des effets secondaires.
Au contraire, certains produits dangereux pour les animaux sont considérés comme nuisibles alors qu’ils pourraient sauver des vies. Ce fut le cas de la pénicilline mise de côté pendant des années suite à des tests sur des souris, et par négligence des tests in vitro. Des années plus tard la pénicilline fut administrée en désespoir de cause à un patient mourant pour qu’on se rende compte de son pouvoir curatif. Les recherches in vitro, cultures de cellules et de tissus… pourraient donc s’avérer être les plus viables. Alors pourquoi torturer de pauvres bêtes innocentes? Les chimpanzés, nos plus proches parents génétiques sont immunisés contre le VIH. C’est donc une maladie spécifique aux gènes humains qui doit se traiter comme tel. Utiliser les animaux ne serait que perte de temps Sensible ou sceptique ? Il faudra cepandant ouvrir les yeux et expliquer aux enfants le pourquoi de ces atrocités.
(informations :ara-@voila.fr ou http://www.international-campaigns.org/smal/smal_edition_2004.htm)