Lettre aux hommes de ma vie
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Genre
Cher homme,
Cette lettre t’est adressée. Surtout si tu es un homme blanc, hétérosexuel, cis-genre mais pas uniquement. Je te cible prioritairement si tu fais partie de la catégorie dominante dans notre société mais ces mots sont pour tous les hommes.
Que tu fasses partie de ma vie depuis des décennies ou quelques mois, que l’on entretienne une relation amicale, sentimentale, sexuelle, affective, professionnelle, engagée dans la lutte ; que l’on souhaite maintenir ce lien dans le temps ou qu’il ait déjà été brisé, que nos routes se soient croisées le temps d’une soirée ou que nos chemins ne se soient pas encore entremêlées, qu’importe.
J’écris ce texte pour que tu en sois le lecteur. Tu remarqueras que je n’ai pas dit que j’écrivais ce texte pour toi, la nuance est de taille. Cette démarche, je la fait pour moi, parce que cela me fera du bien mais j’ai un lectorat précis en tête : les hommes de ma vie.
Je me demande comment faire pour que tu lises toutes ces lignes que je vais coucher sur papier. Je crains que tu n’aies abandonné rien qu’en voyant que je ne m’adressais qu’aux hommes. « Encore ?! » « Mais c’est de l’acharnement depuis me too. » « Elles sont casse-couilles ces féminazies. »
Mais soit, lira ce texte dans son entièreté celui qui est prêt à être bousculé, celui qui réalise que son confort quotidien n’est possible que parce que les femmes portent la charge mentale, la charge affective, la charge sexuelle, font le travail dans la conversation, sont les faire-valoir des hommes et qu’il souhaite que cela change.
Donc, cher homme, voilà le message simple que je te délivre aujourd’hui : tu n’en fais pas assez. Vraiment les efforts que tu fournis pour combattre la misogynie dont tu es pétri (dont nous sommes tous.tes pétri.es dans cette société patriarcale mais comme c’est toi qui est dominant , c’est là que c’est vraiment problématique) ne sont pas à la hauteur étant donné l’urgence et la gravité de la situation.
Est-ce que cela te blesse que je dise ça ? Si tu prêtes déjà attention aux revendications des féministes, tentant, entre autre, d’écouter sans interrompre les femmes, admettant que le ménage est une responsabilité qui t’incombe aussi, pestant contre la culture du viol dans laquelle on évolue ; si tu sors du schéma du « vrai homme » parce que tu redéfinis la masculinité imposée dans notre société et que tu t’appropries cette notion, je ne nie pas ces efforts. Ils sont plus qu’appréciables et je t’en remercie. Mais je le répète, ce n’est pas assez.
Je reviens d’une semaine de stage entre femmes (que des femmes cis-genre cette fois-ci, la prochaine fois, on sera en mixité choisie) lors de laquelle nous avons traversées des pratiques artistiques : le chant, le théâtre et la danse. Ce fut une expérience tellement enrichissante que de travailler ça entre nous. Ce climat d’écoute, de soin, de douceur, de confiance, tout en se mettant en jeu pour sortir de nos zones de confort et oser tester des pratiques que l’on ne pratiquait pas ou peu, une expérience magique.
Mais ce n’est pas de ça dont je veux parler. Qu’est-ce qu’il surgit quand des femmes qui commencent à se découvrir, à tisser des liens de confiance, sont attablées dans un endroit sécurisant ? Est-ce que tu devines la réponse ? Des histoires d’agressions. Sexuelles, psychologiques, des histoires de viols conjugaux, d’attouchements, de frotteurs dans le métro, des histoires de techniques d’évitement, des partage de techniques d’auto-défense et des récits où on s’en sort.
On était une dizaine autour de la table. La discussion a duré plusieurs heures, les récits se sont enchaînés. Libérer la parole, ne pas se sentir seule, est déjà un pas vers la guérison. Cette soirée aurait pu se transformer en semaine. Tant de filles se sont tues ce soir-là, tellement d’histoires n’ont pas été racontées. Nous n’avons dégagé que la pointe visible notre iceberg collectif.
