Psychiatrie tu peux crever ii la suite.
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Catégorie : Global
Thèmes : AntipsyTaulerie
Deuxième enfermement. 15 jours plus tard. Rebellote.
Et rebam ! Repassage chez les condés. Cette fois sans piquouzes qui servent à rien. Quelqu’un d’autre pourra en profiter et tomber comme une merde à ma place !
Mais toujours avec leurs leçons de morale à la con. « Il faut travailler », « Il faut respecter ses parents »… Ouais ouais, comme les Dix Commandements quoi, bouffon.
Jusqu’au « Ca vous dirait de travailler pour nous ? »
Plait-il ? Je suis dans quel film là ? C’est une caméra cachée ? Il me prend pour qui/quoi ce serviteur de l’État ? Un disciple de la Société qui lui lèche ses crottes de pieds, lui apporte ses pantoufles et son journal ou quoi ?
Retour à la case prison-psy. Une autre taule. La preums était pleine à craquer. Malheureusement pas à exploser. Avec un nuage de somnifères planant au-dessus et à l’intérieur on peut pas espérer la voir détruite. Comme à l’usine où tu te pètes la santé contre des pierres en guise de salaire, les prolos dorment comme des somnambules. TOUT NIQUER n’est pas au programme. Sauf contre « tous ces étrangers qui volent notre travail ! ». Ben ouais, parmi les psychiatrisés comme parmi les prolos à l’usine, ya full rachos de merde.
Les blouses blanches ici sont aussi méfiantes et soudées que dans l’autre trou.
Répétant bêtement l’affabulation des Forces de l’Ordre, « méfiez vous, il est violent ! » leur dit un ambulancier. Un autre rétorque : « Ce n’est pas ce que j’ai constaté dans l’ambulance… » Ouf ! Enfin un larbin plus ou moins hônnete !
Violent, moi ? En mots, oui, plutôt deux fois qu’une pour exprimer ma rage contre ce monde infernal et ses larbins autosatisfaits. En force de frappe, jamais ! Sauf quand on me marche sur la gueule ! Quand un chien se fait taper, il mord. Moi je fais pareil.
Donc encore un mensonge des flics et des ambulanciers qui « sauvent des vies » et y’en a de celles qui ne le méritent pas dans ce monde pourri…
« Vous prenez quoi comme médicaments ? » me lâche l’infirmière dans son aquarium. « Rien. A part des somnifères ».
« Je ne peux pas vous en donner sans l’accord du médecin »…
Elle me prend pour un con. Me donner des neuroleptiques, des antidépresseurs, des anxiolytiques elle peut sans « avis médical », mais un somnifère elle peut pas ? Sans-dé-con-ner. « Je suis les ordres, j’applique le règlement. »… Le job d’infirmière en flichiatrie vaut pas mieux que celui de kapo-fonctionnaire au Ministère de l’Immigration qui accepte ou refoule des émigrés. « Just doing my job ! » Heureusement j’avais deux somnifères glissés dans ma chaussette…
Interrogatoire face au flichiatre « de garde ». Premier degré 100 %. Il comprend la moitié de ce que je lui dis et il ne se rend même pas compte que je me fous souvent de sa gueule. J’avais presqu’envie de faire un selfie avec lui tellement il était abruti.
On me fout dans une chambre avec un insomniaque. Il arrête pas de me parler. Je comprends plus rien à ce qu’il dit tellement chui crevé. Obligé de lui dire la fermer. Il le prend mal puis la ferme. « JE VEUX DORMIR, TU PIGES ? ». Je lui dit pas merci à c’connard.
Lendemain, passage obligatoire chez le chef. Le flichiatre quoi. Il sue, tremble, a comme des absences. Il est sous cachetons, ça se voit. Redéballage de life de prolo pauvre, harcelé par des institutions travaillistes comme celle qu’il sert et défend. D’une famille réac de prolos pourris comme pas deux. (« – Mépris de classe intolérable ! » … « – TA GUEULE! »).
