Confédération Nationale de Travail
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Paris, le 2 février 2005 :
Manifestations le 5 février 2005 partout en France :
Travailler moins, tous et autrement !

L’annualisation du temps de travail et le gel des salaires furent la contrepartie des Lois Aubry fixant la durée légale du temps de travail hebdomadaire à 35h en France. Le gouvernement d’alors signifiait aux salariéEs que réduire le temps de travail devait s’accompagner d’une déstructuration du code du travail : organiser en les légalisant la flexibilité et la précarité des travailleursEs ; les 35h ne s’inscrivaient pas dans les conquêtes du mouvement ouvrier.

Aujourd’hui, le gouvernement et le MEDEF continuent de s’ engouffrer dans cette brèche : si la réforme des 35h est adoptée, le Compte Epargne Temps pourra accumuler ad vitam aeternam les heures supplémentaires et repoussera aux calendes grecques la possibilité de récupérer ces heures ! Le capitalisme vit de grands jours : les salariés pourront racheter les heures qu’ils auront travaillées « en plus » : racheter ses heures travaillées, il fallait y penser !!! Ou bien alors les épargner sur un « compte-retraite », dont nul ne sait prédire aujourd’hui, depuis la réforme Fillon, de quoi elles seront faites…Le but est simple : surcharger les uns de travail, à moindre coût, quand des millions d’autres sont au chômage… Et que les marges bénéficiaires des entreprises augmentent sans cesse.
Allongement de la durée de cotisation et mise en péril des retraites, suppression d’un jour férié, augmentation du quota d’heures supplémentaires, Compte Epargne Temps illimité, décentralisation des négociations : quand le gouvernement annonce aux salariés « Travailler plus pour gagner plus », les travailleursEs comprennent à raison : « Travaillez plus pour que le patronat gagne plus « . Ce à quoi la CNT oppose : « Travaillons moins, tous et autrement » !
C’est pourquoi la CNT a déposé un préavis de grève et appelle les chômeurs, les salariés et précaires du public et du privé, les sans-papiers à manifester le 5 février prochain et à s’organiser en assemblées générales pour :
-travailler moins : 30h hebdomadaires sans baisse des salaires,
-travailler tous : répartir la charge de travail, faire cesser la précarité et le chômage,
-travailler autrement : autogestion des richesses produites par les travailleursEs eux-mêmes.