Il restait tellement à dire que cela m’a donné le tournis et la nausée. Une rage indescriptible m’a prise aux tripes. Combien de fois as-tu pris tes clés dans tes mains pour rentrer chez toi afin d’avoir une arme en cas de pépins ? Combien de fois t’es-tu senti une proie en marchant dans la rue ? JAMAIS.
Ce confort dont tu disposes, cet espace mental dont tu jouis parce que tu n’as pas peur, pour ton corps, ta vie, m’insupporte. Parce que je n’y ai pas droit. Parce que je suis une femme.
Qu’est-ce que l’on ferait si cette peur n’existait pas ? Si on ne devait pas consacrer du temps en cours d’auto-défense pour se préparer aux agressions ou en séances psy pour tenter d’en guérir ? On ferait tellement de choses et de belles choses en plus.
Cet échange de récits a initié l’envie d’écrire cette lettre. C’était à la fois libérateur et traumatisant comme expérience. Nous avions toutes quelques choses à dire. Celles qui se sont tues n’en avaient pas moins à raconter. On a parlé de côtes brisées, d’être suivies, d’avoir des mains avides et brusques qui galopent sur nos corps sans permission. Nos chairs sont marquées, nos esprits aussi.
Je suis une sœur, une fille, une cousine, une âmeheureuse, une colloc, une camarade. Nous sommes les femmes de ton quotidien que tu croises sans les reconnaître. Nous partageons toutes ces expériences dans lesquelles les hommes sont responsables, coupables.
Pendant cette semaine, j’ai compris que le secret de notre force résidait dans notre sensibilité. Dans notre capacité à exprimer nos sentiments, nos doutes, nos craintes, de les nuancer, de les partager et de nous questionner collectivement, le tout dans une écoute active (cela veut dire sans interruptions !!! ).
Et c’est là que je veux en venir quand je dis que tu n’en fais pas assez. Tu changes en tant qu’individu, très bien. Mais là, il est urgent que cela soit un changement collectif. J’ai envie d’entendre que des hommes prennent du temps pour ça, qu’ils y consacrent de l’énergie. Comme cela m’a fait du bien de lire D’ de Kabal et de voir qu’il existait bien des hommes qui prennent la problématique de la masculinité à bras le corps.
Hier, j’écoutais un podcast des couilles sur la table sur le mâle dans le couple (t’as vu, dans ma générosité, je te donnes même deux pistes de réflexion). L’invité disait que les changements prendraient probablement plusieurs siècles. Plusieurs siècles !! Et il disait ça d’un ton léger. Ce n’est pas dans son corps ni dans son esprit que s’impriment les comportements des « vrais » hommes (j’allais dire comportements toxiques mais c’est sous-entendu lorsque ce sont des « vrais » hommes qui agissent).
Je sais que je ne vivrai pas dans cette société idéale dans laquelle je serai considérée ton égale. Mais je n’attendrai pas non plus plusieurs décennies avant que les choses changent, que tu changes. Ce n’est pas qu’un manque de volonté mais bien de capacité. Je n’ai pas assez d’espaces mentales, corporels, que pour gérer toute cette merde sexiste encore longtemps.
Et lors de cette semaine de rencontre, j’ai senti que la mixité choisie existait comme porte de sortie, comme alternative. Ce n’est pas une menace que je te fais. C’est juste un constat. Si tu ne participes pas activement à la redéfinition de la masculinité, si tu ne luttes pas plus contre le sexisme dans ton quotidien, en commençant à parler de tes sentiments, en cassant cette solidarité masculine, en parlant des agressions que tu as commises et de celles que tu as peut-être subies, le changement prendra des plombes. Et je me répète mais je n’ai pas l’énergie de subir ça encore longtemps.