« Vous ne prenez pas de médicaments ? Comment voulez vous guérir ? »
Je lui dit : « Non, pas de médocs. Ils me rendent malades et incapables de penser pour m’autodéfendre. Je refuse d’être un zombie malléable à votre merci. Je suis malade de votre Société. De la violence sociale imposée, que je prends dans la gueule depuis toujours. Cette même violence que vous reproduisez ici sur la chair à patrons, à impôts, à larbins d’institutions totalitaires comme la votre. » Il a l’air surpris et la ferme.
Je sais pas ce qui se passe à ce moment et j’ajoute : « Vas-y, file le moi ton médoc ». Et je demande à c’pauv’ type « c’est quoi mon code barres cette fois ? » « Mélancolie. Bipolarité. Shizotypie. Paranoïa. » il me répond. Rien que ça. En même pas une heure ! Trop fort le type ! Ca en fait des trophées sur mon CV d’harcelé par l’État, les huissiers et les proprios !
J’avale son comprimé. Malade deux jours. Symptomes quasi identiques à ceux dans l’autre taule. Depuis je n’ai plus touché à leurs drogues.
Ah, si, une seule fois. Qui m’ont tellement mis les idées noires dans la tête que je pensais qu’a me suicider. Soigner en provoquant le suicide, la bourgeoise et ses syndicats comme la CGT devraient y penser pour éradiquer les prolos-parasites comme moi qui dégueule sur leur monde chéri.
Heureusement, dans cet HP, certains détenus sont moins cons et amorphes que dans l’autre. Un keupon enfermé pour « schizophrénie ». Une artiste pour « épisode dépressif majeur ». Etc.
Un chien qui vole on lui donne une mandale, un « malade » on l’enferme. Contre son gré, ou « avec ». Vive la Vie n’est-ce pas…
Les équipes d’infirmiers de nuits comme de jours puent la merde. Plus patermaternalistes tu meurs. Aussis unis et corporatistes qu’ailleurs.
« Vous me faites culpabiliser alors que j’y suis pour rien ! Je ne fais que mon travail ! » me vomit une infirmière.
Ah non ? Tu crois que ta taule de merde existerait si toi et tes collègues vigiles ne vous mettiez pas à genoux pour la servir contre un salaire ? Tu crois que les administrations remplies de petits Eichmann de papier démocrates comme vous serviraient encore à quelque chose si tous refusaient, désertaient leur fonction de vigiles du pouvoir psychiatrique et d’indicateurs de Police ?
« Mais ce serait l’anarchie ! »
Oui et alors ? La liberté ne tue personne, l’autorité par contre…
Comme à l’armée : Ya que les déserteurs et ceux qui refusent de s’engager qui peuvent limite être respectés pour leurs actes. Si toute l’armée désertait y’en aurait plus. Voilà.
« Ce n’est pas une prison, ici ! » me lâche un infirmer de nuit. Le pire de tous. Le plus autoritaire. Au moindre désaccord il note tout et transmet à son chef. Un vrai mouchard. Tu mouftes trop, il te fout en isolement. J’espère que quelqu’un aura pensé à crever les pneus de sa caisse de raclure et à bien la rayer de croix gammées.
« Ah non ? C’est pas une geôle ici ? » je lui réponds. Bon, OK, c’est pas La Santé mais quand même ! Interdiction de sortie, soumission à l’autorité flichiatrique, ordre intérieur à respecter à la lettre sous peine de sanctions, bouffe immangeable et à la limite du comestible, activités débiles et mortellement ennuyeuses, interdiction de rapports amoureux et sexuels, les « patients » ne peuvent aller dans les chambres des autres, fermerture des lumières et des portes à heure fixe, caméras dans les couloirs + sas à l’entrée, cellules d’isolements, griller une clope la nuit 10 minutes et pas une de plus, etc, etc, etc. HP, taule ou caserne c’est plus ou moins la même merde !
