Confédération Nationale de Travail
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Paris, le 1er décembre 2004
manifestations samedi 4 décembre
Contre la précarité et le chômage, renversons la logique capitaliste !

Contractuels et vacataires dans le Public, Contrats à Durée Déterminée et interim dans le Privé, les emplois précaires s’imposent comme règle de recrutement pour l’Etat et le patronat.
Avec quatre millions de chômeurs et des milliers de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, c’est l’insécurité sociale généralisée que le patronat organise et planifie. L’équation est simpliste mais brutale : adapter les salarié-e-s aux aléas de la production capitaliste.

Il est temps d’en finir avec la surchage de travail pour les uns, la précarité de l’emploi pour les autres, l’angoisse du chômage, la misère et le chantage aux délocalisations pour des milliers d’autres encore.

L’accès au logement, à la santé, aux transports, à la culture sont tous remis en question car tous reliés directement à la question du chômage et de la précarité. Les services publics, qui garantissaient l’accès du plus grand nombre à ces droits fondamentaux, sont peu à peu remplacés par une conception clientéliste, d’où l’usager a disparu.

La solidarité intergénérationnelle pour les retraites, le salaire socialisé pour la sécurité sociale, les tutelles publiques pour les transports, les offices d’habitation à loyer modéré pour le logement, les collectivités territoriales pour les équipements sociaux, toutes ces organisations reposaient sur la solidarité et tendaient implicitement vers le plus d’égalité. Elles sont toutes captées aujourd’hui par l’espace marchand, au plus grand profit des classes privilégiées.

Des luttes sectorielles ont été menées par les salariés ( Sans-Papiers, Chômeurs, personnels de l’Hôtellerie et de la Restauration, du Nettoyage, des Transports, du Commerce, de l’Education, de la Poste, des Hôpitaux, de la Culture, les précaires des secteurs publics et privés…) ; elles restent pour le moment impuissantes à porter un coup d’arrêt au rouleau compresseur du capitalisme, parce qu’isolées.

Les convergences s’imposent !
Seuls les travailleurs et les usagers peuvent décider collectivement de
ce qui est utile et bénéfique à produire, et comment le faire, pour le bien de tous.

C’est pourquoi la CNT appelle à manifester le 4 décembre 2004 partout en France
pour construire un mouvement interprofessionnel.