Il faut que tu comprennes que ce n’est pas mon idéal de société. J’aimerais vivre dans un monde mixte mais si cela implique d’être dénigrée, dévalorisée, invisibilisée, humiliée, raillée, insultée, brusquée, silenciée, agressée, pendant encore plusieurs décennies avant que tu ne te lèves et que tu cries que toi aussi ce modèle te pèse, que ce « vrai » homme n’existe pas ; que c’est un carcan qui t’enferme et qui te blesse et que tout ce que tu souhaites c’est d’être un homme « véritable », alors je partirai.
Je ferai le choix de renoncer à cet idéal pour un modèle accessible et dans lequel je trouverai plus de paix. Je ne suis pas naïve au point de croire qu’il n’y aura pas de tensions ni d’enjeux de pouvoir. Mais je sais que ce sera minime par rapport à ce qui se passe en mixité. Et que la volonté de prendre soin sera plus équitablement partagée.
Écoute ce que je te dis : cela concerne aussi les relations amicales, affectives, sentimentales et sexuelles. Je pourrai faire sans toi. Cela me brise le cœur de l’envisager mais ça m’est possible.
Et à la fin de cette semaine, je n’étais pas la seule à le penser.
Je te cible toi, l’homme blanc, cis-genre, hétérosexuel parce que si tu ne l’avais pas encore remarqué tu domines dans notre société. C’est donc à toi de commencer. Je rajouterais que je te vise aussi, toi mon camarade de lutte anti-capitaliste, pour qui la fin du patriarcat n’est pas une priorité. Parce que si tu es déjà capable de mettre du temps dans une lutte, il te sera probablement possible de voir à quel point elles sont liées et à quel point tu participes à mon invisibilisation en ne luttant pas contre le sexisme.
Comme la vague du mouvement me too a permis à la parole des femmes de se libérer (mais pas encore d’être écoutée vu le peu de changements concrets #oscars2020 #ministres-français), j’attends ce mouvement des hommes, de ta part. Je ne connais qu’un homme qui m’a dit qu’il avait commis un viol sur sa copine. Il ne le voyait pas comme tel avant d’en apprendre plus sur le consentement et de réaliser qu’un rapport à coup de pression n’était pas consenti. Au vu de mon expérience et des chiffres, ce n’est pas assez. Tu as probablement aussi agressé, dévalorisé, dénigré, silencié, des femmes. Tu n’as juste pas pris le recul et les informations nécessaires pour le percevoir de la sorte.
Je ne connais que trop peu d’hommes qui remarquent lorsqu’ils m’interrompent et qui font en sorte d’arrêter pour me laisser reprendre la parole. A quand cette vague de la parole libératrice parmi vous ?
Qu’est-ce que tu vas faire de cet amas de mots que je te jette dans les yeux ? Est-ce que tu vas prendre du recul et envisager que tu puisses faire mieux, fournir plus d’efforts ou brûler ce texte en espérant par la même occasion oublier que tu fais partie du problème ?
Je n’en sais rien. J’ai bien mes espoirs quant à ce que tu pourrais faire de ce texte, ce à quoi il pourrait servir mais je ne les nourris pas trop. Tu en feras ce que bon te semble, moi je t’ai partagé ce que j’avais sur le cœur et dans mon corps.
Prends soin de toi et des autres si cela t’es possible.
Avec tout mon amour (oui, oui, malgré tout ce que je viens de dire, j’en ai quand même énormément pour toi qui souffre sans même le remarquer).
L.
Le passage où tu parles du moment en non-mixité féministe et où tu racontes ce qui a pu se dire et les réactions provoquées me gêne grandement.
Certes, tu ne rentres pas dans les détails – encore heureux. Mais ce que tu racontes donne déjà beaucoup de détails aux hommes sur ce que l’on se dit entre nous et comment nous y réagissons.
Ces moments en non-mixité sont rares et précieux. Et surtout, ils ne peuvent exister que si une stricte confidentialité est maintenue, avant pendant et après.
Je regrette que tu aies brisé cette confidentialité. Si j’avais fait partie des femmes présentes avec toi, je t’aurais demandé des comptes.
Ma pensée va à celles qui étaient présentes avec toi et qui n’oseront rien te dire.
