Le piratage c’est une chouette idée, c’est la divulgation gratuite de la culture pour tous, par des procédés autonomes et libres (tel le P2P par exemple). Sauf que lorsque le piratage rapporte du fric à des gens qui n’ont rien à voir avec la dite culture c’est du pillage, dans la plus pure tradition du libéralisme sauvage et du capitalisme.

Dès le début du projet PiratePunk, plusieurs voix ont gueuler contre le fait qu’une bonne partie des disques proposés étaient des albums de fachos ou d’apos chelous. On a eut droit à un bel étalage d’inculture de la part de son fondateur (Anarchoi) qui tient parfois des propos douteux (si si) et patriotes (un peu contradictoire si on est un libertaire non ?). Cette inculture politique lui vaudra d’être banni de la plupart des forums punks français.

Certains fafs réussirent même le tour de force de rentrer dans l’équipe modératrice, validant ainsi toute une série de disques dont on se serait bien passés. Le site a beau arborer aujourd’hui une belle bannière “communauté antifasciste” il n’en reste pas moins que l’on continue d’y trouver des albums vraiment douteux, que certains de ses membres tiennent des propos tout aussi douteux sur les forums et qu’au final, tout cela repose sur un paradoxe absolu : Anarchoi n’a absolument aucune culture punk/oi ! et ne peut donc pas jouer le rôle de modérateur que l’on pourrait attendre de lui, rapport à l’ampleur du projet et aux risques potentiels de dérives. Et pourquoi la ligne politique ne semble pas une priorité pour lui ? parce que son souci principal est de drainer un maximum de monde sur son site, peu importe les idées politiques ! (le trafic générant de l’argent pour lui !)

On commençait à deviner qu’il y avait une volonté de business derrière toute cette belle façade. Devant le tollé, Anarchoi limitera l’affichage des pubs aux non-inscrits du forum, puis les virera définitivement. Probablement que le chemin était trop long pour gagner quelques malheureux dollars. Puisqu’à aucun moment la gratuité absolue n’est évoquée ni souhaitée, on voit apparaître alors un bandeau de soutien à la « coopérative militante » qui était destiné auparavant à « soutenir le projet afin de compenser financièrement les coûts du serveur » et qui devenu un « Vos achat (de T-shirts) permettent de faire des dons à des groupes activistes »

Il y est même précisé que « la livraison est gratuite » et qu’une fois sur le site ni dieu ni maître.com : La livraison devient gratuite pour toutes commandes de +50$ (ou €)

La parfaite entreprise fait même fi du droit d’auteur des logos et autres images ; Le si pratique copyleft, sous licence Creative commons évidemment (Licence libre, mais qui restreint l’utilisation commerciale), et la remarque de remerciement « d’être respectueux et de nous contacter avant toute utilisation commerciale » est forcément orientée copyright…

Le logo du Rock Against Racism n’ayant par exemple jamais été une marque déposée, tout le monde peut en être le détenteur sur un vêtement ; Ni dieu ni maître vous le vend !

Aujourd’hui « Anarchoï – Ungovernable » c’est un réseau d’une dizaine de sites, tous prétendument anarcho-libertaires, des serveurs OVH au Canada et en France, un staff de développeur en Inde…

Libertaire vous avez dit !?

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