Qui sommes nous ?

Qui êtes vous ?

Des étudiantEs essentiellement.

Syndicalistes ?

Oui, mais nous sommes aussi des individuEs et c’est en tant que tel que nous faisons cela. Nous voulons, pour commencer, dépasser les clivages qui n’ont comme base que les a priori du aux sigles. L’important pour le moment, ce sont les idées, la gravité de la situation.

Oui, mais… alors pourquoi une pétition ?

La plupart d’entre nous ont participé au mouvement de Mai-Juin 2003, mouvement unitaire et interprofessionnel que nous n’avions pas vu depuis 1995. Seulement voilà, le coup de sifflet final n’a pas été l’appel à la grève générale tant attendu, mais plutôt une pétition nationale ! Ridicule, s’il en est… De plus, l’année dernière, les étudiants ont vu trois ou quatre mouvements sur des questions différentes, fait par des étudiants différents. Les « LMD » en automne, les « stapsiens », les « capes » au printemps… Bref, même chez nous, entre nous, nous ne sommes pas capables d’être ensemble dans la contestation, de mettre nos revendications les unes à côté des autres pour faire bloc. Alors pour conjurer le sort on s’est dit qu’il valait mieux commencer directement par la pétition, pour finir par un mouvement….

Unitaires, donc ?

Et comment ! Mais pas qu’au niveau des étudiants. Nous travaillons aussi, certainEs dans l’éducation nationale, d’autres ailleurs. Faire l’unité des étudiants c’est pour nous infime. L’unité des salariés de l’éducation nationale, c’est le minimum ! C’est le début !

La suite, c’est quoi ?

La suite, c’est faire ce que nous n’avons pas réussi à faire les dernières fois. En 2003, les étudiants ont fait un mouvement européen, les attaques contre les services publics sont européennes mais pas les réactions des salariéEs. Alors que les Allemands sont en train de manifester tous les Lundi contre les attaques faites à leurs allocations chômage, il nous faut nous organiser pour les soutenir, pour nos propres vies. La suite sera peut-être une pétition ou un appel au « Lundi », on verra.

Pourquoi le collectif « sed persevare diabolicum » ?

Sed persevarum diabolicum, est ce qui suit l’expression errare humanum est. La phrase en entier veut dire, « l’erreur est humaine, mais perséverer est diabolique » (mal). Pour nous, persévérer est le contraire de diabolique, c’est nécessaire. C’est donc un pied de nez à tous ceux et celles qui considèrent qu’il est trop tard, trop tôt, que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, que cela ne marchera pas… On s’en fout, on essaye. Notre but n’est pas de voir cette pétition dans les journaux avec nos noms en gros et en gras, mais bien que les gens la signent pour qu’ensuite ils la diffusent partout et que, voyant ça, d’autres personnes se disent « merde, il y a des gens de partout qui pensent comme moi, allons-y ! » ou plus simplement « si tous ces gens pensent ça, il doit y avoir une raison, je vais m’arrêter et me renseigner… ».

Naïf…

On vous l’a dit, on s’en fout, on essaye, on persévère…