Ou comment se dépatouiller des normes sociales, en particulier les normes genrées, sexuées, sexuelles et autres, sans retomber dans de nouvelles normes qui ne sont finalement pas plus satisfaisantes…
https://infokiosques.net/spip.php?article176
Un commentaire a été caché. Les commentaires peuvent servir pour faire du débat. Mais, des fois, c’est mieux de lire et de chercher à comprendre plutot que de réagir à chaud.
Et les débats qui consistent à nier l’existance des réalités sexistes, on s’en passe très bien.
En même temps je ne silence plus beaucoup de femmes. J’évite d’aller dans des lieux militants ou il y en a beaucoup. Quand elles parlent , systématiquement je ne dis rien. J’évite même de répondre quand elles me disent quoi que ce soit.Et je ne suis pas le seul dans ce cas. Tout devient trop compliqué à gérer dans certains milieux aujourd’hui.
Pour ce qui est des relations sexuelles je fais preuve de féminisme, je paye une travailleuse du sexe de temps en temps, que du benef, pas d’histoires et je soutiens leur combat pour un revenu décent. Donc ce texte ne me concerne pas vraiment. En plus si je suis cis, je ne sais pas si je suis blanc. En tout cas je ne suis pasracialiste.
les anti-capitalistes, les anti-autoritaires, les féministes, les squatters, les anarchistes, les libertaires, les Blacks Blocs, les cortèges de tête, les zadistes à chiens et les zadistes à lunettes, (etc) on peut bien se raconter des histoires mais on n’est pas nombreux, moins de 1% de la population. Alors vu d’un peu loin – de la Lune ou ne serait-ce que de la France Insoumise – nos petites querelles paraissent ridicules.
Il est faux d’écrire que les hommes ne subissent pas de violence
Il est faux d’écrire que les hommes n’ont pas de charge mentale
Il est faux d’essentialiser, de binariser …
Salut,
Si ce texte pointe des questions intéressantes dans nos relations d’amitié, notamment sur le rapport à la parole et aux rôles, il est frachement problématique sur d’autres aspects :
« Il restait tellement à dire que cela m’a donné le tournis et la nausée. Une rage indescriptible m’a prise aux tripes. Combien de fois as-tu pris tes clés dans tes mains pour rentrer chez toi afin d’avoir une arme en cas de pépins ? Combien de fois t’es-tu senti une proie en marchant dans la rue ? JAMAIS. »
Si on ne peut nier qu’être une femme entraîne un harcèlement sans commune mesure avec celui que des hommes peuvent subir (quotidienneté, dimension sexuelle et parfois traumatique), affirmer que les hommes blancs ne subissent JAMAIS de violence dénie celle inhérente à cette société, qu’elle s’exprime dans la rue par des inconnus, ou par les forces de répression. Désolé de casser cette construction bancale, mais oui de nombreux hommes blancs ont déjà subi, à de multiples reprises, des agressions et des insultes dans la rue, ont été considérés comme des proies au point de se demander comment échapper ou faire face (éventuellement en cherchant une arme) à ces situations, et quand ils n’y sont pas arrivés, ont subi violences et humiliations.
Quant à cette phrase : « Ce confort dont tu disposes, cet espace mental dont tu jouis parce que tu n’as pas peur, pour ton corps, ta vie, m’insupporte. Parce que je n’y ai pas droit. Parce que je suis une femme. » Elle est d’un cynisme abject. Si tu en es à ce point-là, tu n’as qu’à filer la liste de tous tes amis anars aux flics pour qu’ils leur fassent expérimenter ce sentiment de peur pour leur corps et leur vie. A partir de ton constat, est-ce qu’il n’y aurait vraiment pas d’autres dynamiques à envisager que celles d’un devenir victimes pour tou-te-s ?
