Lettre à celleux qui militent sur les réseaux sociaux
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : InformatiqueMédias
Salut. Moi, j’utilise Tails et Tor pour naviguer sur Internet et je souhaite m’adresser à vous qui militez et partagez du contenu militant sur les réseaux sociaux.
Je ne souhaite pas tomber dans la critique stérile vous expliquant de haut combien Facebook et Twitter sont des groupes capitalistes extrêmement dangereux, vous avez sûrement déjà entendu ça. Je souhaite juste partager ma tristesse et ma frustration quand je me rends compte de tous les contenus militants originaux et de qualité que l’on trouve exclusivement sur les réseaux sociaux.
Frustration car quand vous publiez un contenu uniquement sur les réseaux sociaux, vous m’excluez. Avez-vous déjà essayé de consulter Facebook depuis Tor ou même seulement sans être connecté·es à votre compte Facebook ? Cela est quasiment tâche impossible. Imaginez une seconde que sur tous vos événements que vous avez partagé uniquement sur Facebook soit ajouté la mention « Réservé aux utilisateur·ices de Facebook », cela aurait moins de gueule, non ? Pourtant c’est assez proche de la réalité. Alors si je veux vous lire quand même, vous ne me laissez pas le choix : je dois quitter Tor et Tails, et peut-être même je dois aller jusqu’à créer un compte sur votre réseau social favori. Ce n’est pas le choix que j’ai fait.
Pourtant je vous comprends et c’est plutôt de la tristesse que je ressens quand je pense à tout ça. Car comment faire sans ? C’est par ce biais là que l’on arrive à toucher le plus de gens possible. Entre publier sur un blog qui sera lu par 100 personnes et publier sur 100 groupes facebook avec des centaines de membres chacun, le choix est vite fait. Entre apprendre à gérer un site Internet et utiliser l’interface des réseaux sociaux conçues précisément pour capter et happer les utilisateur·ices, on ne peut que constater la victoire des capitalistes.
Je souhaite quand même vous encourager à créer vos propres sites Internet pour vos luttes, vos blogs, à proposer vos contenus aux sites amis comme les réseaux Mutu, etc. Je souhaite aussi remercier celleux qui prennent le temps de le faire. Ainsi vous participez à l’autonomisation des militant·es face aux réseaux sociaux. Alors, n’hésitez pas si vous le pouvez : prenez le temps d’apprendre à créer un blog ou un site Internet. Je ne vous demande pas de quitter vos réseaux sociaux où vous avez réussi à créer des réseaux utiles aux luttes mais plutôt d’essayer au maximum de ne jamais poster des contenus originaux eclusivement sur ceux-ci.
Et je souhaite aussi m’adresser à vous qui utilisez Facebook, Twitter ou Instagram pour vous tenir au courant des actualités, je vous encourage à vous renseigner sur les alternatives qui existent. Selon votre usage, l’utilisation d’un flux RSS ou l’abonnement à des listes mails pourra peut-être vous aider à gagner en autonomie.
Bonne chance à tou·tes !
Image : Illustration extraite de la brochure Face à Facebook.
En France, en 2020, Facebook totalise 38 millions d’utilisateurs.ices actif.ve.s mensuel.le.s.
C’est sûr que c’est pas le top, mais quel réseau utiliser pour militer, lorsqu’on souhaite que ce soit public?
C’est un cercle vicieux qu’il faut se forcer à rompre.
Par exemple en promotant des systèmes libres, par exemple démosphères pour les évènements, des listes mails pour se tenir au courant, des blogs/sites pour écrires des articles, des bibliothèques en lignes pour partager textes et brochures.
Développer nos propres réseaux, c’est éviter que du jour au lendemain les capitalistes puissent exclure nos médias. C’est éviter de retenir des copaines prisonnières de ces pièges numériques.