Contrairement à l’autre HP, ici règne un silence de cimetière pendant la nuit. Avec ce taulier nocturne fascisant c’est pas étonnant…
Pendant de longues journées d’ennui, j’apprends qu’il y avait eu un incendie déclenché par un « patient » rebelle. C’était ya des lustres. J’ai ri et me suis dit : « Tiens, un ami. »
Comme les interdits sont faits pour être défiés, on s’est pas gênés. On a bien innondé les chiottes communes avec des rouleaux de PQ, déclenchés les alarmes incendies et bien fumé, picolé, baisé en cachette avant ma sortie en laisse. Après 10 jours enfermé, on m’a autorisé à me ballader sur le site. Accompagné. Comme un gamin de 4 ans qui a besoin de sa maman pour traversé la rue. Envie d’insulter la surveillante tellement elle m’infantilise. Mais si je le fais, je risque de voler dans la cellule. Je la ferme…. Je me demande ce qu’ils et elles sont devenus les compas de la déconne, de la défonse et du cul. J’espère qu’ils et elles ont pas encore été enfermés dans ce camp pourri après leur sortie, ni dans un autre, s’ils et s’elles sont pas morts et mortes dedans.
Entre temps, passage obligé devant le psychologue. Redéballage de vie. Casse-bonbons et exténuant à force. D’autant que cela change RIEN, ABSOLUMENT RIEN à ma situation financière, à ma condition sociale hyper-précaire. « On va se voir toutes les semaines ». C’est ça ouais ! PARLER PENDANT UNE HEURE POUR NE RIEN CHANGER. Plutot continuer à rigoler-fumer-picoler-baiser avec les quelques-un-es dégouté-e-s par la Société. Coup de chance, ce valet de psycholoque partait en congés. Absent un mois. C’était mieux pour tout le monde. Malgré tout, plus de « temps libre » enfermés en les murs et derrière les « barbelés ».
Pendant cet enfermement, ya eu de la baston entre des psychiatrisés. Les blouses blanches, d’habitude si fières et grandes gueules quand ya aucun risque, n’ont pas osé lever le petit doigt. Elles n’ont pas osé lever leurs culs collés à leurs chaises de kapos tellement ça chauffait. « On a rien vu ». C’est ça ouais ! C’est des psychiatrisés qui ont du séparer les « free fighters », avant un meurtre. Chaude ambiance… Quand ya aucun risque, ces vigiles du pouvoir psy sont beaucoup plus sûrs d’eux, comme lorsqu’ils coupent le téléphone aux « patients » aux mots trop virulents. Et qui leur rétorquent souvent avec des grosses insultes comme « GROS PORC ! » « SALE PUTE ! » et compagnie. Les très rares moments où on se marrent bien quand ces boucliers de l’institution psy se font verbalement malmenés.
Sans logement, j’étais obligé d’en trouver un. Parcours du combattant écrasé aux 3/4. Aide zéro. Seul. La famille, mieux vaut l’éviter. Elle me dégoute, m’enchaine, m’enfonce. Les « zamis » ? Tous envolés, ou presque. « On ne se fait pas enfermer sans raison. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs… »…. L’AS ? Juste une donneuse d’ordres. Payée pour servir à rien à part de rouage inutile pour les plus pauvres.
Après plusieurs mois enfermés, la galère sociale était encore plus intense qu’avant l’entrée en flichiatrie. Comment ne pas péter les plombs dans cette Société qui pousse dans la superdèche jusqu’à t’y embourber ? A t’y enfoncer jusqu’au dernier souffle ?
Avant d’être libéré, le dealer légal me demande… Pardon, désolé les gauchistes, ça m’a échappé ! … Je rectifie comme quelqu’un de bien : le psychiatre payé par l’État-Papa me demande : « Quelque chose à ajouter ? » Je réponds poliment : « Oui. J’espère qu’une émeute pètera tot ou tard toute ta taule de merde, connard. »
Je comprends les gens qui finissent par se flinguer, quand la mort est la seule issue à cette Société remplie de salopards résignés à la servir, à traquer et à détruire les plus révoltés. Suicidés de la Société je vous embrasse grassement. Les vivants satisfaits de ce monde atroce, je vous crache toute ma haine à la gueule.
« I will be back »
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