au type pas concerné, ton commentaire c’est surement de l’ironie, mais je suis pas sûr, alors : c’est pas à toi de décider si t’es concerné ou pas, en tant que membre d’une classe, par une critique émergeant d’une membre d’une classe directement opprimée par la tienne. on a des rapports sociaux avec des femmes tous les jours, c’est pas que dans ton pieu ou dans les « lieux militants », c’est comment tu parles à la caissière du supermarché, comment tu regarde des ados passer en groupe dans la rue, quand tu suis le même chemin que cette meuf inconnue en rentrant d’un concert et que du coup tu lui files les jetons pendant 10 minutes, parce que pour elle, tu la suis, et pour toi, y a pas de probleme, vous habitez probablement le meme quartier, c’est aussi quand la dernière fois que t’as dit « oui maman » à ta mère en pensant à autre chose, en oubliant qu’elle aussi, commes toutes les personnes dans ces exemples, fait cette experience d’un monde où 50% des humains sont a priori hostiles. bref, c’est quand on manque serieusement d’empathie vis à vis de près de 4 milliards d’humaines. alors quand tu te sens pas concerné, t’es justement en plein dans ce qui concerne l’autrice de cet article, comme quand un patron se sent pas concerné parce qu’il gagne moins que bouygues, a moins d’employé.e.s que bernard arnaud, ou que quand meme il est gentil, lui il a viré personne depuis 2 ans et à noele il offre des cadeaux à leurs gosses. c’est un patron il fait partie du probleme. on est des gars, on a des privilèges, y compris celui d’ignorer qu’il y a un problème, on va pas continuer à faire semblant qu’il s’agit juste d’une « petite querelle » quand, littéralement, des personnes en crèvent tous les jours.
Bah moi je dis pas « oui Maman ». Ma maman est décédée peu de temps aprés ma naissance et j’ai été élévé à la DASS (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) Je dis pas non plus « oui papa » d’ailleurs.. Alors oui je marche dans la rue. Certes ça peut teroriser des femmes. Mais je suis tout à fait prêt à emprunter les trotoirs réservés aux hommes quand on les créera. En attendant je vais essayer de prendre mon vélo pour ne pas les traumatiser. Merci de m’en avoir fait prendre conscience .
Ne parlons pas aux gens qui genrent.
Nous ne parlons pas à celleux qui divisent, normalisent (et créent) le monde entre seuls hommes et femmes.
Nous ne parlons pas !
« Nous ne parlons pas ! »
Mais vous écrivez. Dangereuse tendance qui risque de vous mener vers la pente glissante du dialogue.
« dialogue », c’est précisément, ce qu’il n’y a pas dans les injonctions novlang
l’utilisation de « novlang » dans le sens du commentaire precedent ca vient de gens style zemmour et elizabeth levy. la « novlang » c’est pas un « nouveau langage », c’est le contraire. c’est tout le principe du truc d’utiliser des contresens, la novlang, c’est au contraire démolir le sens des mots, limiter au maximum les sens, notions et concepts, pour limiter la pensée. la novlang, c’est quand tu gueule comme un goret quand tu lis le texte d’une personne qui utilise une définition des mots « femme » et « homme » que tu n’aime pas, c’est aussi quand un gouvernement appelle l’abrogation de droits, une « réforme », ou un licenciement collectif un « plan social ». c’est certainement pas quand une personne s’exprime en tant que « femme » sur son ressenti par rapport aux gens qu’elle (comme le monde dans lequel on vit) indentifie comme des « hommes ».
quand à sortir un argumentaire sur le refus de binarité pour défoncer un texte qui parle de violence sexiste ordinaire, c’est un peu grillé: la non-binarité, c’est comme le racisme, ça n’existe pas juste quand ça arrange les gens issus de classes dominantes qui veulent pas se remettre en question.
vive le silence des » ennemi-e-s agissant-e-s de l’ordre et des normalisations » !
Refuser un argumentaire sur le refus de binarité pour se solidiariser avec un texte fautif qui sous couvert de violence reproduit les apories et erreurs sexistes, c’est ultragrillé :
la non-binarité, c’est comme le racisme, le sexisme, le validisme, l’agisme, l’homophobie, la transphobie, ça n’existe pas juste quand ça arrange les bureaucrates des luttes issu.e.s de classes dominantes qui veulent des remises en question de la seule façon qui leur permet de prendre du pouvoir.