Il y a justement ce documentaire “the social dilemma” sorti il y a peu, il est bien loin d’être parfait mais pour celleux qui ne se rendent pas compte de l’ampleur des problématiques que posent les réseaux sociaux, ça fait une très bonne piste…
je suis deconnecté depuis 3 ans, je ne sais meme plus…
je gerais un groupe de discussion et d’information sur les liens de conivences d interets entre l’Etat , les lobbys, et la finance. Il faut croire que les membres de ce groupe ne s’intéressaientt qu aux conspirations de fachos .j’ ai éssayé d appliquer une gouvernance auto gérée en interpellant les gens sur la necessitée de verifier les sources et surtout de réagir face a ces trolls. je n ai pas suporté l absence de réactions alors j ai quitter le groupe puisse que je ne voulais pas imposer ma vision des choses; et surtout je perdais mon temps ! j ai tenté de lancer une réaction en chaine et j ai démissionner publiquement des resaux sociaux. certains m’ ont trouvé courageux, d’autres avaient peur de perdre contact quand d’autres encore me raillait me provoquant sur mon futur echec.j’ ai réalisé que c’etait la croix et la bannière pour quitter FB. Des vrai dealer ceux là. Mails tout les jours :attention vous aller perdre votre compte, pour votre bien nous le suprimerons dans 14 jours… Les amis qui font la promo-pression du résaux. Experience intéréssante… Si ca a marché pour moi, j ose croire que ca marchera pour d autres.De toute mannière c’est devenu tellement nul que ca ne peut que s’écrouler.
Puisse que je suis là à lire ce manifeste et a le commenter ;)
“des systèmes libres” ? Et un internet étique aussi ?
Et puis vous comptez parler de la neutralité d’internet, car après tout, ce n’est qu’un outil qui n’est que ce qu’on en fait ?
Vous vous demandez pas pourquoi c’est tellement la merde depuis que les gens sont accros à leurs écrans ? Pas besoin d’être un gros beauf qui va sur les réseaux sociaux, qui utilise exactement les mêmes outils que n’importe quel politicien ou starlette (ou qui que ce soit qui a besoin de valider ce monde pour exister), pour se faire aliéner par internet, perdre pied avec la réalité, de ne plus savoir comment c’est d’avoir des relations sociales, ou de faire de vraies activités avec des gens. Internet de fait, qu’on l’utilise ou pas, avec ou sans les réseaux sociaux, isole, atomise, détruit les dynamiques qui existeraient bien mieux sans ça. Les réseaux sociaux c’est juste la pointe de l’iceberg, le truc trop facile à critiquer parce que personne qui critique sincèrement ce monde ne pourrait utiliser ces merdes pour narcissiques pathétiques.
Regardez le confinement. Qui a envie de se bouger le cul, sortir de chez soi au risque de prendre une amende, pour faire quoi que ce soit qui a du sens dans un moment pareil ? Et sans internet vous croyez vraiment que les gens resteraient coincés chez eux à lire des bouquins et boire des cafés tout seuls ? Non, bien sûr que non, les gens essaieraient de s’organiser, d’être solidaires, inventeraient des façons de communiquer dans la rue, de se rencontrer. Mais si t’as pas internet et que tu t’amuser à coller des affiches pour organiser des trucs aujourd’hui, tu crois que ça marcherait ? Je pense que non, les gens marchent dans la rue collés à leurs foutus écrans, ils voient pas ce qu’il y a à un mètre d’eux, et les autres se diraient que c’est mieux de poster son petite texte sur un mutu ou son blog que de se faire chier à faire quelque chose dans la rue. Internet qu’on le veuille ou pas c’est la société du chacun chez soi. Quand on lit des bouquins écrits avant l’ère d’internet on découvre que les gens avaient leurs lieux de rencontre, qu’ils s’écrivaient des lettres, qu’il faisaient passer des mots. Des choses qui pourraient exister encore aujourd’hui.
Et sinon, brake news, c’est pas mère Theresa qui a inventé internet pour aider l’humanité, mais c’est les militaires qui l’ont crée. Ça vous met pas la puce à l’oreille ?
Il ne faut pas non plus ce complaire dans ton discour spider.
Y’a des gens qui font des trucs chouette même pendant le confinement et pas que sur internet.
Sinon, fakenews, c’est ni mére Théresa ni l’armée qui à inventé (ou découvert) internet, c’est le MIT. Suffit d’aller sur internet et sur wikipedia pour le lire.
Donc attention à ne pas réécrire l’histoire pour coller à sa perception du monde…